Comprendre les jeunes…

Pour comprendre les jeunes, il faut regarder la réalité des vieux. Celle de ceux qui se plaignent de s’être faits baiser. Que leur retraite n’est pas à la mesure de leurs attentes, qu’ils ont sacrifié leur vie à des employeurs ingrats, qu’ils ont suspendu leurs rêves pour gagner leur vie, qui ruminent de ne pas avoir essayer d’accomplir leurs rêves. Et je pourrais continuer longtemps ainsi.

Stéphane Laporte écrit un texte tellement à propos: https://t.co/JIXWpypNny

Lettre aux élèves. De plus en plus de jeunes le vivent. Certains mal mais d’autres bien. La proximité physique des étudiants, en période de recherche de soi, est un élément qui exaspère les différences. Les jeunes, n’ayant pas l’exemple de la patience, de la discussion et des compromis, dans les médias et réseaux sociaux sont pris devant une situation difficile. Comment réagissent certains? Par un retrait des valeurs des aînés. Et je ferais pareil.

Entendre et voir un tas d’aînés qui disent ceci et font cela et surtout montrent, bien souvent, qu’ils ont fait les mauvais choix et les mauvaises actions, est pour le moins déconcertant. Qu’ils ne soient pas mobilisés par les paroles des aînés ne me surprend pas. Il suffit de voir avec quoi ils sont bombardés, par les médias et les adultes, pour comprendre que, de plus en plus, beaucoup de jeunes prennent la vie autrement.

Alors, faisons un examen de conscience. Une réflexion sur ce que la société envoie comme message. L’intelligence des jeunes me stupéfie. Elle me fait espérer pour le futur.

Bertrand (@BDmoi)

Si le chapeau te fait…

Si le chapeau te fait, mets-le donc, c’est le tien. On utilise souvent cette formule pour dire que ce qu’on a dit c’est ce qu’on pense et que ça s’adresse à tous ceux à qui ça s’adresse, pas nécessairement à vous. Ceci étant dit, si le chapeau te fait…

La normalité n’existe pas dans la nature. La diversité existe, même la grande diversité. L’évolution procède de la diversité. Ne survivent que ceux qui peuvent se reproduire. C’est le mécanisme de l’évolution. Le pendant, corollaire, de ce que j’ai écrit c’est qu’être normal n’existe pas. Il y a des moyennes quand on distribue la diversité selon différents degrés mais pas de normalité.

Il est un mot qui crée bien des attentes, bien des mésententes mais surtout bien des tourments., autant personnels que sociaux. Les personnes qui utilisent le mot normal se considèrent normaux. C’est là que le bât blesse et tue. Toute différence est perçue comme anormale. Mais il n’y a que différence d’un individu à l’autre, sur plein de sujets et de caractéristiques extérieures.

Donc il ne faut pas employer le mot normal pour désigner les autres. Encore moins le mot normal pour s’évaluer. On dit: quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console. Ces hauts et ces bas sont épouvantables. La seule réalité c’est que nous sommes. Se comparer c’est de ne mettre que l’accent sur les différences. Il est primordial de se connaître et de s’apprécier à sa juste valeur. Tout le monde s’en porterait beaucoup mieux.

Bertrand (@BDmoi)

Donnons-nous trop de place aux émotions?

Il faut excuser les débordements d’émotions. J’en conviens. Il est essentiel de respecter les émotions qui arrivent naturellement. C’est évident. Là où je me questionne c’est sur la possibilité que les émotions soient surfaites et qu’il y ait exagération dans la recherche d’émotions.

Chercher les émotions, comme dans les débats, est d’après moi un problème majeur en société. On dit souvent il faut relativiser les événements et ne pas se laisser emporter. Le débat est tout le contraire de ça. Il s’agit de marquer des points et de gagner le combat. L’adrénaline coule à flot, on se sent agressé et on riposte.

La discussion, elle, est un échange raisonné de points de vue, lesquels peuvent se modifier en cours de discussion. On espère que la raison et l’argumentation prime dans la discussion. Mais elle a pour désavantage de ne pas susciter des émotions fortes, de ne pas déclencher l’adrénaline. Est-ce pour ça qu’elle n’est pas populaire sur les réseaux sociaux?

Certains trouvent les discussions inutiles. Grand bien leur fasse. Qu’ils n’y participent pas. Mais, l’opportunité de faire changer le sujet de discussion peut leur être offerte. On ne peut plaire à tout le monde, c’est un fait. Mais a-t-on le droit de plaire à quelques-uns?

La recherche d’émotions est très bien vue de beaucoup de gens. Moi, j’ai un trouble de l’humeur et je prends des médicaments pour réguler mes hormones. Je fais un grand travail sur moi pour éviter que les émotions me fassent décoller. J’en ai le droit. Pour le bien de tous, j’en ai même le devoir. Aussi, quand je sens les émotions, dois-je m’extirper. Je quitte, parfois sans dire bonjour. Il faut que je m’enlève du débat. Parce que la discussion est devenue un débat.

Je cherche donc des gens, intéressés à discuter, que ce soit d’un sujet que j’amène ou un autre. Je sais que je fais partie de la marge de la population, en ce sens. Mais, sur Twitter est-il permis d’espérer en trouver?

Bertrand (@BDmoi)

Un essai de synthèse

Un de mes amis n’arrêtait pas de dire: “la vie c’est un combat, il ne faut pas la prendre au sérieux, on n’en sort pas vivant”. Avait-il raison, car il est décédé depuis le temps? Et si c’était le contraire? La vie il faut la prendre au sérieux car on n’en sort pas vivant. Prendre au sérieux ne veut pas dire ne pas être jovial, ou heureux. Cela peut se faire dans un très bel atmosphère. Tout le temps? C’est certain que non. Il est des événements contrariants.

Donc que veut dire prendre la vie au sérieux, d’après moi. Nous sommes dotés de capacité cognitives et de raisonnement. C’est, selon l’Homme, l’apanage de l’Homme. On pourrait en discuter mais ce n’est pas l’objet ici. Ce qui est l’apanage de l’Homme cependant c’est l’habileté de transmettre à la descendance des connaissances profondes sur le monde dans lequel il vit. Cette transmission comprend beaucoup d’aspects différents. Il est un aspect que je me dois de singulariser pour essayer de faire ma synthèse. C’est la religion, la partie croyances de la transmission humaine.

Parti d’un monde inconnu et rempli de questions, l’Homme s’est inventé des croyances, qu’il a réfutées, morceau par morceau par des expériences et des observations répétées. Les connaissances ont peu à peu émergé. Grignotant le royaume des croyances peu à peu. Nos réalisations technologiques en sont la preuve et la démonstration. Fin de l’aparté.

Le fait de l’élargissement des moyens de transport, de communications, d’interactions ne mettrait-il pas cet équilibre instable, entre croyances et connaissances, en jeu? La transhumance légère au cour des siècles a permis un lent dispersement de la connaissance. Parmi les érudits qui s’écrivaient et se rencontraient, il y avait un mélange de cultures lent et épisodique.

Aujourd’hui, le tour de la Terre se fait en quelques heures, minutes pour les astronautes. Tout les mécanismes qui nous ont conduits lentement vers cet état de fait est maintenant bousculé, accéléré à la vitesse grand V. L’écart mondial entre savoir et croyances est immense.

La tradition, chez bien du monde, est ce qui retient le tissu social. La diversité territoriale des temps anciens, ayant permis l’éclosion de différentes cultures, adaptées au monde ancien, celui de la lenteur et de l’isolement des croyances, est en train de se disloquer. Le niveau de connaissances répandu est tellement peu uniforme, les écarts tellement grands, est-il surprenant de voir apparaître des problèmes sociaux.

La conclusion qui s’impose à moi est celle-ci. Loin de vouloir imposer ma vue, je crois sincèrement que l’humanité est à un point de bascule très important. Les civilisations avancées au point de vue technologique ont à faire un examen de conscience. Ce sont eux qui ont les connaissances, c’est à eux de les faire parvenir aux autres. Les efforts en ce sens sont minimes. Les échanges se sont faits historiquement sur la base du profit. Pillage des ressources par les industriels et les financiers et envahissement des sites par des polluants. J’en donne une vision effroyable mais je crois la réalité encore pire.

Comme, il y a eu des missionnaires pour étendre la foi, il faudrait mettre l’emphase sur la dispersion de la connaissance. Cela a donné des résultats au niveau de la foi, pourquoi cela n,en donnerait pas au niveau des connaissances?

Le hic, car il y a un hic, c’est le financement. Permettez-moi de rêver un petit peu. Si on prenait 10% de toutes les dépenses en défense dans le monde, si on prenait 10% des effectifs des armées pour répandre les connaissances, pour amoindrir l’écart des connaissances dans le monde qu’arriverait-il? Je vous laisse faire votre propre conclusion.

En guise de synthèse sur le respect des gens, tout n’est que question de partage. On peut le faire en combattant ou on peut le faire en s’amusant. C,est la différence entre le débat et la discussion.

Bertrand (@BDmoi)

Il n’est jamais le temps…

Il n’est jamais le temps de faire ce qui nous déplaît. C’est un fait. Le problème n’étant pas le temps mais ce qui nous déplaît. C’est la nature humaine. C’est ainsi que bien des gens remettent à demain tellement de choses qu’ils s se trouvent ensevelis sous une culpabilité qui somme toute n’est pas si coupable que ça. Mais, ça nuit au bonheur de certains.

J’ai tout mis à jour il y a 3 ou 4 ans, et j’ai fait le ménage aussi bien physique que moral. Depuis ce temps, je me fais,non pas un devoir, mais un plaisir de régler mes choses dès qu’elles se présentent. Aussi bien les simples comme les difficiles. La liberté d’action et de pensée que cela donne est indescriptible. Plutôt que de penser à ce qu’on devrait faire, puisqu’il a été accompli, on voit poindre un ensemble de possibilités et d’opportunités. C’est comme la retraite.

Bien des gens pensent la retraite comme une période où l’on peut prendre les choses aisément. Regardez autour de vous et demandez-vous, avec quoi occuperais-je mon temps à la retraite? Tout ce que vous pensez est probablement faux. Mais vous le réaliserez quand vous y serez rendus. :-)))

Il ne sera jamais temps de faire plus, ce qui vous déplaît. Plein de choses vous en distrairont. Payer ses dettes, faire son testament, s’occuper des temps sombres de la maladie … Il est des choses qui brûlent sur le brûleur du fond qui nous empêchent d’être complètement libéré et ouverts aux opportunités.

Si vous saviez le plaisir que l’on a à vivre quand les temps sombres ont été prévus et réglés, dans la mesure où on peut les prévoir et les régler, cela apporte une légèreté qui fait que l’on n’a plus à s’inquiéter sur ce qui sera. Tout le temps qu’il nous reste, peut être vécu librement et entièrement.

Mes testaments sont faits (mort et maladie), mes objets inutiles ont disparu, ma maison est propre, j’ai tout le temps de vivre tout le temps qu’il me reste. Quelle est l’importance du temps qu’il me reste? Toute l’importance de ce que je peux en retirer, compte tenu des circonstances. Le plus beau cadeau que mes actions ont posé, ça a quand même pris 3 mois dans le temps pour y arriver, c’est l’immense liberté de pensée. Finies les préoccupations. J’ai plein de temps pour faire ce que j’ai le temps de choisir de faire. Pas d’obligations autres que celles que je veux bien respecter.

On dit souvent il faut prendre le temps de vivre. Je suis entièrement d’accord. On a tout le temps de vivre après que l’on s’est débarrassé de ce qui nous traîne en arrière. La vie prend toutes ses couleurs et les préoccupations disparaissent.

Malheureusement, c’est comme arrêter la cigarette. On ne sait qu’après le bien que ça fait. On se demande pourquoi on ne l’a pas fait avant? Peu importe. L’automne est la saison idéale pour faire le ménage. Il nous reste l’énergie de l’été et souvent les jours de pluie nous enlèvent la possibilité de jouir du soleil. Alors ensoleillons notre vie en réglant tout ce qui traîne et ayons un avant-goût de la retraite que nous voudrons.

Bertrand (@BDmoi)

Je suis frustré

Je suis frustré et je le sais. Mais je tente de m’en sortir. Pour cela il me faut relativiser, il me faut rationaliser. Trouver la (ou les) cause de ma frustration. Elles sont multiples. Mais la principale je crois est le bonheur. Mon bonheur. Il est presque complet. J’aimerais le partager, pas le bonheur mais la recette de mon bonheur. Mais ce n’est pas une recette physique. C’est une recette psychologique. Bien des gens me perçoivent comme un je-sais-tout, j’en suis persuadé. Mais, honnêtement, je ne crois pas l’être. J’ai beaucoup de théories et je les émets bien volontiers. Mais ce ne sont que des théories, des questions.

Voilà plusieurs causes de ma frustration. Mais en définitive je suis la cause de ma frustration. J’en suis conscient et j’essaie de la rationaliser et de la sublimer. S’il est possible. C’est là l’objet de ce texte. Ce qui me frustre c’est comme le dit le dicton: on peut amener l’âne à l’eau mais on ne peut le forcer à boire.

Premièrement les gens ne sont pas des ânes et je ne suis pas une rivière. Donc j’ai inventé une autre métaphore. Il y a des gens éveillés et il y a des gens endormis profondément. La majorité somnole doucement. La routine et les habitudes ont cet effet. J’ai le plaisir d’échanger avec les gens éveillés. Ça arrive de plus en plus souvent sur Twitter. Peut-être est-ce là la principale cause de ma frustration.

Je dois me dire que pour les gens endormis profondément, il n’y a qu’à attendre qu’ils se réveillent. Mais pour les gens qui somnolent il n’est qu’une chose à faire. Taper doucement sur l’épaule et attendre le résultat. Il ne faut pas les brusquer, leur laisser prendre doucement leur café et attendre qu’ils soient prêts à discuter. Mais ça arrive, tranquillement. Peut-être est-ce la cause, moi, de ma frustration? J’espère que les gens se réveillent. Mais je n’ai le droit que de leur taper doucement sur l’épaule.

Donc, pour me guérir de ma frustration il n’est qu’une chose. Me répéter et me dire: je sème à tout vent. Je récolterai quelques résultats et je vais m’en sustenter. On a beau vouloir aider, il ne faut pas imposer. Donc modérons nos transports et ne cherchons pas les résultats. Continuons à semer et advienne que pourra.

Un objectif n’est qu’un guide d’orientation. Ne vivre que pour l’atteinte de la réalisation de l’objectif est vain et amène la frustration. Il faut suivre la route, semer et ne pas s’occuper plus qu’il ne faut de l’atteinte de l’objectif. La récompense est dans le parcours. De voir que ses stratégies apportent des résultats, quand on a un regard furtif vers l’arrière, et de continuer ce qu’on fait.

Voilà la frustration a diminué, je suis prêt à continuer à émettre mes théories. À échanger avec les gens qui ont pris un café et qui ont des théories. Tout cela dans une ambiance agréable et détendue. Ne pas espérer mais se réjouir des résultats obtenus. Il en est ainsi de la discussion qu’elle est commte la route. Peu importe la longueur pourvu qu’elle soit assez large.

Bertrand (@BDmoi)

Égocentrisme et égoïsme

Il est deux aspects semblables mais différents. Égoïsme est penser que tout leur est dû. Que ce qu’ils amassent est à eux et que les autres n’ont droit à rien. C’est de l’égocentrisme poussé à l’extrême.

L’égocentrisme est par contre une autre chose en soi. C’est penser que l’on est le centre d e l’Univers et que tout ce qui se passe est en fonction de nous. En ce troisième millénaire c’est un fait très répandu. Est-ce le fait de l’augmentation des connaissances, est-ce le fait de la solitude où plusieurs sont plongés ou est-ce le fait de bien d’autres raisons, mais un fait demeure dans nos sociétés où règne la surabondance les gens sont de plus en plus égocentriques. Centrés sur eux.

Je ne désire pas épiloguer sur l’égoïsme, il n’est pas si répandu, la preuve en est les campagnes de financement. Il y a bien à dire à ce sujet mais j’y reviendrai, peut-être.

L’égocentrisme est une fermeture sur le monde. On pense que tout se fait en fonction de nous et que nous sommes le centre de l’Univers.La conséquence directe de cette manière d’agir et de pensée est la victimisation. Oups! En ai-je manqué un bout? Prenons-le un par un. Quand on pense que tout se passe par rapport à nous, nous sommes agressés par tout ce qui se passe et qui nous atteint, directement ou indirectement. Et il s’en passe-tu des affaires? On est continuellement assaillis par des multiples stimuli et perceptions. On a des mécanismes de protection qui filtrent ceux-ci et ne nous font retenir que ce qui nous intéresse ou nous menace.

Plus une personne est égocentrique plus elle laisse passer d’intrusions dans ses filtres. C’est ma théorie. Alors le problème est-il la société ou l’individu? Beaucoup, je crois, ont un problème personnel. Je dis souvent, il faut connaître la longueur de ses bras et sa portée d’action. Mais il faut connaître la portée des autres aussi. Il est des choses dont on ne peut se prémunir. Et elles sont nombreuses. Mais il faut se concentrer sur celles qu’on a de l’influence directe. Ainsi, Trump est un fou et on n’y peut rien, alors arrivera ce qui arrivera. Mais le fait que le voisin bâtisse une maison peut-on ne pas imaginer qu’il l’a bâtit pour nous faire suer?

Il bâtit sa maison, il a choisi ce terrain pour un ensemble de raisons qui lui appartiennent. Il ne l’a pas fait pour changer votre vie. Beaucoup de désagréments, dans la vie personnelle, se règlent avec une simple question: en a-t-il le droit? La plupart du temps c’est oui! La conséquence est qu’il le fait pour lui et pas pour vous faire suer. Mais il est des cas où la réponse est non. Il faut alors faire une plainte aux autorité compétentes et attendre le résultat. Beaucoup veulent un résultat immédiat. Mais il en est souvent autrement.

Cette situation crée une attention indue sur les agissements de l’autre. Et c’est là qu’arrivent les problèmes de perceptions et de frustrations. Le voisin lui bâtit sa maison. Il fait du bruit et reçoit plein de gens pour l’aider à bâtir sa maison. Ça trouble la tranquillité des lieux. Oui. On est en société. L’activité des autres nous dérange? Tant que c’est légal, c’est notre problème. Il travaille sur son territoire et en a la jouissance totale et entière.

Tout ça pour dire que l’on est, assez beaucoup, responsables de notre tranquillité d’esprit. Mais pour certains c’ est un travail ardu parce qu’ils ont un territoire très étendu. Il faut restreindre notre territoire à ce qu’on peut maîtriser. Ne pas se laisser envahir par les autres sur notre territoire est une chose. Empêcher les autres de vivre en est une autre.

Bertrand (@BDmoi)

Faut-il désespérer?

Faut-il se désespérer que quelqu’un agisse pour améliorer son sort. Il est plein de gens qui ne sont pas satisfaits de leur emploi. Qui rêvent de faire une différence. Mais ce n’est qu’un rêve. Le marché de l’emploi ne souffre pas d’une pénurie de main d’œuvre. Il souffre d’une pénurie de gens pour engager les gens. Et je m’explique.

Les entreprises ont mis l’accent sur la rentabilité des opérations. La fonction RESSOURCES HUMAINES n’y a pas échappée. La spécialisation en salaires et aspects légaux de celle-ci a créé un monstre. Plutôt que de rechercher des gens avec des qualités requises pour occuper un emploi, on a cherché des robots pour effectuer des tâches simples et répétitives. On n’a donc pas développé l’orientation des gens mais enrégimenté des hordes de gens. L’outil? Le salaire. Les syndicats ne traitent presque exclusivement de salaire et de conditions de travail.

L’explosion des emplois plus intellectuels(technologie), et la raréfaction des emplois manuels (robots) passent par un mode de recrutement et de traitement des ressources humaines différent. Il faut trouver des qualités et non pas des diplômes, des aptitudes et non pas des habiletés et des gens motivés par la tâche et non pas par le salaire.

La crise que l’on passe actuellement, est héritée d’un passé qui n’est plus. On continue à vendre des salaires et des conditions d’emploi. J’ai la perception que, de plus en plus, les gens cherchent à se réaliser. Il est facile de trouver un emploi pour augmenter de salaire, il n’y a qu’à comparer les chiffres. Il est beaucoup plus difficile de cerner le potentiel d’un individu, surtout si celui-ci ne s’est pas interrogé sur son potentiel.

Je ne suis pas à dire qu’il appartient au patronat de chercher le potentiel de quelqu’un mais de chercher quelqu’un sait pour quoi il veut travailler. C’est un changement de paradigme complet en une génération. On n’a jamais vu ça. On a toujours eu plus de spécialisation. Maintenant on doit généraliser et ce n’est pas facile. Le règne du salaire achève. Le règne de la réalisation par le travail commence-t-il? Nous verrons.

Bertrand (@BDmoi)

Tout le monde n’existe pas.

Tout le monde? Ça n’existe pas. Et en plus “C’est pas tout le monde qui…”, ça prouve qu’il y a du monde qui…

C’est mal parti? Alors recommençons autrement. Tout le monde ça n’existe pas. Il n’est rien sur Terre qui fasse l’unanimité. Tout le monde respire? Non. Il y en a sur respirateur artificiel. Rien, mais rien, n’est valable pour l’ensemble de l’humanité. Donc cessons d’utiliser tout le monde. C’est faux d’emblée. De là à abandonner l’usage de “LES” il n’y a qu’un pas que je m’empresse de franchir. “LES” sous-entend “TOUS LES”. Donc en une même logique on ne peut jamais affirmer quoi que ce soit qui soit “TOUS LES”.

Il faut commencer à utiliser “DES” et “Certains” et autre associatifs indéfinis. Encore mieux “PLUSIEURS” ou “UN GRAND NOMBRE”. Pourquoi suis-je si réticent pour utilise “LES”? Parce que c’est la base des stéréotypes et des amalgames. Voilà pour tout le monde. Ça n’existe pas.

Le corollaire “CE N’EST PAS TOUT LE MONDE” n’existe pas non plus. Sur sept milliards d’individus il est au moins un qui existe et qui comporte la caractéristique en question. Si on veut faire quelque chose pour tous on va échouer lamentablement. En partant les deux extrêmes de la courbe normale s’opposent. C’est immanquable.

En Marketing on parle de la théorie de l’entonnoir. Plus on se rapproche de toi moins il y a de gens au courant de ce que tu existes et que tu dis ou fait des choses. Encore moins de gens savent exactement ce que tu fais et encore moins sont d’accord avec toi. C’est immuable.

La conséquence de tout ça est difficile à expliquer mais facile à comprendre. On utilise machinalement des expressions que l’on a entendues ou lues. On les répète machinalement. J’irais jusqu’à dire que la plupart des gens ne font que répéter, avec les mots mêmes qu’ils les ont entendus,des choses qu’ils ne pensent même pas quand on se met à les faire réfléchir sur ce qu’ils ont dit. C’est grave ce que je dis. Mais, mon observation des gens me porte à penser que c’est souvent le cas, pas parfois mais souvent.

Donc, beaucoup de personnes fonctionnent, normalement, sur le radar. C’est mon ambition, et pas mon obsession, de vouloir conscientiser les gens sur leurs paroles. Essayer de faire que tout le monde agissent selon leurs paroles n’est pas mon objectif, car comme je l’ai dit c’est impossible. Non, par la discussion j’essaie de surprendre ceux qui ne dorment pas dur.

Tranquillement, au rythme qu’ils le veulent. On a tous, moi le premier, certains automatismes, mais il faut essayer d’être conscient de ceux-ci et essayer des les éviter si ça cause certains problèmes. Ça ne veut pas dire qu’on doit s’empêcher d’être naturel, de toute façon on y revient au galop.

Il faut, je crois, augmenter le niveau de conscience de ce qu’on dit et de ce qu’on est chacun différents, de plus d’une façon. Le respect c’est ça. On est sujet à erreurs dans notre fonctionnement, le tout est d’en être conscient et de se respecter en admettant nos erreurs et respecter les autres qui commettent des erreurs. Une atmosphère agréable se répand alors dans la discussion. Les inhibitions tombent et les échanges augmentent. C’est magique.

Bertrand (@BDmoi)

Le monde n’est pas ce qu’on voudrait!

Le monde n’est pas ce qu’on voudrait. Il est composé de personnes qui veulent la paix. Supposément. Ce qu’ils veulent en fait c’est de ne pas être dérangés C’est bien différent. Ils sont prêts à faire la guerre pour ne pas être dérangés. Dérangés dans les faits mais surtout dans leurs idées.

Se sentir pressurisé n’est pas un fait. C’est un sentiment et celui-ci peut parfois être réel, mais très souvent présumé par la personne qui le ressent. Si la liberté d’expression existe, la conséquence logique est que toute personne a le droit d’émettre. Si elle a le droit d’émettre, et que vous êtes en position d’entendre, je le dis sans aucune mauvaise intention, c’est votre problème. Il y a plusieurs solutions possibles mais, si vous demeurez là et que l’autre ne passe pas, vous devez vous attendre à recevoir d’autres commentaires.

Personnellement, j’ai deux avenues que je privilégie: discuter ou m’éloigner, du moins psychologiquement sinon physiquement. Plus jeune, j’avais un comportement prompt, je répliquais. Mais maintenant je cherche à comprendre, à tempérer. La plupart du temps je laisse à l’autre le sentiment d’avoir raison. Ça ne m’amoindrit pas. Je ne change d’idée que si j’en vois la pertinence.

Mais il est une notion fondamentale que je mets ici de l’avant. Très rarement, les gens disent-ils des choses pour nous écœurer. J’en suis convaincu. Il y a presque toujours des raisons à leur dire. Parfois ce n’est que de l’humour ou de l’ennui. Certains cherchent à provoquer c’est vrai. Mais, il faut être deux pour danser. Donc?

En conséquence, il est un fait, si on émet on peut s’attendre à une réaction. Alors pourquoi émettre si on ne veut pas de réponse. Là est d’après moi la responsabilité de ses dires. On a le droit d’émettre et par conséquent la responsabilité d’accepter la réponse. Elle peut nous plaire ou non mais on doit faire avec.

Si vous voulez écrire des choses et être certain de ne pas avoir de réponses, alors écrivez avec un traitement de texte. Seul votre correcteur vous répondra de vos erreurs. Mais, si vous utilisez Twitter, celui-ci n’est pas l’Univers ou un désert. Il est des gens qui voient vos écrits et qui ont tout le droit d’y répondre. Ceux-ci ne sont pas responsables de ce que vous ne vouliez pas de réponse. Je dis alors: c’est votre problème.

Vous avez initié l’action, donc vous êtes l’instigateur. Cette seule notion, civiliserait de beaucoup les échanges entre les gens sur Twitter. L’autre notion relève de nous. Cessons de penser que les gens agissent en fonction de nous. Ils ont le droit d’émettre et on a le droit de réagir. Quelle est la nature de notre réaction? On maîtrise nos réactions, jusqu’à un certain point. Mais sur Twitter, beaucoup se laissent aller et expriment immédiatement la moindre réaction, sans aucune inhibition. C’est dommageable pour l’ambiance qui règne sur les réseaux sociaux.

En conséquence? Votre droit, mon droit, nos droits c’est de la foutaise si on n’y met pas votre pouvoir, mon pouvoir, notre pouvoir. Il n’est pas question ici de mettre de l’eau dans son vin. Mais de goûter au vin de l’autre et s’il nous plaît en prendre un verre ou s’il ne nous plaît pas retourner au nôtre. Tout n’est-il pas là?

Bertrand (@BDmoi)