Pourquoi les apparences?

Pourquoi se fier aux apparences? Pourquoi pas? Chacun a ses prédispositions de base, basées sur des stéréotypes auxquels il agrée. Il est difficile d’avoir un comportement équilibré et logique, ça prend trop de temps. Et le temps c’est de l’argent. Imaginer que nous sommes outillés pour résister à toutes les arnaques est présomptueux. Il y a plein d’exemples pour le prouver.

Mais, tout comme dans les achats, l’économie a un prix. Il faut dépenser pour profiter de la réduction. Et là s’engage le processus, qui ne dure pas longtemps, combien ça coûte pour que ça rapporte combien? C’est comme dans une partie de poker. Il faut miser assez pour que le client ne se pose pas trop la question. Les arnaqueurs le savent, du moins ceux qui réussissent.

Donc on tombe dans un marché de perceptions. L’arnaqueur soigne son apparence en fonction de la cible. Que ce soit pour un emploi ou pour arnaquer les efforts sont les mêmes. On n’a qu’une chance de faire une bonne première impression. Celle-ci fait foi de tout. Encore, pour que ça fonctionne, il faut un nombre suffisant de tentatives pour obtenir un résultat. Ainsi on a une probabilité de percer le barrage des perceptions.

La question n’est plus l’arnaqueur a stupéfié tant de personnes, mais combien de personnes ont succombé en combien d’essais. Quelle devrait être la question? On devrait se demander pourquoi s’est-il levé ce matin pour me faire profiter d’une occasion aussi fantastique? Mais on ne se la pose pas. On se fait avoir parce que, la vision que l’on a, est celle que l’on nous a imposée.

On revient donc au problème de base. Se fier aux apparences ou pas? Connaissez-vous quelqu’un qui se lève le matin pour faire profiter les autres, gratuitement ou très avantageusement, de ses talents. Et là je vous expose mon credo le plus intime. Je suis absolument convaincu de ceci. Un être humain ne bouge que pour une des deux raisons suivantes: pour saisir une carotte ou pour éviter un malheur. Que ce soit vrai ou pas. Tout n’est question que de perception. Si il voit un avantage, qu’il soit vrai ou pas, il va chercher à s’en saisir. S’il perçoit un malheur, il va chercher à l’éviter. Encore là qu’il soit vrai ou pas.

Dans notre monde actuel, on est bombardé de stimuli qui atteignent nos sens. On en élimine une grande partie par réflexe. Mais les perceptions qui traversent le mur, sont en fonction de nos préoccupations. Il est donc facile de faire bouger quelqu’un après avoir traversé ce mur. Tout n’est qu’illusion? on se fait avoir. Rien n’est vrai? On ne fait jamais d’économie. Il faut donc pondérer pour avoir des échanges.

Où veux-je en venir? Tout simplement que, pour beaucoup sinon la plupart des gens, des mots comme: économie, augmentation, durée limitée, prix le plus bas et tous ceux de cet acabit, sont des outils pour percer le mur. Tous les superlatifs sont utilisés pour percer le mur. Mais on n’en est pas conscients. Pourquoi?

Parce que l’on ne prend pas le temps de planifier son temps. On court après le temps. C’est l’économie que l’on nous vend le plus facilement. Tous, ou presque, courent à gauche et à droite. Pourquoi? Pour profiter le plus possible. De quoi? On le sait  pas mais ça semble se résumer à l’argent. Pour rendre facile la gestion de tout on se fie à ce que l’on peut voir, les apparences, le montant d’argent.

Le plus astucieux secret que je puisse vous partager est celui-ci. Pour être heureux, il faut utiliser son temps à faire fleurir ses talents. Ceux-ci cherchent à s’exprimer. Donc la question n’est pas est-ce que c’est une économie mais est-ce que cela satisfait un besoin et ce, de façon assez durable. Prenons un exemple: je porte des sandales du mois de mai au mois d’octobre. J’ai toujours chaud aux pieds. J’achète des sandales qui coûtent cher, très cher. Mais elle sont confortables et durent longtemps. Jusqu’à 10 ans. Je ne les achètent jamais à plein prix. Pourquoi? Parce que je les achète au mois de juillet pour les années à venir. Donc, j’ai toujours une paire de sandales dans une boîte pour le jour où mes sandales actuelles seront désuètes.

Appliqué au jour le jour, le principe demeure. Il faut prendre un peu de temps pour se demander ce dont on a besoin. Ceci étant connu, on aura une perception sélective plus orientée selon nos besoins et non nos désirs. On verra plus aisément ce qui est une opportunité et non une arnaque. J’ai fait le tour de mon appartement et j’ai jeté tout ce qui ne me servait pas. Puis j’ai refait le tour de mon appartement et j’ai fait la liste de tout ce qui me manquait. Je me le suis procuré, à un prix modique, parce que je guettais les spéciaux. Le dernier article en liste que je me suis procuré c’est un chaudron de cuisine commerciale assez gros pour faire bouillir une dinde. Je l’ai payé 75$ au lieu des 125$ habituels pour un tel chaudron. J’ai donc tout ce dont j’ai besoin et ce au meilleur coût. Mais le coût est secondaire.

Avoir ce dont on a besoin, et le savoir, est tout le secret du bonheur. Ça demande une certaine part de travail au début. Mais ça devient assez vite une habitude. La véritable économie n’est pas celle qu’on nous fait miroiter mais bien celle réalisée sur ce que l’on a pris la décision d’acheter. Donc les apparences, qui ne se confirment pas à une liste préétablie, ne sont pas des opportunités mais simplement des possibilités. C’est ça la différence entre un besoin et un désir. Il faut prendre l’habitude d’acheter à coup sûr.  Un besoin demeure et si vous ne le comblez pas il se manifestera par une insatisfaction. Un désir ne dure qu’un moment et vous encombrera du fait de sa non-utilité.

Donc, prendre du temps, pour décider de l’usage de son temps passe par se demander ce dont on a besoin. Planifiez votre temps et vous serez heureux. La seule ressource que l’on ne peut acheter c’est du temps. On vient au monde avec un quota, inconnu. Ce n’est pas une apparence mais la réalité. Prendre le temps nous donne tout le pouvoir d’avoir du temps. Ce n’est pas un outil comme l’argent.

Bertrand (@BDmoi)

 

La réalité et la religion.

Beaucoup de personnes, par manque de spiritualité personnelle, ont besoin de réponses toutes faites pour vivre leur vie. La seule réalité dont nous pouvons être certains c’est que la vie existe. On la voit, on la vit, on la tue et on en a toutes les manifestations.

Pourquoi vit-on? Faut-il un pourquoi? Faut-il un sens à la vie? Beaucoup pensent que oui. Et ils en redemandent. Toutes les philosophies, jusqu’aux plus farfelues, peuvent se targuer de répondre à ces questions. De “tu vis pour expier les péchés” jusqu’à la religion du Bacon ou de la passoire. Qu’on soit tracassé ou pas, la question peut se poser.

Celle que je me pose personnellement, c’est les gens sont-ils conscients qu’ils sont en vie? Des fois j’en doute. Et même fortement. Avant de se demander pourquoi on est en vie il faudrait peut-être se demander si on est en vie? Prendre conscience que nous ne sommes pas une fleur ou un arbre, ancrés dans le sol, que nous ne sommes pas un animal qui ne peut que chercher à demeurer en vie et se reproduire, que nous avons une chose que peu de vivant ont, le libre-arbitre.

Dans nos sociétés nordiques, par opposition aux pays du tiers-monde, on a, non seulement notre liberté de mouvement mais, aussi notre liberté de conscience. Plutôt que de prendre la notion de “culpabilité amené par la conscience” prenons plutôt le sens de “connaissance de sa propre existence”.  Nous avons tous la possibilité de gérer notre futur en prenant notre maintenant en main. Mais pour cela il faut en être conscient.

La religion la-dedans vient jouer contre cette condition. Elle endort l’esprit dans des réponses toutes faites, qui sécurisent les gens. Toute cette pluralité de pensées est très dommageable à l’humanité. Elle déresponsabilise la personne de son importance et de sa possibilité d’action sur le monde qui nous entoure.

Donc l’expression “fonctionner sur le radar” est exacte et la seule image qui me viennent à l’esprit c’est celle des lemmings qui se jettent en bas de la falaise, les unes à la suite des autres, le nez dans le cul du précédent. Il y a bien des survivants, demeurés à l’écart de la foule, qui regardent impuissants la horde se jeter dans le vide.

Donc être autonome et auto-suffisant est souvent perçu comme étant égocentrisme ou même égoïsme. Mais n’est-ce pas ce que la vie représente? Nous sommes seuls, le temps de la vie, peu importe ce qui est venu avant et ce qui adviendra après. Prenons-en conscience et agissons selon ce qu’un être intelligent peut influencer dans sa vie. Nous ne sommes pas tout-puissants mais, on a quand même les coudées franches pour bien des choses, en particulier, comment on traite la vie.

Bertrand (@BDmoi)

 

Je ne sais quoi penser?

Est-il possible que l’humanité, du moins une bonne partie, ne sache pas qu’elle existe? Que la vie est faites de choix et de non-choix? Plus souvent qu’autrement on se console en se disant qu’on n’a pas le choix. Le pire c’est qu’on sait qu’on se ment. On a toujours la possibilité, pour ce qui est de la volonté?

Être conscient de sa vie n’est pas donné à beaucoup. La plupart se comparent aux autres et suivent ce que semble dire la masse. Les gens se disent heureux mais ne savent pas ce qu’est être heureux. La preuve ils sont continuellement déçus et aspirent à tout un tas de changements. Le taux de divorce est explosé, le nombre de personnes seules est majoritaire ou presque, la vie n’est faite que de métro, boulot, dodo et très peu de spirituel. Panem et circenses (du pain et des jeux), l’un et l’autre coûtent cher et les gens sont  pris dans la course à l’argent. Alors les gouvernants, qui jouent une joute inhumaine, donnent au peuple ce dont ils se sentent habilités de donner. L’espoir de gagner leur vie. Cela donne lieu à des abominations terribles.

Égocentrisme forcené, anxiété délirante, et perte de sentiment de contrôle de sa vie. On a l’impression que notre vie est dans la complaisance des autres et que ce qui nous arrive n’est pas de notre ressort. C’est l’antithèse du bonheur. Le principal sentiment qu’il faut éprouver pour être heureux est d’avoir celui de contrôler notre vie.

Cette impression de contrôle ne peut venir que par la maîtrise de ses envies et désirs et la satisfaction de nos besoins réels. Mais très peu s’interrogent vraiment sur ceux-ci. L’attitude du voisin gonflable est absolument nuisible au bonheur. Se comparer aux autres, alors que l’on est différent, doit se faire dans la connaissance de soi et non la comparaison de nos désirs avec ceux des autres. Se comparer pour voir les différences peut être bon, surtout s’il est accompagné d’une réelle contemplation de notre être personnel.

Je suis heureux, j’ai ce dont j’ai besoin, sauf de la femme qu’il me faut, j’ai élagué tout ce qui me retenait au matérialisme de la société. Tout ce que je possède est en ligne avec mes besoins, surtout mes besoins de relations humaines. J’aurais 25 000$ sur ma table de cuisine, je ne saurais à quoi l’employer pour améliorer mon sort. Je ne suis pas libre de tout, ce n’est pas ça le bonheur. Je suis libre d’exercer mes talents dans mon territoire de fonctionnement. Avoir conscience de dire, j’ai la possibilité de faire ce que je veux, pas ce que je voudrais. Les besoins matériels, semblent inépuisable. On veut le beurre que le voisin a sur son pain. Mais à quoi bon? Plaisir fugitif qui n’apporte aucune satisfaction. On confond le plaisir avec le bonheur comme l’on confond le désir avec le besoin.

Comment éveiller ce sentiment de contrôle de sa vie? Je ne le sais pas. Ça fait des années que je m’essaie, auprès de différentes personnes, d’y arriver. Sans, succès. Je sème, je sème, j’arrose parcimonieusement, j’attends que le temps fasse son œuvre, mais je n’ai pas de résultats probants. J’ai prêté de l’argent à des gens pour les sortir du trou. Mais ils ne savent se tenir sur le bord et continuent dans leurs habitudes nocives. Pourquoi je juge si durement? Parce que je compare ce qu’ils disent à ce qu’ils font. Les bottines ne suivent pas les babines. Ce n’est pas mon jugement de valeur que je questionne, c’est le leur par rapport à ce qu’ils disent vouloir. J’en ai rien à cirer de ce que je pense. Je ne fais qu’observer. C’est un de mes grands plaisirs de la vie que d’observer et écouter les gens.

Plaisir qui tourne souvent à la désolation, par pour moi mais pour la personne qui n’a pas conscience de l’importance de sa force sur sa vie, qui investit dans le matériel pour calmer un appétit qui n’est jamais nourri des éléments dont il a besoin. On satisfait l’estomac mais pas le corps. L’humanité est à mourir de malnutrition alors qu’on a tous les éléments pour prospérer, individuellement.

Alors je ne sais que penser, suis-je dans le champ complètement? Suis-je intransigeant ou suis-je simplement observateur de la réalité? On a une surabondance de tout, alors que d’autres n’ont rien, les gouvernants sont totalement dépourvus d’humanité. Ils n’ont de cesse que de jouer la joute du pouvoir. Pouvoir immense, sur un très grand nombre de domaines. Pouvoir qu’ils possèdent grâce au sentiment d’irresponsabilité de chacun.  Nous vivons dans des temps très troubles. Les dirigeants sont des humains, dotés d’égos démesurés, qui sont convaincus de maîtriser le pouvoir dont ils disposent. Ils ne font que gérer les apparences et ne savent considérer l’humain avant le reste. Tout est là. La vie humaine n’a pas de prix, elle ne vaut rien.

Bertrand (@BDmoi)

 

Le bonheur n’est pas une chose que l’on acquiert

Il faut conquérir le bonheur, pas l’acquérir. Le bonheur n’est pas une chose. Il n’a pas de prix? Oui, il en a un. Il faut absolument abolir les préoccupations. Les préoccupations sont les premières causes de l’éloignement du bonheur de la vie des gens.

Préoccupé veut dire occupation avant le fait. Les préoccupations sont comme une dette. Plus elle est importante, plus elle prend du temps disponible à l’action. C’est mathématique. Les préoccupations sont une des causes majeurs de procrastination. Donc on prend du temps pour tergiverser sur des choses plus ou moins importantes et surtout sur lesquelles on ne peut agir immédiatement.

Le meilleur remède c’est de s’occuper durant l’instant présent. Une des choses que l’on peut faire,  c’est régler ce qu’on a remis au lendemain. En plus de chasser les préoccupations, l’occupation donne un sentiment de satisfaction, de résultat obtenu. Par conséquent on laisse de côté des sujets de préoccupations donc on diminue la dette.

C’est facile à dire mais, plus on le fait moins on a de dette, de préoccupations, et plus on est satisfait. L’autre morceau de la dette est le matérialisme. Là c’est une autre manche. Il faut cependant savoir que l’outil de base pour s’en défaire consiste à faire la différence entre un besoin et un désir. Mais là, c’est une autre histoire.

Bertrand (@BDmoi)

 

La Vie:Vae victis.(Malheur aux vaincus)

Vae Victis (malheur aux vaincus). Qui sont-ils? Ce sont nous. Collectivement. Pourquoi? Parce que l’argent (la cupidité) a gagné sur l’humain (l’humanité, sentiment).

Peut-être suis-je dans les patates, comme on dit. Mais Les gens ne considèrent que ce qui coûte quelque chose. J’ai le bonheur de vivre à la campagne. Ce n’est pas ce qu’on voit ici autant. Mais l’angle que l’on a des villes principales, Montréal et Québec, ne tournent qu’autour de l’argent. L’économie et l’argent. Les humains n’ont plus d’espace autres que pour mesurer le coût qu’ils représentent. Les derniers en date sont les jeunes qui n’exercent pas une activité physique. Augmentation de l’obésité, du diabète de type 2, et ce pendant une durée interminable qui plombera l’économie.

Les équipes de sports organisées ne sont plus pour que les enfants jouent et aient du plaisir. Les patinoires sont vides. Pourquoi? Parce que l’on ne joue plus. On s’investit dans une possible carrière de hockeyeur ou de joueur de soccer, ou un olympien. Tout est organisé dans l’optique, non pas de développer un esprit sain dans un corps sain, mais de possibilité d’or ou de podium éventuellement. Dès le jeune âge on enrôle les enfants dans des compétitions où l’esprit sain en prend pour son rhume. C’est l’esprit de compétition qui domine et l’autre est vu comme un individu qu’il faut surpasser.

Les parents sont parmi les plus motivés par les exploits de leurs enfants. Mais on est obligé de les calmer lors des compétitions. J’exagère? Peut-être. Mais c’est ce qui ressort de ces ligues d’élites et de supérieurs.

Les enfants qui ne participent pas à ces jeux de la frénésie, sont isolés (pour beaucoup) dans leur maison en compagnie d’une console de jeu ou de l’ordinateur ou la tablette ou la TV. Pour ceux qui disent que les enfants ne jouent plus dehors, dites-moi à quoi et avec qui ils joueraient? Ils sont séparés par des grandes distances, les amis de l’école sont loin, ils n’ont pas le droit de jouer dans la rue, ils ne peuvent aller dans la cour d’école où on les accuse de flâner, ils se doivent de réussir du premier coup, quoi que ce soit qu’ils entreprennent, ils n’ont pas le droit à l’erreur.

Cessez de dire quand vous étiez jeunes et mettez-vous 2 minutes à la place des jeunes aujourd’hui. Les temps ont changés. Tout est question d’argent et tout est calculé. Rentabilité, optimisation et organisation, tout est planifié. Ont-ils seulement le temps d’être des enfants, de jouer, d’entrer en relation non planifiée et non-limitée dans le temps?

Je ne voudrais pas être jeune aujourd’hui. Pas parce que les temps ont changé, parce que les gens ont changé. On ne fait les choses que parce que l’On espère un retour sur l’investissement. On ne fait rien pour la beauté du geste, parce que c’est plaisant. Aujourd’hui c’est le règne de l’extrême, tout est extrême même la vie. Mais l’humain dans ça? Extrêmement pauvre et malheureux. La preuve? Les antidépresseurs prescrits à outrance, les syndromes de ci ou de ça qui explosent. Je pourrai sen faire une longue liste mais c’est assez.

Quand allons-nous réaliser que notre société est rendue malade, très malade. Extrêmement malade?

Bertrand (@BDmoi)

 

La VIE: est-on en vie ou dort-on?

J’ai discuté ce matin avec un individu qui ne croit pas que tout existe, sur Terre. C’est parti d’un article de journal, dans lequel on parlait de l’existence de l’anti-péquisme. Il soutient que ça n’existe pas. Mon point c’est justement que tout existe. Il faut essayer d’en mesurer l’étendue. Ça m’a fait penser un bout de temps.

Si je pars du principe que j’ai raison, ce qui n’est pas prouvé, cela veut dire que le bien existe, que le mal existe et qu’il existe toutes les nuances entre les deux. À vue de nez, je crois que ça se tient. Mais quelle en est la cause?

D’après moi c’est un problème de conscience. Pas conscience qui nous dit que l’on fait mal, mais, conscience d’être éveillé à ce qui  se passe autour de nous. On fonctionne beaucoup au radar. Moi, le premier. Pourquoi? Parce qu’on ne peut passer son temps à décider de tout. Donc la nature nous a doté d’un système de survie, les habitudes et les préjugés. Idées toutes faites, qui ressortent selon nos besoins.

Donc quelle est la part de ce que l’on voit vraiment de la réalité et la part qu’on a d’enregistrée qui correspond à peu près à ce qu’elle est est. Hum! Grosse question. J’essaie depuis quelques années, de séparer ce que je sais (connaissance) de ce que je crois (croyances). C’est un exercice extrêmement difficile, qui ne peut être fait à grosses doses. On s’emmêle souvent dans les deux.

Il faut tout d’abord être conscient. Cet état de conscience peut être volontaire mais souvent il est provoqué par un fait externe qui vient nous chatouiller l’intérieur. on dit:”Je viens de réaliser que…” C’est un moment de conscience qui n’est pas nécessairement connaissance. Ce peut fort bien être la naissance d’un préjugé.

Voilà pourquoi je pose la question: est-on en vie ou dort-on? Je crois fermement que l’on dort la majeure partie de sa vie. On est très peu éveillé et conscients. Il faut entendre les gens dire: je n’ai pas le choix, on peut rien faire, la vie c’est un combat… Rien de cela n’est la réalité. Ce peut être vrai pour chacune des personnes mais pas parce qu’on ne peut rien faire. Parce qu’on ne fait rien. On a toujours le choix, il est là, continuer et laisser faire ou faire quelque chose. La limite n’est pas ce qu’on en pense (imagination) mais ce qu’on se donne la peine de bien vouloir considérer. C’est une limite personnelle. Et tout existe sur la Terre, tous les degrés d’imagination. En preuve, quand on est frappé par une idée ou une invention qui vient de sortir “Comment se fait-il que je ou qu’on n’y ait pas pensé avant?” Il s’agissait d’y penser. Tellement évident.

Quand j’enseignais le marketing, au CÉGEP, je donnais comme devoir de session, d’inventer un produit imaginaire, qui n’existe pas, et me dire comment ils le mettraient en marché. Vous auriez dû voir les trésors d’imagination que les élèves faisaient. Beaucoup de ces produits ont vu le jour dans les années subséquentes. Par hasard,je ne sais pas, mais ont vu le jour. Tout ça pour un simple stimulus d’imagination.

La plupart des gens qui me disent je n’ai pas le choix, se font répondre, mais tu as le choix, quel est-il? Leur réponse bien souvent, je n’ai pas envie d’en discuter. Autrement dit “Réveille-moi pas”. J’ai rencontré un couple, par hasard, qui était préoccupé par leur situation financière. Ils étaient pris et ne savaient que faire. Je leur ai posé des questions et ils m’ont répondu par des on ne peut pas ceci, on ne peut pas cela. Ça fait 3 ans et ils sont presque sortis des dettes. Ça s’en vient. Il y avait des possibilités et on les a explorées. Un choix s’est fait (conscient) et les comportements ont été adaptés.

Alors peut-être est-ce le chemin que nous devons prendre consciemment, adresser les problèmes et envisager les possibilités avant de choisir, par habitude, une ligne de conduite qui nous permette de dormir notre vie. C’est la grâce que je nous souhaite.

Bertrand (BDmoi)

 

En cette journée du bonheur

En cette journée du bonheur, est-il possible de le trouver où doit-on simplement tomber dessus?

Mon expérience est double. On peut tomber dessus continuellement ou on peut réaliser qu’on l’a trouvé.

Premièrement je suis tombé continuellement dessus. À répétition je me suis trouvé dans des circonstances où j’étais heureux. Mais je ne le savais pas. Tout simplement parce que j’étais trop occupé à poursuivre des objectifs. Plus les objectifs étaient difficiles, plus j’étais heureux. Mais je ne le savais pas.

Ensuite m’est arrivée une période noire, d’une durée de 15 à 20 ans. Dépression sur dépression, périodes suicidaires et tout le tralala. Vraiment pas heureux, mais vivant.

Puis un grand travail de réflexion, d’essais et d’erreurs, j’ai posé des gestes pour sécuriser ma vieillesse. J’ai fait application dans des HLM et j’ai déménagé dans l’un d’eux. Puis d’une étape à l’autre, bénévolat, vider tout ce que je n’avais pas besoin, être allé chercher ce que j’avais besoin, j’ai réalisé que je m’étais donné toutes les conditions pour être heureux et que je l’étais vraiment. J’ai trouvé mon environnement de bonheur.

Ma définition du bonheur, pour moi, est celle-ci: Tout comme une fleur, pousser dans un terreau nutritif, pour exhaler son parfum, au bénéfice de ceux qui peuvent le sentir et l’apprécier.

En gros c’est combler ses besoins pour faire profiter les autres des talents que l’on possède durant le temps que l’on est éveillé. J’ai un toit, de la nourriture, une auto pour faire le transport de personnes âgées, un ordinateur pour communiquer et essayer de trouver de beaux échanges, donc j’occupe mon temps pour aider et échanger avec les autres. Profiter du parfum de la forêt tout en y ajoutant le mien.

Le bonheur c’est réaliser que nos besoins sont comblés et qu’ils le seront suffisamment dans le futur. Est-il parfait? Certainement. Mais me manque-t-il quelque chose? Oui. Mais il est parfait pareil parce que ce qui me manque, c’est la femme qu’il me faut, qui est faite pour moi. Mais je suis riche de l’absence de toutes les autres. 

Alors, mon chat et moi, vivons des jours heureux, occupés, sans préoccupations, où le temps qui nous est donné sert à échanger avec les autres sur notre vision de la réalité.

Puissiez-vous réaliser que toutes les conditions de bonheur se trouvent autour de vous et que telle une fleur, il n’est besoin de se déplacer pour trouver ce dont on a besoin. Il suffit de tirer de notre environnement, ce qui existe pour satisfaire nos besoins qui ne sont pas reliés à ce que les autres sont ou font, mais de ce que nous échangeons avec les autres pour essayer de concourir à leur propre bonheur, Finalement, notre bonheur ne dépend pas de celui des autres mais de ce que nous y participions au meilleur de nos possibilités.

N’oubliez pas, ce n’est pas parce que je le dis que j’ai raison. C’est parce que je le vois ainsi que j’ai raison de le dire. C’est ma portion de la Réalité que je vois.

Bertrand (BDmoi)

Le cycle administratif et la vie

Ayant enseigné les techniques administratives au CÉGEP, il me vient à l’esprit de vous entretenir de la méthode planifiée pour parvenir au bonheur. Cette méthode existe mais elle a pour inconvénient, si vous ne suivez pas les prémisses, de vous précipiter dans le malheur. Pas tant que ça mais, quand même.

Les prémisses sont celles-ci:

  • Savoir différencier besoin et désir.
  • Savoir qu’on n’atteint jamais ou presque, exactement l’objectif que l’on s’est fixé.
  • Qu’il faut considérer les choses que l’on a un certain contrôle et qu’on doit accepter les choses dont on n’a pas le contrôle.
  • Qu’il faut planter la graine et laisser au temps le temps de faire son effet

Quelles sont les étapes du cycle administratif:

  1. Planification
  2. Organisation
  3. Direction
  4. Contrôle

La planification commence par la définition d’un objectif. Un objectif doit être qualifié, quantifié(autant que possible), déterminé dans le temps, et mesurable. Ensuite quand on a déterminé un tel objectif, il faut s’interroger sur la correspondance de celui-ci à nos besoins. La différence entre un besoin et un désir est grande. Suffit-ce de dire que plus on vise juste sur le besoin, plus la satisfaction sera grande alors qu’un désir laisse insatisfait.

L’organisation c’est l’étape où l’on fait l’évaluation de la situation actuelle et la situation décrite par l’objectif. Donc savoir où l’on est, où l’on veut se rendre et les chemins possibles pour y arriver.

La direction c’est la décision de ce qui doit être effectué, quand, par qui, comment…

Finalement, le contrôle c’est de vérifier où on est rendu et si on suit le plan ou si on doit refaire notre planification parce qu’on n’est pas où l’on devrait être ou où l’on veut être suite aux changements non prévus.

Le cycle c’est que l’on retourne à la planification suite au contrôle, si le besoin s’en fait sentir, ce qui est très souvent le cas.

Qu’en est-il du bonheur dans tout ça? La vie mène toujours quelque part. Si on se laisse porter par le courant, dieu seul sait où on aboutira. Mais, si on a un objectif assez précis, on a beaucoup plus de chances de s’en approcher. Ainsi, selon moi, le bonheur s’obtient (c’est un résultat) par la satisfaction relative de ses besoins propres. Pas ceux de la majorité mais, les siens.

Voilà pourquoi, les gens qui sont heureux, qu’ils y soient parvenus par chance ou par travail, sont heureux. Ni plus, ni moins. Cela tient compte des pauvres qui sont heureux et des riches qui sont malheureux. De tout le monde.

Dans toute vie il est question de chance. La part de celle-ci est plus ou moins grande selon chacun. Mais nous sommes extrêmement chanceux de bénéficier de condition où chacun peut créer son bonheur.

Bonne chance.

Bertrand (BDmoi)

 

Les attentes: Quessa donne?

Attente: Action d’attendre quelqu’un, quelque chose, de compter sur quelqu’un, sur quelque chose ; temps pendant lequel on attend : Il y a trois heures d’attente entre les deux avions. 

Comme mon titre le suggère je veux parler des attentes, pas celle exprimée en heure mais celles exprimées en désillusion.  Les attentes sont en fonction de ce qu’on espère des gens ou du futur. C’est l’apologie de l’insatisfaction actuelle. Ainsi s’attendre à quelque chose de quelqu’un ou d’un événement à venir est-il la source principal d’obstacles au bonheur.

Tout d’abord c’est faire preuve d’un égocentrisme délirant. Penser que son bonheur dépend de l’action des autres est vraiment incapacitant et dangereux. Sauf quand on remet son bien-être et sa santé dans les mains d’un médecin, faire une totale confiance aux autres est abandonner son sort au hasard. On ne connaît pas les autres, surtout ceux qui sont le plus proche. J’affirme ceci parce que ne dit-on pas souvent, j’avais confiance en lui et il m’a trahi. Le comportement des autres est rarement dans le sens de nos attentes.

Ensuite, s’attendre à quelque chose, est déjà la graine d’une grande déception. Cette déception est causée par l’espérance de quelque chose qui ne s’est pas produite dans les faits. Le degré de déception dépend du niveau de l’espérance  de la chose. Autrement dit plus tu espères quelque chose, plus tu seras déçu si elle ne se produit pas. Là est la plus grande raison du dérapage des relations homme-femme. Les attentes créent un espace entre les gens. Ce que l’on espère versus ce qu’ils font.

La plus grande source de déception des gens est celle-ci: Les femmes espèrent que les hommes changeront pour répondre à leurs attentes alors que les hommes espèrent que les conditions ne changeront pas et que ce sera la continuité du temps présent. C’est caricaturé mais, d’après moi assez représentatif de la majorité.

J’ai jadis posé une question terrible, si on exige l’exclusivité en couple, le conjoint est-il responsable de la satisfaction des besoins de l’autre? Un tollé s’est élevé, et je dois dire que je m’y attendais. Mais n’est-ce pas ce que les gens attendent des autres, particulièrement en couple?

La trahison est souvent d’un égoïsme forcené. Pas celui qui trahit mais celui qui est trahi. Il y a des myriades de raisons pourquoi une personne agit dans un sens, et ce n’est que rarement en opposition aux désirs d’une autre personne.

Les attentes procèdent aussi des perceptions extra-sensorielles. Ainsi, on s’attend à ce qu’une personne, fasse ce qu’on désire, sans lui demander quoi que ce soit, juste par amour. C’est la déception à coup sûr. Si on désire quelque chose, la simple logique veut qu’on le demande. Demandez et vous aurez des chances de recevoir. Voilà ma pensée.

Mais des gens attendent (certains dans le sens du temps, d’autres dans le sens de s’attendre) un conjoint. J’ai à de multiples moments fait la déclaration suivante: “Je suis pauvre de la femme qu’il me faut, mais riche de l’absence de toutes les autres”. La cause en étant qu’attendre quelque chose de quelqu’un, aujourd’hui, est aussi insensé que d’espérer continuellement le hasard de tomber sur le numéro gagnant à la loterie. Il y a des gagnants, oui, mais peu d’appelés. Le taux de séparation des couples de moins de 5 ans près de la moitié. Si on vous disait que vous avez 50% des chances de vous rendre de l’autre côté de la rue, traverseriez-vous? C’est une façon d’imager le concept.

Le principal problème que je vois dans les relations homme-femme, dans les relations humaines en général et au travail (partie importante de la vie pour plusieurs) réside dans les attentes. Notre égocentrisme est tel que nous attendons des autres qu’ils agissent comme nous. Voilà où mènent les attentes. Désolant qu’on ne l’enseigne pas.

Bertrand (BDmoi)

 

La Vie et le marketing

Le marketing et la vie. La vie et le marketing. Parti des techniques de propagande dans les années 20-30 pour évoluer en techniques publicitaires dans les années 50-60 . Dans les années 60 a émergée une dimension philosophique du marketing, on l’appelait marketing social. Parties d’un objectif de maximisation des ventes, les techniques de marketing ont été développées. Puis on s’est interrogé sur le pourquoi on utilise ces techniques.

Partons des années 60 pour définir la philosophie marketing pour ensuite en venir aux techniques utilisées non pas pour le bien du consommateur mais pour un meilleur retour sur l’investissement marketing.

La philosophie du marketing dans les années 60, disait à peu près ceci: partons des besoins des consommateurs pour développer des produits qui répondent à leurs besoins, au prix qu’ils sont prêts à payer, là où ils penseront le trouver selon qu’on réussira à les informer.  Grosse commande aux multiples répercussions dans bien des domaines. On partait des consommateurs pour aboutir aux consommateurs. L’objectif n’était, selon la philosophie, la plus grande partie des consommateurs mais bien la meilleure satisfaction de chacun de ceux-ci. Objectif louable mais combien illusoire.

Le marketing est revenu à ses origines après un abâtardissement avec la philosophie. Le nouvel objectif est maintenant, à peu près: maximiser le retour sur investissement en ciblant les segments de marchés avec des produits suffisants, et pour ce faire, rejoindre efficacement ces segments selon leurs habitudes de consommation.

Tout est maintenant ramené en $ et seulement en $. On parle d’investissement et de retour sur investissement. On parle d’obsolescence programmée. On parle de moins en moins de satisfaction garantie ou argent remis. (Ils sont au bord de la faillite) On ne vend plus de la satisfaction on vend des prix. L’argument de publicité est vente, solde, le moins cher…

Les gens ne sont pas dupes mais sont consternés par l’offre de la concurrence qui se coupe le cou à coup de soldes. La philosophie de satisfaire les besoins n’a pas survécu aux années 60. La révolution des jeunes  a laissée la place au consumérisme et on s’est perdu dans la quantité.

Aujourd’hui, l’offre de publicité a tellement augmenté que les diffuseurs de publicité voient les portions de tarte diminuer massivement et spécialiser la segmentation de leurs cible. Les médias (journaux TV) se plaignent de cet état de fait. Je crois que l’on fait une marketingnite aigüe et que le patient souffre de ballonnements de l’esprit dont il ne saisit pas la cause.

Une succession de techniques toxiques à haute dose, et un manque de valeurs derrière les motifs des agissements. C’est une des causes de vente d’antidépresseurs, je crois.

Bertrand (BDmoi)