La grande déprime

Encore un article de personne qui quitte. https://t.co/VYcJoOZZTt

On entend parler de beaucoup de déprime et de difficultés de fonctionnement dans la société. Le nombre de personnes sur antidépresseurs est faramineux, il paraît. Je n’ai aucune raison d’en douter.

Pourquoi est-il si difficile de vivre aujourd’hui et pourquoi en parle-t-on? Plein d’indicateurs disent que c’est pire que c’était et il y a plein de raisons qui sont avancées. J’aimerais profiter de la présente pour émettre une hypothèse que je ne peux vérifier mais qui me semble opportune jusqu’à un certain point.

Mettons en place des prémisses:

  1. La population vieillit, il y a plus de vieux que de jeunes adultes.
  2. Quand on vieillit on est plus sujet à la dépression et à la nostalgie.
  3. On nous assène à tour de bras de la publicité qui présente des moments de vie exaltés mais très inhabituels dans la vraie vie.
  4. On ne cesse de nous montrer des gens qui sont différents de ce qui se passe dans la vraie vie.

En gros on nous fait miroiter une vie qui n’a rien à voir avec celle que nous vivons. Toutes les publicités de personnes âgées nous font voir des gens actifs et en santé qui vivent dans des conditions idylliques avec plein de proches autour d’eux.

La dichotomie des publicités et des télé-romans, la couverture merdique de l’actualité, l’abondance de fausses informations (opinions diverses opposées) nous assènent des coups sans arrêt.

Donc on se demande qu’est-ce qui peut rendre la société meilleure? Rien. Nous vivons un siècle d’émotions exacerbées et surévaluées. On ne cesse de nous seriner d’explorer le domaine des émotions. Le jeu du balancier. Trop de frustration dans un passé pas si lointain, trop de liberté et de défoulement de l’autre.

Nous vivons dans une période où le monde est complètement déjanté. C’est la folie individuelle. Folie étant grande différence entre réalité et virtuel. Les gens sont écartelés et ont des attentes irréalistes par rapport à la réalité. C’est un problème de perceptions et les gens s’attendent à des choses des autres, qu’ils ne sont pas capables de fournir eux-mêmes.

Désillusion, vous dites? C’est alors que les antidépresseurs entrent en ligne de compte. Un médicament, prévu pour les malades mentaux et les crises passagères, devient la panacée de la population pour une société qui est débilitante. “Le Meilleur des Mondes” de Aldous Huxley nous y avait préparé. La télévision agit comme l’alcool dans le liquide amniotique des epsilons. Loin de nous ouvrir aux beautés du monde, elle nous abâtardit au point de nous faire perdre nos moyens et c’est ainsi que beaucoup ont perdu un certain contrôle sur leur vie.

Comment cela se terminera-t-il?  Nous verrons quand la pyramide des âges aura repris une forme naturelle, où il y a plus de jeunes que de vieux. Un monde de rêves à réaliser plutôt qu’un monde d’illusions perdues.

Bertrand (@BDmoi)

 

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