Mars Le mois des tempêtes de budget

Mars. Bien des choses arrivent en mars, comme le retour en force de l’hiver dans une dernière tempête de grande envergure. Mais il est un phénomène encore plus inéluctable, plus dommageable. C’est celui de la dépense en désespoir de cause pour les administrateurs des gouvernements. Les gens qui ont administré leur budget selon leurs besoins et qui ont un restant de budget non dépensé, se trouvent dans la situation suivante, soit de perdre ce montant sur le budget de l’an prochain ou de le dépenser au plus vite.

Vous avez bien compris on dépense l’argent pour ne pas le perdre l’an prochain. Tellement de questions se posent devant ce phénomène qui est connu de tous ceux qui œuvrent dans le système. Je ne les soulèverai pas toutes, mais j’en vois quelques-unes qui sont moins évidentes.

La plus pernicieuse que je perçois, qui est directement reliée aux budgets et au processus budgétaire, c’est celle du processus budgétaire lui-même. Celui-ci, par définition, doit avoir à faire avec ce qui se planifie pour l’année suivante. Mais non, on procède par l’historique. L’inverse de la logique. On ne pense pas d’avance à ce que sera l’année qui vient et essaie pas d’évaluer les ressources nécessaires pour accomplir ce qu’on prévoit. Le budget est décidé du haut vers le bas. Basé sur l’historique. Priorité zéro, on gère de l’argent pas des ressources. Voici le grand problème que je perçois de ce phénomène de dépenses en fin de période budgétaire.

Une autre question est celle de la rémunération des administrateurs fonctionnaires. Celle-ci est associée à la hauteur de budget que le fonctionnaire administre. Plus il administre de $ plus il est rémunéré. C’est d’une grande raison du pourquoi tant de ressources sont dilapidées.

Finalement la dernière chose que je perçois, que j’ai vu, est celle-ci. J’ai donné des cours de budgétisation pour une organisme gouvernemental. Dans un CHSLD, des administrateurs(directeur financier et directeur du personnel) , sont venus au CEGEP pour demander des cours de budget pour leurs chefs de départements. À la séance de demande de cette démarche, j’ai posé la question suivante:”Que voulez-vous comme résultat de la démarche de cours?”. On m’a répondu et je cite”que les chefs de départements, remettent les feuilles de budget bien remplies et en temps”. Je leur ai dit que je pouvais faire un programme d’ordinateur qui ferait exactement ça, à moindre coût et à l’insatisfaction de tous.

Stupéfaction de tous les participants à la réunion. S’en est suivie une discussion sur le pourquoi d’un budget, de la planification d’un objectif commun, de la démarche d’un chef de département qui justifie ses demandes et d’un comité de budget qui alloue les ressources selon les demandes des chefs de département…

En est ressorti que le budget devait se faire en collégialité et non selon l’historique. Que les responsables devaient avoir l’occasion de défendre leurs demandes et que ceci n’était pas que de l’épate de galerie mais un processus réel et valable.

Depuis le temps je ne sais ce que ça a donné. Mais ça me surprendrait que les choses aient duré longtemps. Le temps que le directeur financier et le directeur du personnel changent de poste.

La structure de décision, du haut vers le bas, comme dans la Santé, est l’opposé d’un processus budgétaire sain et raisonnable. Il faut une structure de décision finale, c’est certain. Mais la structure actuelle est déficiente et amène une grande perte  d’efficacité des ressources(humaines d’abord, et financières ensuite).

Le phénomène de dépenses de fin de budget n’est même pas la goutte qui fait déborder le vase. N’en jetez plus la coupe est pleine et déborde abondamment.

Bertrand (@BDmoi)

 

Privatisation mais nationalisation réelle

Il y a beaucoup de partisans dans l’idée de débarrasser les gouvernements des aspects financiers des organismes d’état. J’en suis mais pas de la façon dont on l’envisage. Que ce soit Loto-Québec, SAQ, Ministère des transports, SAAQ ou notre fleuron Hydro-Québec ou autre, je suis pour la séparation du gouvernement des aspects financiers. Alors Simmon’s et le pipeline j’en suis loin.

Le principe étant l’utilisateur-payeur-propriétaire, je crois que tous ces organismes devraient être de véritables compagnies publiques, indépendantes du gouvernement et surtout du ministre des finances. Elles seraient administrées par des conseils d’administration élus pour la gestion des organismes (privés-publiques) sur des programmes de gestion expliqués à la population.

Donc la population, et non le ministre des finances, décideraient de l’orientation de l’organisme et le coût total de l’organisme serait réparti sur les usagers directs et indirects (transports). Ces organismes seraient à but non lucratif et soumis à une loi d’interdiction de déficit récurrents.

Le véritable coût d’opération devrait être payé au fur et à mesure de l’utilisation. C’est le principe de base d’avoir des Cies publiques qui s’occupent des besoins des usagers. La Santé et l’éducation seraient sur ce même principe mais avec des aménagements sociaux parallèles.

Que resterait-il aux gouvernements? Gouverner, régir les actions des citoyens entre eux. Code criminel, code civil, régie des loyers… Tout ce qui est arbitrage et légiférer les comportements. Ils n’auraient pas les deux mains dans l’assiette au beurre et ne seraient les administrateurs de rien.

Si on accepte ce principe, encore faut-il équiper le citoyen de moyens pour le supporter. Et c’est l’idée du revenu minimum garanti qui arrive. Ainsi, avec leurs comportements d’achat, les citoyens financeraient les organismes et le gouvernement devrait réellement mettre les citoyens sur un même pied. Les sangsues du gouvernement( lobby) n’auraient plus de prise sur celui-ci mais seulement sur les organismes où les élections tempéreraient leur actions.

Ce n’est qu’une vision des choses. Point de départ de discussions et qui sait? Peut-être un changement souhaitable dans une société multiculturelle?

Bertrand (@BDmoi)

 

La réalité et le 4ième Âge

L’automobile ne devrait pas être le symbole de l’indépendance personnelle et de la liberté. Allez dire ça à un aîné du 4ième Âge (75+). L’image que l’on a des aînés est celle des 60-75 ans, qui ont de l’argent et voyagent, profitent de la vie quoi. De plus en plus c’est une image qui diminue la dignité de ceux qui ne sont pas dans ce créneau.

Je fais du transport bénévole pour personnes âgées, en région. Pas d’autobus disponible et très peu de taxis à des prix exorbitants. L’hôpital le plus près est à 20 Km et l’épicerie la plus proche est à 15 KM. Quelqu’un qui n’a plus son permis de conduire, et ils sont nombreux, en est réduit à un état de dépendance totale. Que voulez-vous répondre à une dame de 76 ans qui dit qu’elle n’est pas sortie de son appartement depuis 3 mois alors qu’auparavant elle était complètement indépendante. Elle n’a plus le droit de choisir ses aliments à l’épicerie elle doit se fier à la personne qui prend sa commande téléphonique. Elle a un rendez-vous à l’hôpital? Elle doit demander la permission (disponibilité d’un transporteur bénévole, parent ou organisme) pour confirmer avec le médecin ou l’hôpital.

J’arrête ici, mais il y a une multitude de facettes de la vie qui vous montre que le retour à l’enfance n’est pas le lot que de ceux qui ont Alzheimer. La dignité? Pouah!  Ça n’existe pas. Beaucoup n’ont plus d’amis de jeunesse (ils sont morts avant eux), ont des problèmes physiques qui les empêchent de faire ce qu’elles ont toujours fait. Le drame c’est que les gens n’ont aucune conscience de ce qu’est la vie d’une personne très âgée. On met l’accent sur celles qui sont en forme et mènent une vie active, qui ont encore leur permis de conduire à 80 ans. Mais ce n’est pas la réalité, ni en ville, ni en campagne. Résidences Soleil c’est pour une minorité. Alors quand on me parle de dignité des aînés, surtout de la part des politiciens, je fais la moue. Paroles, paroles, paroles…

Menez votre vie et préparez bien votre retraite. C’est le seul conseil que je peux vous donner. C’est ça la réalité vécue aujourd’hui et je n’ai pas espoir que ça aille en s’améliorant.

Bertrand (@BDmoi)

 

Les armes et la peur des armes

Pourquoi, la majorité des gens, je crois, qui s’arment, s’arment. Quelle question. Mais parce qu’ils ont peur voyons. Oui mais, peur de quoi? Mais, des gens armés, voyons. Donc, en conclusion, il faut plus d’armes pour protéger les peureux qui ont peur des gens armés. C’est ce qu’a dit et dit toujours la NRA. (National Rifle Association).

Les gens ont tellement eu peur, quand Obama a été élu, qu’ils ont acheté des millions d’armes à feu, principalement des carabines mitrailleuses. Les fabricants d’armes ont vendus à outrance, basé sur la peur des américains face à un président noir. Hillary était tellement supposée gagner, une femme, que les marchands d’armes ont investi dans des inventaires absolument fabuleux. Ils sont assis présentement sur une montagne d’armes qui attendent de trouver preneurs.

Quel est l’avantage des fabricants d’armes? Vendre les armes pour faire des dollars. Les vendre à qui? Pas grave, on trouvera bien quelqu’un. Les américains sont aux prises avec un grave problème. Il est dans l’intérêt de beaucoup, que les choses aillent mal pour les américains. Plus les gens ont peur, plus ils achètent d’armes. C’est la leçon du passé.

Il y a une zone de turbulence extrême qui s’en vient sur les États-Unis. Laquelle? Celle des gens qui veulent bannir les armes automatiques. Nous assistons, depuis Parkland, au début d’un mouvement qui n’a eu de similarité, dans l’histoire américaine, à mon point de vue, qu’avec la guerre du Vietnam. Ce sont les jeunes qui ont talonné le gouvernement américain pour faire qu’on cesse de faire la guerre, de 1967 à 1975.

Nous avons eu le printemps érable, mais, avec ce qui s’en vient je crois que ce n’était que de la petite bière comparativement à ce qui va tomber chez les Américains. Il y a suffisamment d’armes pour soutenir une guerre civile. La main mise des Républicains, sur les leviers du gouvernement, Trump étant Trump, disant tout et son contraire en 2 envolées de tweets, les positions rigides des partis, financées par la NRA d’un côté et  activées par l’idéalisme de l’autre, peut mener à une guerre. Guerre d’autant plus souhaitée par ceux qui fournissent les armes.

J’espère me tromper. Ça fait un bout de temps que je m’attends à une crise sociale. Je n’aurais jamais pensé qu’elle viendrait des USA. J’ai observé et j’observe encore le Vénézuela. Sincèrement, je pense que les USA vont y être en premier. Je ne m’empêcherai pas de dormir mais, pensons qu’il y a un ami des fusées qui n’attend peut-être que le moment où les USA vont se tirailler pour agir.

Bertrand (@BDmoi)

 

VHS OU BETA? Électrique ou hydrogène?

J’ai le souvenir d’un combat de technologie quand j’étais jeune. Devait-on acheter VHS ou Beta? Les enregistreuses se battant pour savoir quel format gagnerait. Quelle technologie serait la principale gagnante de la guerre des formats.

La Beta avec sa qualité d’image ou la VHS avec sa durée d’enregistrement? C’était le dilemme de l’époque. On le sait la VHS a gagné pour 2 raisons. Sa durée d’enregistrement et la baisse des prix vu son plus grand volume. Mais, les 2 sont passées date aujourd’hui. Blue ray mais l’enregistreur numérique est maintenant le grand gagnant. Mais Arch est en train de définir une nouvelle norme. Arch c’est un mini disque qui peut contenir 360 teraoctets sur un disque de la taille d’un dollar canadien.

Ceci est l’exemple de base de ma théorie. Se battre pour l’hydrogène ou l’électrique dans l’électrification des transports est une chose qui ne relève pas des gouvernements mais de l’entreprise privée. Les gouvernements doivent aider à la recherche fondamentale et non à l’application.

Personnellement je penche pour l’électricité.

  1. Elle est disponible ici en grande quantité.
  2. Elle permet à la plupart des gens de satisfaire leurs besoins de transport.
  3. Elle en nécessite pas un passage à une autre forme d’énergie comme l’hydrogène
  4. Elle est de loin plus sécuritaire en cas d’accident
  5. On est à l’aube des batteries performantes au sodium. Remplaçant le lithium comme source primaire d’ions. Le sodium est disponible en quantité formidable presque partout sur la planète.
  6. L’électricité a déjà perdu le combat contre le pétrole et on a vu le résultat.

Le gouvernement a débouté le départ d’une entreprise privée en fabrication d’autos électriques. Ah! ce n,est pas le gouvernement, c’est une question de 100 millions pour Québec. Le projet, de 600 millions, pose beaucoup de questions.

Pourquoi? Pourquoi tout plein de questions. Ce qui amène le plus de questions est le comportement de la ministre Anglade. Elle a commencé par dire que Peugeot-Renault s’étaient désistés. Que ça ne dépendait pas du gouvernement. Ensuite, quand Peugeot-Renault exige une rétractation de la ministre, celle-ci dit que c’est le CA qui a abandonné le projet. On ne sait quand elle dit la vérité.

Moi, j’aimerais l’électrique pour les raisons énoncées ci-haut. Mais je ne suis pas libéral. Certains disent que c’est la pression d’un lobby qui pousse  l’hydrogène. Si c’est vrai, c’est la pire raison pour tergiverser entre, une entreprise prête et une entreprise qui en est encore au stade expérimental.

Nous devons nous affranchir du pétrole. Au plus vite. Pour des raisons environnementales et des raisons économiques. Ne soyons pas timorés allons-y alors que la possibilité existe actuellement et on verra ce que l,avenir nous apportera. Qui sait M. Fusion, de “retour vers le futur”,n’est peut-être pas si loin?

Bertrand (@BDmoi)

 

Le temps. c’est tout ce qui compte

Le temps. Y a-t-il autre chose que le temps? Manger? Dormir? Boire? Aimer? Tout ce qui compte est temps utilisé pour perdurer. Durer plus longtemps. Durer personnellement plus longtemps, durer génétiquement plus longtemps, durer plus longtemps finalement.

Si “LA” ressource c’est le temps, qui supplante toutes les autres ressources, pourquoi n’en planifions-nous pas l’usage? C’est dramatique le temps perdu par l’espèce humaine. La seule espèce, qui ait conscience du temps qui passe, ne cherche même pas à sensibiliser ses enfants à l’importance du temps.

Le temps le plus important de toute la vie est celui qui détermine comment on se comportera plus tard. Le temps de l’enfance est celui sur la base duquel on découvrira nos talents, on utilisera nos aptitudes et on bâtira la charpente de notre futur. Que faisons-nous pour nos enfants? On les forme et on les modèle sur ce qu’on pense sera une vie productive et rémunérée au maximum.

Le point que je soulève est celui-ci: on forme les enfants dans les croyances de la société. Peu importe qu’elles soient réelles ou pas. La logique ne voudrait-elle pas qu’on laisse explorer la vie comme on laisse explorer les premières années du poupon? Lui fournir de la stimulation de la réalité pour qu’il explore ses talents, découvre ses aptitudes, explose dans ses réalisations de la réalité? On a eu “libres enfants de Summerhill” de Alexander Neill. C’était un départ. Déjà, en 1921 , on disait que l’enfant devait être le point de départ de l’éducation. Mais on a mis l’enfant au centre de rien. On a laissé l’enfant être son propre créateur. Cela a donné l’enfant-roi, et un système d’éducation sans aucune commune mesure avec l’explosion de l’enfant, autre que son caractère.

On injecte des milliards dans le domaine de l’éducation. C’est faramineux. Là où l’on devrait investir c’est dans la relation maître-élève, pas maîtres- classe d’élèves. Je m’explique. Le travail d’un maître ne devrait-il pas être d’entrer en relation avec l’élève et le percevoir pour lui suggérer les activités qui vont l’amener à se découvrir? Comment peut-on arriver à ce résultat sans le secours d,un maître attentif. Si on prend cette optique, on aura beaucoup de maîtres pour peu d’élèves. Pas besoin de spécialistes de ci ou de ça. Pas besoin d’Écoles de spécialités.

Il faut encadrer les élèves, un par uns, et chercher à les connaître. C’est ça l’ouvrage d’un maître, d’après moi. Découvrir l’être en émergence et le faire se découvrir dans toute sa plénitude. Pour ça il faut mettre l’élève au centre d’un cadre qui ne va pas le former, mais, qui va obéir aux possibilités de l’enfant. On n’a pas besoin de bourrer le crâne de multiples choses dont certaines sont réelles et d’autres irréelles.

Participer à faire découvrir la réalité aux jeunes, est l’utilisation du temps la plus propice à faire avancer l’humanité. Les connaissances, la technologie et les croyances se heurtent à la grandeur de la planète. Tant de choses ont été découvertes ou simplement inventées depuis la nuit des Temps. On traîne un bagage tellement lourd, qu’on ne sait ce qu’on peut élaguer ou pas.

Le moyen pour reprendre une mesure de la réalité que l’on peut appréhender  est justement de laisser les jeunes découvrir ce qui est juste ou pas. Cela laisse entendre de ne pas leur inculquer notre savoir (connaissances+croyances) mais, de leur permettre de se connaître et de connaître l’environnement, selon leurs sens et leur intellect.

Ce que j’avance est totalement idéal, et demande un renversement complet de notre système d’éducation. Les parents, pour beaucoup ayant démissionné et abandonné  à l’école le devoir d’éduquer les élèves, devraient-ils laisser à un maître adéquat la charge de faire évoluer leur progéniture? Sommes-nous rendus là? Je pose la question, quitte à me faire vilipender.

Nous avons perdu l’usage du temps pour la Vie. Nous sommes obnubilés par l’argent. Ne devrions-nous pas débuter la vie, en cherchant à se connaître et connaître notre environnement? L’organisation sociale, telle qu’elle est aujourd’hui, ne permet pas ce parcours, sauf à quelques très riches qui osent sortir de sentiers battus. La réputation des écoles privées est encore enviable. Mais ne pouvons-nous nous rendre à l’évidence? L’inclusion ne fonctionne pas. Nos écoles ne peuvent suivre le rythme de l’élève.

Il faut revoir notre modèle, ainsi aurons-nous une chance de faire ce que la logique commune dit: permettre à l’élève de se découvrir et d’appréhender le monde réel. À son rythme, selon ses capacités et non selon la moyenne. La tête dans le poêle et les pieds dans le frigo, alors, en moyenne, on est bien. C’est là que nous sommes.

Bertrand (@BDmoi)

 

Le point ou le poing?

Je ne sais vraiment pas quel angle je dois prendre. La  ligne dure ou l’explication simple et inéluctable du parcours étudiant. Allons-y pour un mélange des deux.  Alors par où commencer? Par le cas de l’étudiant, à qui l’on demande, de se fixer, à 16 ans, pour le reste de sa vie.

La base de discussion de l’orienteur, est la projection de demande d’employés dans 5 ans, 10 ans… Sur un horizon de 5 ans, la moitié des emplois qui existent actuellement n’existeront plus, et la moité des emplois à venir n’existent pas encore. C’est une image, ne grimpez pas sur l’exactitude des chiffres. Elle contient cependant une grande part de vérité. Part-on de l’individu, de ses aptitudes, de ses talents, de ses goûts … Non, évidemment. L’orienteur n’a aucune connaissance de l’individu. Un vendeur d’assurance passe plus de temps avec une personne pour discuter de ses objectifs, qu’un orienteur en passe avec un étudiant.

Cet étudiant, se connaît-il? La réponse de beaucoup de jeunes est non. Pourquoi? Parce que l’on n’a cherché qu’à égaliser les chances et non les résultats. C’est du chinois? Explicitons. On se doit en tant que société, selon le gros bon sens, de permettre à tous et chacun d’avoir la même chance offerte de réaliser ses talents et ses forces. Donc leur offrir l’opportunité. Mais, dans notre société obnubilée par les résultats, on a transféré cette opportunité de chance, en obligation de résultats identiques, de normes. Ces normes sont basées sur des choses aussi accessoires que le nombre d’élèves par profs, inclusivité dans les classes et aussi normes de choses à savoir à un moment précis par tous. En gros, on forme un étudiant, pour le faire entrer dans un moule commun.

Voilà mon coup de poing. Je l’ assène à chacun de nous. On dit, pour la plupart, ce qu’on ferait aujourd’hui si on avait son âge et qu’on savait ce qu’on sait aujourd’hui. Autrement dit, on se contrefout de ses goûts, ses aptitudes, ses talents … Qui les aide à se définir, à se connaître, à expérimenter, à vivre quoi! Il faut leur dire d’essayer des choses, d’expérimenter dans des domaines inconnus.

Mais non! On ne fait que parler d’argent, de possibilité d’argent, de l’argent que l’on n’a pas fait ou qu’on aurait pu faire. Aujourd’hui la sécurité étant tellement rendue précaire on parle aux jeunes de trouver un emploi, se faire un nom et toutes ces choses absolument irréelles.

Donc on a normalisé le monde, et on s’étonne que le monde ait des difficultés à vivre. Beaucoup de gens, infirmières, professeurs, cadres, et employés, sont surmenés. Problèmes de dépression et de santé mentale. J’en met la faute en grande partie sur la dichotomie de nos gouvernements qui ne se préoccupent que des apparences.  Comment ils paraissent auprès des électeurs afin de prendre ou garder le pouvoir. Le sort des individus: élèves, professeurs, infirmières, citoyens… est absolument accessoire.

Alors rendons-nous à l’évidence, notre société prend le problème à l’envers dans presque tous les domaines. La société précédente a identifiée les éléments sur lesquels jouer pour améliorer le sort des individus mais, contrairement à la logique que chacun est différent, il faut que chacun ait l’égalité des résultats et non l’égalité de pouvoir se réaliser. On part des résultats pour prendre des décisions, plutôt que d’interpréter les résultats en fonction du bien de l’individu.

Nous avons pris le problème à l’envers et ce sera très difficile de renverser la tendance. Pourtant? On a les gens, on a la technologie, on a la raison pour y arriver. Pendant un temps j’ai pensé que les réseaux sociaux pourraient servir à permettre les échanges ente les individus. Permettre les échanges de point de vue, d’expériences, de questionnement, d’ouverture d’esprit… Mais non. C’est l’inverse qui se passe majoritairement. Avoir une discussion franche et courtoise, même si on a des points de vue différents, est une denrée rare. On tombe sur la tomate de celui qui pense différemment. On trouve normal que l’autre pense comme nous. Les discussions sont rares.  Je suis désabusé de l’orientation des gens sur Twitter. Le ton acrimonieux et à l’emporte-pièce de beaucoup d’intervenants, la manipulation des gens par la fausse information et tout le reste fait que nous avons un cafouillis plus qu’une information brute.

Mais, que voulez-vous? Il n’y a pas de volonté de considérer les individus pour ce qu’ils sont mais, seulement pour un résultat que l’on espère, qu’il soit de notre avis ou qu’on le dénonce comme stupide.

Bertrand (@BDmoi)

Résonner par l’absurde.

La NRA dit que ce n’est pas les armes qui tuent mais les humains. Alors poussons le raisonnement (résonnement) jusqu’au bout.

Si les humains tuent avec les armes, si les armes ne sont pas responsables des meurtres par fusil interposé, il faut donc tirer une conclusion. Ne fabriquons plus d’armes utilisables par les humains. Problème résolu.

Mais à quoi peuvent bien servir des armes qui ne peuvent être utilisées par des humains? À rien. CQFD

Les armes tuent et sont conçues pour tuer.

Bertrand (@BDmoi)

 

Et si? Peut-être? On avait…

Le drame arrivé en Floride hier, le 18ième attentat en milieu scolaire cette année, oui en 45 jours, n’est pas dû aux armes. Non, il n’y a que quelques millions de cette arme AR-45 qui soient en circulation aux États-Unis. Et si… Peut-être? ou Si on avait…  ne changeront rien. Ni au passé, ni au futur. C’est la réalité.

Toutes les personnes sont horrifiées par le massacre de 17 jeunes morts et 14 blessés. On a une journée pour la santé mentale au Canada. Y en-a-t-il une aux USA? Je ne sais pas. Pourquoi est-ce que ça arrive si fréquemment aux USA et pas au Canada ou au Québec? Je ne suis pas sociologue mais je me pose la question. D’ailleurs faut-il être sociologue ou criminologue pour se poser la question?

LE PROBLÈME, c’est qu’il n’y a que les experts qui aient le droit de s’exprimer. Où sont-ils ces experts quand c’est le temps de soigner les personnes qui sont en détresse. Voilà une grande question. J’ai, personnellement, eu des problèmes de santé mentale, j’en ai encore mais je suis sous médication. Ça a pris 7 médecins pour trouver ce que j’avais et être capable de traiter avec moi. Il n’y a pas de manuel de l’utilisateur de Bertrand. Pas de guide de dépannage en cas de dérapage. La psychiatrie n’est pas une science, je suis un expert à ce sujet. La psychiatrie est un art qui combine autant les connaissances, les émotions, l’empathie et l’écoute. Mais ce N’est pas donné à tous. J’ai même eu un psy, que j’ai dû menacé pour m’en débarrasser, tant il était sénile mais pratiquait encore.

Alors la morale de l’histoire est celle-ci. Laisser les mots “si” et autres niant la réalité, pour agir, à la mesure de notre pouvoir, sur l’environnement qui est le nôtre. C’est bien beau faire cracher de l’argent à Bell, qui en retire une publicité énorme, mais au point de vue concrétisation ça a ses limites.

Donc, nous sommes tous des experts si nous observons et agissons autour de nous. Les connaissances sont nécessaires pour régler les problèmes hormonaux des patients, mais, ce qui importe le plus ce sont les émotions, l’empathie et l’écoute. Et ça on peut tous le pratiquer, sans licence. Mais la plupart les pratiquent en silence.

Bertrand (@BDmoi)

 

Qu’est l’argent?

L’argent, pas le métal mais, la monnaie, est un outil que l’homme s’est donné pour comptabiliser les échanges entre les individus. Ce faisant, l’argent objectivait la valeur d’un service ou un objet rendu à un autre humain. La valeur d’un objet était évaluée par l’échange entre les individus, pour la somme d’argent qui changeait de main.

En comptabilité, on évalue la transaction au prix le plus facile à justifier. Ainsi, 2 cultivateurs qui s’échangent un tracteur pour une vache, devront trouver la valeur de l’échange en fonction de ce qui est le plus facile à évaluer en dollars. ON connaît les prix des tracteurs assez facilement par le marché de l’usagé. Le prix d’une vache varie grandement dépendant de beaucoup de facteurs. On évaluera donc la transaction en fonction du prix du tracteur.  La vache vaut le prix du tracteur. Mais dans les faits ce n’est pas vrai. Chacun des agriculteurs pense faire un profit. Sinon, il n’y aurait pas d’échange.

L’argent a rendu possible les transactions les plus diverses de l’humanité. Il est difficile de troquer un morceau de tracteur pour un gâteau de noce. L’argent a lubrifié les échanges entre les humains. C’est grâce à l’argent que la civilisation a évolué.

Mais, l’argent a aussi corrompu les échanges entre les humains. En mettant une valeur sur chaque chose. Même sur les gens eux-mêmes. L’argent a dépassé le concept initial et est devenu une commodité par lui-même. L’argent a sa vie propre et est déifié par une partie de la population. On a, par extension, considérés comme essentiels, les mouvements d’argent. De là est né l’économie. Qui ne s’occupe plus des échanges entre les hommes pour satisfaire leurs besoins, mais, s’occupe des mouvements de capitaux. Les capitaux ont même une valeur intrinsèque.

Le Bitcoin est une invention récente qui s’inspire de l’argent. Il est aussi inutile que l’économie. En effet, il n’a que la valeur que certains sont prêts à investir et ce, on ne sait pour quelle raison. C’est complètement loufoque. Les cours se promènent à la hausse et à la baisse. Terriblement volatiles. Personnellement, je crois que la mode va s’estomper assez rapidement. Dans une année ou deux on aura miné tous les bitcoins possibles, il sont limités. Le seul usage légal de cette monnaie est la spéculation. Le plaisir de jouer à deviner ses soubresauts. Mais cet argent est dangereux. Il sert à ceux qui veulent conserver secrètes leurs transactions illicites. Transactions de drogue, d’humains ou pire encore de mort et j’en passe.

Ça en a pris du temps pour en arriver là. Mais l’explosion des monnaies virtuelles vient remettre en question l’usage même de l’argent. L’argent physique va disparaître. Dans combien de temps? Je n’en sais rien,mais, il disparaîtra. Il y aura un système planétaire, unique, ou même interplanétaire.

Est-il possible qu’un jour l’économie redevienne ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être? La somme des échanges entre les humains pour satisfaire leurs besoins? L’économie est un concept purement humain qui essaie de calquer sur l’écologie. La somme des échanges physiques sur la planète. Cette somme est inévitable et comptabilise chaque mouvement d’atome, de proton, d’électron et même de boson de Higgs.

Partant de ce principe, la récolte annuelle sur la planète est finie et non infinie. Cette récolte annuelle doit être partagée entre les humains. Mais actuellement elle est partagée entre les dollars. Parce que l’économie, dans sa forme actuelle, prédomine sur les besoins humains. Y arriverons-nous un jour? C’est la grâce que je nous souhaite mais, je n’y rêve pas.

Bertrand (@BDmoi)