Que mérite-t-on au juste?

Mériter signifie recevoir le résultat de nos actions, positives ou négatives. Collectivement, l’héritage historique et les défis climatiques ont façonné nos sociétés. Nous nous adaptons aux changements en interdépendance, souvent en exportant nos problèmes. Le poids du passé influence notre satisfaction personnelle et collective. Dans une société polarisée où l’individualisme prédomine, les enjeux majeurs comme la nutrition sont négligés. Les débats superficiels l’emportent, préfigurant une société où le collectif s’efface devant l’individualisme croissant.

Mériter: en bon comme en mauvais. Si mériter c’est récolter le résultat de ses actions, alors nous méritons ce que nous avons. Mais avons-nous ce que nous méritons? J’ai écrit un texte à ce sujet pour l’aspect personnel. http://bdmoi.mdugre.info/que-recolte-t-on-au-juste/

Mais collectivement, méritons-nous ce que nous avons? Il est un ensemble de situations dont on hérite et qui viennent du passé. Historiquement, bien des choses s’expliquent par le climat. Des individus ont dû se battre contre les éléments. On a utilisé notre ingénuité pour se préserver et conquérir les espaces nordiques.

Mais, dans le monde, beaucoup n’ont pas à subir les affres de la climatologie. Mais, il semblerait que nous aurons à nous adapter aux nouvelles(?) conditions. Nous avons atteint un niveau d’interdépendance extrême et nous essayons d’exporter nos solutions et nos problèmes. Nous avons utilisé les ressources de la planète, toute la planète. On a produit des déchets que l’on a exportés dans les pays qui n’en produisent pas autant. Mais, il y en a qui pensent à nous les retourner.

Toute ce préambule pour en arriver au point crucial. Que mérite-t-on au juste? On a le poids du passé. On ne peut y échapper. Mais sommes-nous satisfaits de ce que nous récoltons. Encore là, individuellement on peut être pleinement ou partiellement satisfaits ou insatisfaits. Mais collectivement qu’en est-il?

En ce siècle de communications, d’accélération des communications, de diversifications des communications, que nous est-il offert pour juger de la société? Très peu. Il y a beaucoup de parlage, beaucoup de débats, beaucoup de systémite. Mais en actions, c’est faible. On parle beaucoup mais, on agit peu.

Pendant ce temps des enfants meurent, des personnes désespèrent seules dans leur isolement (parfois subi, parfois voulu) et l’individualisme se répand alors que la société n’est que polarisée. J’ai soumis l’hypothèse que l’on est entre 2 ères, celle de la tribu et celle de l’individu. Le contrôle du climat est devenu un chose du passé. L’ingéniosité humaine a réglé le problème technique. Mais le problème de nutrition de chaque individu sur la planète ne fait partie d’aucune priorité de personne.

Les besoins individuels sont et demeurent un problème majeur sur la planète. L’individualisme dont nous faisons montre est une bombe à retardement. Pourquoi cette migration voulue par des millions de personnes. Parce que nous avons les meilleures conditions de vie sur la planète. Méritons-nous cet état de fait? Devons-nous nous effacer, comme l’on fait les premières nations (suite à des actions épouvantables des envahisseurs).

Donc on aura le résultat de nos actions. Pendant ce temps ça discute et ça jaspine. On débat d’un bout de tissu (hijab, kippa,etc) Mais on ne regarde pas la société dans son ensemble. Où y a-t-il un endroit où l’on peut parler et décider des problèmes de société. Plus ça va aller, plus l’individualisme va régner et moins il y aura de place pour la société. C’est du moins ma prévision. Beaucoup de parlage, peu d’actions et de décisions? On aura ce qu’on mérite.

Bertrand (@BDmoi)

Les attentes?

Qu’est-ce que l’attente? Elle peut avoir plusieurs significations. Nous tous, qui allons à l’urgence ou chez le médecin, savons ce qu’est l’attente. Mais les attentes que sont-elles? C’est un mystérieux processus par lequel nous espérons que quelqu’un d’autre fera ce que nous ne faisons pas nous mêmes, nous produira un résultat autre que celui dont nous ne sommes pas capable, nous fera une faveur que l’on ne lui a pas demandé…

Les attentes sont la source la plus grande de déceptions, que dis-je? De trahison. Plusieurs en veulent aux autres de ne pas avoir fait ce qu’ils attendaient (voilà c’est dit) des autres ou d’autre. L’état moribond dont la société semble souffrir, selon les médias de toute sorte, est directement relié aux attentes démesurées de chacun envers tous.

La société n’est pas idéale, loin de là, mais, on la compare continuellement, en généralisant, à ce que chacun de nous espérons de ladite société. Tout le monde devrait agir comme je le pense. Il est inconcevable, inimaginable, déplorable… Tous des qualificatifs qui réfèrent à la faiblesse de celui qui les utilise. On espère le mieux de ce que nous constituons, chacun de nous, le plus faible maillon de la chaîne. Et oui? Un sage (on ne sait qui mais c’était écrit sur le temple de Delphes) a dit: “Connais-toi toi même”.

Accepter qui on est, accepter que l’on est contradictions, accepter que l’on peut savoir c’est quoi faire de son mieux et surtout accepter qu’on ne peut le faire tout le temps (ni bien souvent). On projète bien souvent sur les autres les malheurs que l’on s’est infligé. On projète notre faiblesse sur les autres, pour se déculpabiliser? Pour améliorer notre perception de nous? Pour d’autres raisons?

Certains diront, avec raison, mais pour qui se prend-il? Il n’a pas à nous dire quoi faire. Il est une différence entre conscientiser et dire quoi faire. Je ne cherche pas à faire quoi que ce soit. Mais, je vous encourage vivement à faire une véritable introspection. Cesser de pointer les autres et voir en vous le trésor que vous recelez et à puiser à pleine main dans ce trésor.

C’est la grâce que je vous souhaite et, que je ne vous impose surtout pas. Je n’ai aucune autre attente.

Bertrand (@BDmoi)

Le grand gaspillage.

Tout le monde est malheureux, tam di deli de lam… Tout le monde est malheureux tout le temps. Ça peut être vrai ou pas. Moi je suis heureux et je côtoie des gens plus ou moins heureux. Les gens heureux s’occupent de leurs affaires. Les autres s’occupent de leur à faire. Là est une bonne partie des problèmes individuels.

Mais pourquoi? Tout vient d’abord de notre Éducation. Pas instruction mais éducation. On est continuellement formés à entrer dans le moule. Regarde Untel comme il est gentil. Il est poli et tout et tout. Mais, dans la réalité, Untel n’agit ainsi que devant les autres, il a compris que tout est dans les apparences.

C’est ainsi que la société dans laquelle nous vivons se construit. Ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres. Pour faire court, disons que les gens ont une grande soif de reconnaissance. Là est le principal levier de motivation. On nous a inculqué que le salaire était la reconnaissance de son travail. Rien n’est plus faux. Personne, personne n’est rémunéré au salaire qu’il pense mériter. Notre société l’a tout faux, je dis, dans le domaine de l’humain.

Les gens sont nés avec des talents et des aptitudes. Mais il n’est rémunéré que le travail qui bénéficie aux bénéfices de quelques-uns. On est rémunéré sur le profit que quelqu’un peut réaliser sur notre travail. Pensez-y c’est la stricte réalité.

Où est le problème? Épuisement, décrochage, cynisme, fatigue morale, dépression… En voulez-vous d’autres? Non. Je vous l’ai écrit. On a tout faux. L’argent est le moteur de notre société. Ce magnifique outil, dans les temps de développement, a permis l’éclosion du savoir humain. Mais, à outrance, a permis aux accumulateurs, d’endiguer cet outil qui était conçu pour circuler. Pas pour être amassé.

Comment changer les choses? Un bien gros travail parce que l’inertie est grande. Il y aura un jour, une grosse faillite. C’est un fait. Mais en sommes-nous près, en sommes-nous loin? Je ne saurais le dire. Mais, il y a une façon de changer la donne.

C’est de commencer à connaître les gens et à reconnaître leurs talents. Les gens ont plus besoin de reconnaissance que d’une nouvelle voiture. C’est un fait. Les aider à s’apprécier pour ce qu’ils sont. Mais non, on cherche des compétences pour augmenter la rémunération qu’on a. Formation, instruction, toute cette énergie à déformer les individus pour qu’ils n’effectuent que ce qui nous rapporte est beaucoup d’énergie pour peu de résultats. Plutôt que de profiter de l’immense réservoir de talents et de volonté, on ne fait que modeler selon les besoins des industries et surtout des industriels qui n’ont pas hésité à exporter le travail en Asie.

Tout l’effort devrait être mis dans la sélection, dans la recherche et l’éclosion des talents bruts. Mais, ce n’est pas payant pour ceux qui disposent du capital. Une comète, pas trop grosse, règlerait-elle la situation? Je ne sais pas. En attendant, j’essaie d’aider les gens autour de moi et c’est tout ce que je peux faire. Ça et être heureux.

Bertrand (@BDmoi)

Être ou ne pas être respecté?

Bien des chose ont été dites ou écrites concernant le fait de respecter et d’être respecté. C’est une question qui n’a de réponse, qu’une personne à la fois. Nous sommes entre deux civilisations. Celle de la tribu et celle de l’individu. La transition entre les deux est difficile et ardue. Il y a de multiples raisons. Il y en a cependant une qui me tarabuste.

Qui a raison? Celui qui pense ce qu’il pense ou celui qui pense que l’autre pense? Le point où je veux en venir est celui-ci. Il est généralement reconnu, dans notre société, que l’on a le droit à son opinion. On peut penser ce qu’on pense. De toute façon on va le penser pareil, non? Mais a-t-on le droit de présumer, juger, interpréter ce que l’autre pense. Souvent on entend “Il pense ceci parce que…”. C’est immédiatement un jugement d’intention.

Personne n’a le droit de juger pourquoi on pense quelque chose. On a le droit de le penser et le droit de l’exprimer. Ceux qui mettent au défi de dire pourquoi vous pensez une chose, mettent en jeu votre droit de le penser. Cela se reflète dans une immense étendue des échanges humains. Qu’il s’agisse de la beauté ou de la “normalité” il est bien des domaines où on juge du jugement des autres.

ALors comment se règlera la discorde? Je n,en ai aucune idée. Mais il serait temps de nuancer les principes. Tous les principes. Mais, il n’y en a qu’un qui me soit cher au-dessus de tous, c’est l’égalité de chacun. Cela a de multiples rebondissements dans toutes les sphères de la vie. Est-ce vouloir résoudre la quadrature du cercle? Il semblerait que c’est aussi impossible.

Bertrand (@BDmoi)

Écrire ou pas?

Certaines personnes, gagnent leur vie en écrivant. Elles écrivent sur des sujets qui divisent, tirage oblige. Faut-il se surprendre que dans les gens, il y ait des personnes qui ne sont pas d’accord avec ses écrits? Qu’il y en ait pour répondre, plus ou moins élégamment, n’est pas surprenant non plus. Et sur le lot il y aura surement des gens carrément insultants. Mais, du haut de sa tribune, personne n’a l’humilité de l’accepter.

Souvent, les commèrementateurs, comme je les appelle, se prennent pour des hérauts de la vérité. Leur opinion est tellement juste et les exemples qu’ils utilisent sont tellement appropriés, qu’il n’y a pas à redire. Écrire pour provoquer le tirage est risqué. Polariser divise (sic). Sortir la tête de la foule expose. Ceux qui disent cela, disent implicitement soit que la foule a la tête baissée ou soit qu’ils sont plus grands que la foule.

La réalité c’est qu’ils sont chanceux d’avoir une tribune, qui les rémunère grandement. Pour être rémunérés aussi grandement demande qu’ils soient d’une grande percussion. On a, dans les médias, l’opinion que d’exposer les extrêmes pousse à la réflexion et au choix libre et éclairé. C’est mon opinion qu’il en est tout le contraire. Les extrêmes provoquent des réactions épidermiques. Pas des réflexions.

Alors on a une société affligée d’éruptions cutanées et qui se gratte avec outrance. Loin d’avoir une société calme où les idées circulent au mérite.

Bertrand (@BDmoi)

Crise, vous avez dit crise?

Crise ne veut plus rien dire. Comme bien des mots. Il est utilisé par ceux qui ont un déferlement incontrôlable des émotions. Ils croient que ceux qui l’entourent partagent le même état mental qu’eux. En clair, c’est un mot que les démagogues utilisent pour essayer de faire bouger les gens dans le même sens qu’eux.

Une vraie crise, d’après moi, est réelle et ne fait que provoquer la panique chez les gens. C’est drôle je ne vois pas de panique nulle part. Pas de voile qui virevolte, pas de personnes asphyxiées par la chaleur et rien d’autre s’y apparentant. Mais avez-vous remarqué que, bien souvent, le mot “crise” est utilisé avec le mot “appréhendée”. Avant le fait, vue de l’esprit, prévisible jusqu’à un certain point, ou prévue par beaucoup.

Nous somme entourés de crises. Les vraies crises, sont celles subies par les gens qui ont une certaine affection corporelle. Une crise du coeur, un crise d’apoplexie… Mais, on utilise ce désarroi extrême pour n’importe quoi. Tout est dans l’extrême. Mais d’où vient cet état de fait? Il vient de l’augmentation et de l’accélération des communications. Il n’est plus sens de la mesure et de la réflexion. C’est la réaction immédiate, le volume au bout, 0 ou 1. La logique binaire. Bon ou mal. Polarisation suprême.

TOUS les médias, de masse ou sociaux ou personnels, nous assomment de minuscules morceaux d’information. Ceux-ci sont bien souvent grossis pour assimilation instantanée et classement immédiat. On est tellement agressés que l’information est vite oubliée pour passer à une autre. La vraie crise subsiste. Celle de l’inconfort et de l’irritabilité des gens. On n’est pas encore dans une crise mais on peut l’appréhender :-))).

Non, loin de libérer l’esprit humain, notre style de vie confine les gens à un malaise de plus en plus grandissant. C’est un mal-être qui couve sournoisement. C’est un sentiment d’insécurité et d’insatisfaction qui se multiplie de plus en plus. On le voit à différents symptômes. Usage de drogues de plus en plus fortes chez de plus en plus de gens, médias en folie, publicités qui ne cessent de faire l’apologie de ce qui n’est pas. Je pourrais en mettre pendant des heures. Mais qu’il suffise de dire que l’on baigne dans une irréalité telle, que l’esprit ne peut plus atteindre un état de calme, à moins que l’on se coupe du monde, jusqu’à un certain point.

Personnellement, je fais des efforts de rationalisation pour maintenir un calme relatif. Je dors bien, je mange bien, je contrôle mon diabète… Mais J’y consacre un temps immense. Je fais le tour des nouvelles, je les critique en fonction de qui les émet, et je passe des heures sur Twitter. En contrepartie, je fais du bénévolat en transport de personnes. C’est ce qui me permet de rester en contact avec la réalité. On n,est pas dans un monde idéal et les gens se débrouillent comme ils peuvent.

Tout ce qui nous est présenté dans le monde, n’est que folie passagère. Folie de l’un et de l’autre, gonflés par un égo démesuré et pleins de leur importance. Non! La crise? S’il en est une? Est celle de l’information. Personne ou à peu près ne communique (échanger). Ils émettent dans le but de diminuer leur crise interne.

Le moyen pour diminuer la crise? Si je l’avais, je serais heureux et riche. Une journée a 24 heures. On devrait en dormir au moins 8, ça c’est dans les bonnes conditions. Mais il est des périodes où je me dois de dormir 10 ou 12 heures pour assimiler ce que mon cerveau a à traiter. Puis il faut bien manger. Mais le gros problème de bien des gens c’est qu’on laisse les choses nous dicter l’usage de notre temps.

Toutes les choses qu’on accumule nous obligent à les entretenir, à les classer, à faire le ménage et tout et tout. La situation de crise actuelle, est avant tout, provoquée par deux choses, le matérialisme et l’insécurité de l’état de crise permanent.

Il y a cependant un remède possible. Faire le ménage, dans sa vie et dans sa tête. Il est plus facile de faire le ménage dans les choses que dans la tête. Mais, par expérience, je me suis aperçu que le premier permet de faire le ménage dans sa tête. AU fur et à mesure que notre environnement s’épure, notre tête devient plus légère.

C’est la grâce que je vous souhaite.

Bertrand (@BDmoi)

De la parole au cœur

Il y a loin de la parole au geste. C’est ce que beaucoup disent. Mais je crois qu’en politique il n’y a qu’un sens unique entre la parole et le cœur. Les politiciens l’empruntent pour savoir quoi dire aux électeurs. Ils l’empruntent abondamment en période électorale ou en période de crise. Mais quand il est temps d’agir ils n’écoutent que le portefeuille. Le portefeuille qui garnit leur caisse électorale plus ou moins obscure.

La parole. On est loin du concept de compétence en politique. On élit des députés qui se présentent sous l’égide d’un parti, supposément porteur d’un programme qui sous l’autorité des chefs devrait se réaliser dans les prochains mois. Mais, il me semblait, qu’un député était le représentant des citoyens. Sa première compétence devrait être l’écoute, la deuxième le jugement et la troisième la capacité de porter le message à l’assemblée nationale. Mais, je sais, je rêve.

La compétence? C’est quoi ça? C’est l’aptitude de posséder les qualités qui mènent à bien l’objectif. Mais quel est l’objectif des politiciens? Sur quelle base sont-ils imputables? Je n,en sais rien. Le problème? C’est que personne ne le sait. Surtout pas les politiciens eux-mêmes. Beaucoup se présentent pour les bonnes raisons. Les vrais sont vite éconduits par leur comportement hors parti.

être élu sur un programme alors que les élus auront à réagir aux affres de l’actualité. Il n’y a pas de lignes directrices. Ce qui en amènerait une, c’est que les élus n’aient que le pouvoir de discuter et de proposer des lois. Ensuite ce serait aux citoyens d’accepter ou refuser ces lois. Des référendums populaires, du peuple. Mais celui-ci n’est qu’une vue de l’esprit. Et l’on s’étonne du cynisme de la population face aux politiciens. Pendant ce temps des enfants sont tués ou se tuent parce qu’ils n’ont pas l’attention que l’on clame leur prodiguer.

Bertrand (@BDmoi)

L’IA la tempête parfaite?

On entend parler à outrance de l’Intelligence Artificielle (remarque Le I et le A majuscule). On ne sait ce qu’est l’intelligence humaine ou naturelle (animaux). Il n’est de processus plus obscur. Comment interpréter son environnement et réagir en fonction de promesses et des menaces qu’il représente.

La vraie définition de l’intelligence artificielle devrait être l’optimisation d’un environnement contrôlé à 100%. On réussit ainsi, par le contrôle de l’environnement à définir un comportement optimal des ressources. Autrement dit on joue au mécano et on s’assure de résultats standards. Ce n’est pas être intelligent.

Toute cette fausse interprétation d’intelligence artificielle ne fait que créer des attentes irréalistes et augmenter la frustration des individus. Plus un robot effectue efficacement sa tâche, plus le boss est content. Et le boss pense qu’il sera toujours content. Mais, tout flanche et un robot qui flanche fait beaucoup de dégâts.

Au début les attentes sont compensées par le doute post-achat. Mais plus ou moins rapidement la préoccupation quitte l’esprit du boss. Tout entre dans l’ordre. Mais…

À terme il y aura atterrissage. Qui achètera le produit si parfait, si ce ne sont que les robots qui les fabriquent. Mais, c’est une fausse question, puisqu’il faudra des gens pour réparer les robots. Mais, en quelle quantité et dans quelles conditions. Un réparateur de climatiseur ne travaille pas dans le froid mais la chaleur. En effet, il est toujours au travail quand l’appareil climatiseur fait défaut.

Cette fuite en avant c’est l’état actuel de la pensée de beaucoup d’employeurs, robotiser, automatiser. Il y a principalement deux problèmes à cette fuite. Les employeurs veulent des employés formés et le système d’éducation ne peut former spécifiquement pour des besoins donnés. L’environnement de travail est aussi diversifié que la jungle amazonienne. On ne peut former des techniciens intelligents. QUi ont la possibilité de traiter la différence.

ALors on a des méthodes standardisées d’enseignement, pour des emplois très diversifiés, auxquels on veut des gens qualifiés qui ne possèdent même pas la langue de travail, le principal outil humain. Espérer réaliser ce qu’on ne peut réaliser nous-mêmes, même de la part des plus intelligents, c’est une tempête parfaite. Les conditions sont idéales pour un problème majeur,surtout quand on le complique d’une immigration massive de gens qui veulent mieux vivre leur réalité, dans un monde qui n’y est pas adapté.

Bertrand (@BDmoi)

La chanceuse

Elle est âgée, très âgée, elle a 92 ans. Elle a eu une vie comme toutes les autres, vie de travail, de joies, de peines mais surtout une vie remplie de gens autour. Famille où elle est née et a grandi, famille qu’elle a eue ou n’a pas eue, relations et rencontres. Mais ces personnes ne sont que dans ses souvenirs, qu’elle ressasse continuellement. Il n’y a que violence à la télévision. Violence fictive, que les jeunes adorent, et violence réelle, celle que l’on voit dans les nouvelles continues, répétées ad nauseam.

Pour beaucoup de personnes âgées c’est ce qu’elles vivent. Elle a dans ses souvenirs tant de nuits passées à coudre. Elle avait des doigts de fée. Combien de robes de mariées, combien de vêtements sur mesure, combien de clientes satisfaites qui faisaient l’objet de ses jours et de ses nuits. Mais tout ça n’est que souvenirs, qu’elle endure continuellement. Pourquoi? Parce que la vie ne veut plus d’elle. Ses yeux ne lui permettent plus de manier l’aiguille que ses doigts savent encore faire danser. Tout le reste fonctionne bien, mais, ses yeux elle les a perdus. Elle fait de la dégénérescence maculaire. Depuis de nombreuses années.

Elle s’est départie, au fur et à mesure de la déchéance de ses yeux, de tous ses outils de travail, de tous les tissus qu’elle avait amassés au cours des années et finalement de sa machine à coudre. Ce fut le dernier glas.

Plus de clientes pour jaser de ses rêves ou simplement échanger. Pas de famille, sauf un frère encore plus vieux qui vit à l’autre bout du pays. Elle hante le corridor de son HLM,à la recherche d’une âme qui vive. Mais ses journées passent, vides. Son rayon de la journée, un appel, le soir, d’un bénévole. Elle est extrêmement chanceuse d’avoir cette personne. Bien des jours passeraient sans qu’elle n’utilise sa voix pour parler à d’autres.

Tant de gens n’ont pas sa chance. Ils ont moins de santé, moins de possibilités, moins d’entourage. Les personnes qui vivent en CHSLD elles sont encore pire, elle sont sous la domination des autres. Des jeunes qui font leur possible dans un environnement inhumain.

J’en traite comme d’une calamité, de la vieillesse, mais n’en est-ce pas une? Surtout pour la personne qui a grandi dans la stabilité et qui est confrontée au délire de la vie actuelle? Mais on ne les voit pas. On ne les voit surtout pas pleurer, seules en espérant qu’une paix totale, vienne les submerger enfin.

Bertrand (@BDmoi)

Le principe de l’égalité?

Le principe de l’égalité de tous, pour tous est ignoré depuis longtemps. Comme on dit il y en a qui sont plus égaux que d’autres. Ce principe, qui devrait être le principe au-dessus de tout et de tous, est soumis à des tensions par des principes tous aussi faciles à comprendre mais contradictoires.

Pour illustrer ce fait j’aimerais employer une image du passé. L’Agora, lieu de rencontre des citoyens de la Grèce Antique, est le lieu où les gens se rencontraient et où les gens pouvaient exprimer leurs pensées. On y tenait des votes où les gens mettaient une pierre dans l’urne. L’urne la plus remplie montrait l’aval des citoyens. De là notre expression de l’urne aux élections. Mais pouvez-vous imaginer que l’on ait des centaines d’urnes et où celle qui représente le moins de personnes soit celle qui décide?

Nous avons réussi, collectivement, à séparer l’Église de l’État, du moins partiellement. Il reste encore des reliques (sans jeu de mot) du passé. Mais du moins la température de l’eau est-elle plus soutenable. Mais un feu a été allumé par un petit groupe de personnes. Certaines personnes très visibles et d’autres plus dans l’ombre, font que l’on veut, sous le couvert de la liberté d’expression, nous dire que la liberté de un est plus importante que la liberté de l’autre, et ce pour des motifs religieux mais pas religieux.

On y perd son grec(pour rester avec la Grèce antique). Il serait bon de définir dans la Charte des droits et libertés, un ordre de priorité des droits. Ça fait longtemps que j’en parle mais c’est ça. Les droits inaliénables et les droits subalternes. Le principe fondamental est l’égalité de tous. On doit y tendre le plus possible.

Le fait de reléguer une personne à un rang inférieur est par conséquent une entorse au principe fondamental. Le fait d’attenter à ce principe, par des paroles ou des actions qui portent atteinte à une personne, devrait automatiquement être perçu comme une dégradation de la personne visée et mériter une perte des autres droits pas la personne, ou l’organisme, qui y a fait outrage.

Avoir des principes, c’est ça. Tous les principes ne sont pas égaux. Il y a une hiérarchie à respecter pour que la primauté des principes de base soit, de fait, rendue réelle. Avant d’attaquer un principe par un autre principe il faut juger des circonstances. Le principe de la laïcité de l’État a été durement acquis. Il ne faudrait pas qu’un feu de paille ravive la flamme du passé. On a assez souffert de la pression sociale intense des religieux, maintenant on se doit de se prémunir des pressions des religions qui tirent chacune sur leur côté. L’anti-ci et l’anti-ça doivent s’éteindre. On est rendu là je crois.

Bertrand (@BDmoi)