L’héritage?

De quoi avons-nous hérité et que laissons-nous en héritage aux générations futures?

Je me souviens(j’ai 65ans) de plein de choses agréables et d’autres moins agréables. Comment les jours étaient remplis d’aventures avec mes amis et combien les jours à l’école étaient parfois pénibles, j’étais gros et malhabile aux sports. Cependant ce n’était pas des histoires d’horreur comme l’on entend aujourd’hui.  Ceci étant dit, j’ai eu une belle enfance, normale, 4ième d’une famille de 5.

Est-ce que cela fait de moi une personne inapte à juger? Je ne crois pas. J’étais représentatif d’une jeunesse qui avait tout devant elle. Il existait des rêves démentiels, des défis à relever. Un univers à créer. La masse de jeunes l’emportait sur le nombre des aînés. Une pyramide des âges naturelle, plus de jeunes que de plus âgés. Une faible quantité au sommet et une large bande à la base.

Donc nous étions nombreux, à s’amuser dans la rue et dans les cours d’école. La masse était la norme dans ce temps. Les plus âgés nous jugeaient de tous les noms. Cheveux longs, musique du diable et tout le tralala. C’était l’époque des grands bouleversements. Terre des Hommes, le métro, l’échangeur Turcot et toutes les autoroutes qui permettaient à la jeunesse de se rencontrer.

Cette jeunesse dorée a vieilli, elle domine encore la pyramide des âges. Elle s’est offert tous les luxes de la consommation. Toute sa vie elle a créé des dettes. Dettes au fédéral, au provincial et au municipal. Les églises peinent à boucler un budget qui se devrait d’être plus élevé. Il y a des changements majeurs dans les finances, dans les programmes et dans la politique. Tout est en fonction des baby boomers depuis 1960. Ce n,est pas de leur faute mais c’est un fait. Ils représentent la masse des votants.

Quel est l’univers du jeune aujourd’hui? Beaucoup moins rose. Je ne suis pas morose mais, j’essaie d’être réaliste.Tout d’abord les jeunes sont isolés. Peu nombreux, habitant les banlieues, loin les une des autres. Ils commencent leur journée à des heures indues le matin , transport scolaire oblige, et retournent à la maison, seuls pour la plupart. On leur prête, nous les aînés, toutes sortes de défauts de fainéantise et de repli sur soi. Que feriez-vous seuls, 2 ou 3 heures par jour, dans une maison ou un appartement, vous joueriez à l’ordinateur et au play station avec vos amis sur internet. On leur demande d’être sage et de ne pas causer de problèmes.

On leur présente des nouvelles absurdes à la télévision. Faut-il se surprendre qu’ils ne l’écoutent pas? Les jeunes cherchent à se rejoindre et à partager leurs rêves. Tout comme nous le faisions dans le temps. Mais les moyens pour se rejoindre ont changé. Quand voyez-vous des choses positives dans les médias? Rarement. Faut-il se surprendre qu’ils ne les lisent pas? Tout ce dont on leur parle c’est d’inquiétudes et de futur bouché. Alors ils font ce que la logique leur dit de faire, ils vivent pour eux, au jour le jour, et s’intéressent à leurs semblables. Les trucs de génération x, y, z c’est de la foutaise. Il n’existe qu’une réalité perçue selon notre âge et nos moyens personnels.

Les personnes âgées réclament que les autres s’occupent d’elles. Se sont-elles occupées des autres dans leur jeunesse? La plupart, et je dis bien la plupart, ne se sont occupés que d’eux. Pas de leurs parents, pas de leurs enfants. Je jette un regard sévère sur notre génération. Mais de grâce ne soyez pas amers sur notre jeunesse. Elle se débrouille dans le cauchemar que nous leur avons réservé. Dette, planète souillée, incapacité à gérer la différence sans violence. Désintérêt majeur des choses publiques autre que de chialer contre les gouvernements pour toujours en demander plus.  C’est l’exemple qu’on leur donne.

Je ne voudrais pas être jeune aujourd’hui. Ce qu’on leur demande c’est de résoudre la quadrature du cercle. C’est un problème insoluble. J’espère que dans 30 ou 40 ans, que la pyramide des âges aura atteint une forme plus naturelle et que les problèmes se résoudront tranquillement. Entretemps peut-être devrions-nous réaliser la différence des mondes que nous avons hérité et de ceux que nous laissons.

Plus de compréhension et d’aide ne ferait pas de tort pour le bien vivre de toutes les générations.

Bertrand (@BDmoi)

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