Chacun marche à son pas.

Les gens jugent des autres selon leur propre idée. C’est comme si on disait que tout le monde doit marcher à notre propre pas. Toute déviance est jugée épouvantable.

Il existe une multitude de raisons pour justifier une cadence différente. toutes ces raisons peuvent être justifiées. Mais on ne prends pas le temps pour demander pourquoi les gens pensent autrement. C’en est déplorable. La vitesse à laquelle les gens émettent leurs conclusions, sans mentionner les prémisses et la logique du raisonnement, est devenue si grande que toute discussion est perçue comme perte de temps.

Le temps on le perd à s’enguirlander sur des choses que, si on prenait le temps, on aurait une ambiance interpersonnelle 1000 fois améliorée. Mais, on n’a pas le jugement nécessaire pour se ralentir et avoir des relations civiles et agréables. On saute aux conclusions immédiatement, sans laisser le temps à l’autre d’expliciter sa pensée. Trump mise sur cette caractéristique. Je n’ose dire qui l’a fait aussi dans le passé.

Cette orgie de faussetés, bien souvent, trouve personnes à les propager et c’est ainsi que l’on perd confiance aux autres. Tout peut être dit, et aucune vérification ou contradiction n’a droit de cité auprès de ceux qui sont partisans.

Voilà donc le problème auquel nous sommes confrontés. On ne peut marcher tous au même pas, mais, on peut s’arrêter quelques instants pour être synchrone quelques-uns à la fois. Faisons un effort pour nous synchroniser avec les autres. L’ambiance générale y gagnerait énormément et notre compréhension du voisin serait grandement revalorisée.

Bertrand (@BDmoi)

 

Soi et les autres.

Comment expliquer un concept simple, appliquer de façon très complexe. Voici ce concept. La liberté pour soi implique la liberté pour les autres. Si on a droit à la liberté d’expression, implicitement cela la donne aux autres. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou.

Comment est-ce appliqué de façon complexe? Tout d’abord le principe n’est pas respecté du tout. On oublie la deuxième partie. Et le concept devient “tu as l’obligation d’accepter ma parole”. Ma parole est supérieure à ta parole. Mon point de vue est supérieur au tien. Et toutes les manifestations de ces pensées et actes.

Les droits sont admis en autant que les personnes respectent les prémisses qui ont conduit à l’établissement des droits. En clair, il est de base de prendre pour acquis que chacun est honnête, informé et logique. Que tous sont égaux et que les droits s’appliquent également à tous.

Mais, la réalité est toute autre. Les gens sont égocentriques, pour la plupart et appliquent le principe du NOIMBY (not in my backyard ou pas dans ma cour). Ce qui est supposé s’appliquer aux autres, ne s’appliquent pas à moi.

On a donc une société virtuelle complètement déjantée. Les gens, jugent les autres, et se trouvent insultés par la différence de point de vue et de position. C’est un fait que beaucoup ont des opinions mais peu de réflexions. Cependant, c’est ça la vie en société.

Là où j’ai particulièrement de la difficulté c’est quand les actes des gens contredisent leurs dires, les bottines suivent pas les babines. C’est extrêmement courant et, de plus en plus, on assiste à une telle dichotomie.

Alors la poutre dans notre œil, on serait très avisé de la voir et de l’enlever. L’ultime arme contre ce phénomène est bien la discussion. Pas les débats, comme c’est la norme, mais, la discussion. Processus interactif de positions selon nos perceptions et réactions aux perceptions des autres. Pas engueulade mais ouverture d’esprit aux points de vue qui nous sont étrangers.

Vœu pieux. L’usage des réseaux sociaux se civilisera peut-être avec le temps. C’est le souhait que je formule humblement. J’essaie par ma contribution d’arriver tranquillement à ce point. Mais, que voulez-vous? On n’est pas à ce point et il faut agir en société comme on voudrait que celle-ci agisse envers nous. Alors propageons l’exemple, plus qu’hier, moins que demain.

Bertrand (@BDmoi)

Ça ne sera jamais.

Qu’est-ce qui ne sera jamais? Une planète propre, exploitée à sa mesure et rendue telle qu’elle nous a été donnée.

Pour cela il faudrait qu’un produit se vende au prix qu’il coûte à produire, à dégrader et à dépolluer de son utilisation. Un prix qui comprend tout de l’extraction à rendre la planète telle qu’elle était avant qu’on produise. Mais c’est d’un idéalisme forcené. Ça n’arrivera jamais. Pourquoi?

  1. Il faut estimer totalement le coût.
  2. Ajouter une prime au risque.
  3. Ajouter un profit.
  4. C’est illogique.

Plus on produirait de profit plus celui-ci viendrait de nulle part. Comment produire du profit à partir d’un changement nul. Travail à faire=travail à défaire. Qui finance? On ne peut remettre la pâte à dent dans le tube. Il y aura toujours une perte. Donc il n’y a pas à espérer dans ce sens.

On sait déjà que, sur une planète finie, on ne peut avoir la croissance à l’infini. C’est pourtant sur ce postulat que nous agissons, du moins économiquement et écologiquement. Alors que faire?

Certains optent pour la décroissance. La décroissance à partir d’un point X est impossible. C’est comme dire ne plus payer d’intérêt sur la dette à partir du moment qu’on commence à la repayer. Profit a été retiré depuis que l’on exploite la Terre. Mais le problème est arrivé quand on a commencé à soutirer plus que celle-ci pouvait renouveler ou absorber. L’ère industrielle, en nous fournissant la force motrice énergivore, nous a fait retirer des énergies non renouvelables de la Terre. Mais en prime, cela nous a fait émettre plus de gaz à effet de serre que la Terre ne peut absorber. Loin de diminuer on accélère le processus et la Terre le fait aussi. En se réchauffant, la planète exsude du méthane, un autre gaz à effet de serre très puissant.

Le problème n’est pas climatique, il est humain. Les humains empruntent plus que possible de la planète. Ce ne sont pas les singes ou les oiseaux, ce ne sont pas les animaux ou les volcans. Ce sont les humains qui ont créé le problème et ce sont certains humains qui se sont enrichis aux dépends de cette dégradation de la planète. En logique, il serait normal que ce soit eux qui débourse pour rendre la planète à son état initial. Mais c’est impossible et ça n’arrivera jamais. Le 1% qui détient plus de 50% de la richesse mondiale ne bougera pas le petit doigt pour que ça se fasse.

C’est tellement inconcevable que je ne peux me comprendre sur le comment je suis arrivé à cette pensée. Comme je l’ai dit le problème n’est pas physique totalement. Il est d’abord et avant tout humain. Jamais les humains ne réaliseront qu’ils vivent dans la vraie vie. Quand le manque de marijuana est plus important dans les nouvelles que le massacre au Yémen, quand un président peut dire tout et son contraire dans la même demi-journée, quand on ne peut que s’exclamer sur les réseaux sociaux et encore, on n’est pas en route pour le progrès.

Alors jouissons de la vie et négligeons de penser à nos enfants et à leurs enfants.

Bertrand (@BDmoi)

 

L’héritage?

De quoi avons-nous hérité et que laissons-nous en héritage aux générations futures?

Je me souviens(j’ai 65ans) de plein de choses agréables et d’autres moins agréables. Comment les jours étaient remplis d’aventures avec mes amis et combien les jours à l’école étaient parfois pénibles, j’étais gros et malhabile aux sports. Cependant ce n’était pas des histoires d’horreur comme l’on entend aujourd’hui.  Ceci étant dit, j’ai eu une belle enfance, normale, 4ième d’une famille de 5.

Est-ce que cela fait de moi une personne inapte à juger? Je ne crois pas. J’étais représentatif d’une jeunesse qui avait tout devant elle. Il existait des rêves démentiels, des défis à relever. Un univers à créer. La masse de jeunes l’emportait sur le nombre des aînés. Une pyramide des âges naturelle, plus de jeunes que de plus âgés. Une faible quantité au sommet et une large bande à la base.

Donc nous étions nombreux, à s’amuser dans la rue et dans les cours d’école. La masse était la norme dans ce temps. Les plus âgés nous jugeaient de tous les noms. Cheveux longs, musique du diable et tout le tralala. C’était l’époque des grands bouleversements. Terre des Hommes, le métro, l’échangeur Turcot et toutes les autoroutes qui permettaient à la jeunesse de se rencontrer.

Cette jeunesse dorée a vieilli, elle domine encore la pyramide des âges. Elle s’est offert tous les luxes de la consommation. Toute sa vie elle a créé des dettes. Dettes au fédéral, au provincial et au municipal. Les églises peinent à boucler un budget qui se devrait d’être plus élevé. Il y a des changements majeurs dans les finances, dans les programmes et dans la politique. Tout est en fonction des baby boomers depuis 1960. Ce n,est pas de leur faute mais c’est un fait. Ils représentent la masse des votants.

Quel est l’univers du jeune aujourd’hui? Beaucoup moins rose. Je ne suis pas morose mais, j’essaie d’être réaliste.Tout d’abord les jeunes sont isolés. Peu nombreux, habitant les banlieues, loin les une des autres. Ils commencent leur journée à des heures indues le matin , transport scolaire oblige, et retournent à la maison, seuls pour la plupart. On leur prête, nous les aînés, toutes sortes de défauts de fainéantise et de repli sur soi. Que feriez-vous seuls, 2 ou 3 heures par jour, dans une maison ou un appartement, vous joueriez à l’ordinateur et au play station avec vos amis sur internet. On leur demande d’être sage et de ne pas causer de problèmes.

On leur présente des nouvelles absurdes à la télévision. Faut-il se surprendre qu’ils ne l’écoutent pas? Les jeunes cherchent à se rejoindre et à partager leurs rêves. Tout comme nous le faisions dans le temps. Mais les moyens pour se rejoindre ont changé. Quand voyez-vous des choses positives dans les médias? Rarement. Faut-il se surprendre qu’ils ne les lisent pas? Tout ce dont on leur parle c’est d’inquiétudes et de futur bouché. Alors ils font ce que la logique leur dit de faire, ils vivent pour eux, au jour le jour, et s’intéressent à leurs semblables. Les trucs de génération x, y, z c’est de la foutaise. Il n’existe qu’une réalité perçue selon notre âge et nos moyens personnels.

Les personnes âgées réclament que les autres s’occupent d’elles. Se sont-elles occupées des autres dans leur jeunesse? La plupart, et je dis bien la plupart, ne se sont occupés que d’eux. Pas de leurs parents, pas de leurs enfants. Je jette un regard sévère sur notre génération. Mais de grâce ne soyez pas amers sur notre jeunesse. Elle se débrouille dans le cauchemar que nous leur avons réservé. Dette, planète souillée, incapacité à gérer la différence sans violence. Désintérêt majeur des choses publiques autre que de chialer contre les gouvernements pour toujours en demander plus.  C’est l’exemple qu’on leur donne.

Je ne voudrais pas être jeune aujourd’hui. Ce qu’on leur demande c’est de résoudre la quadrature du cercle. C’est un problème insoluble. J’espère que dans 30 ou 40 ans, que la pyramide des âges aura atteint une forme plus naturelle et que les problèmes se résoudront tranquillement. Entretemps peut-être devrions-nous réaliser la différence des mondes que nous avons hérité et de ceux que nous laissons.

Plus de compréhension et d’aide ne ferait pas de tort pour le bien vivre de toutes les générations.

Bertrand (@BDmoi)

La grande déprime

Encore un article de personne qui quitte. https://t.co/VYcJoOZZTt

On entend parler de beaucoup de déprime et de difficultés de fonctionnement dans la société. Le nombre de personnes sur antidépresseurs est faramineux, il paraît. Je n’ai aucune raison d’en douter.

Pourquoi est-il si difficile de vivre aujourd’hui et pourquoi en parle-t-on? Plein d’indicateurs disent que c’est pire que c’était et il y a plein de raisons qui sont avancées. J’aimerais profiter de la présente pour émettre une hypothèse que je ne peux vérifier mais qui me semble opportune jusqu’à un certain point.

Mettons en place des prémisses:

  1. La population vieillit, il y a plus de vieux que de jeunes adultes.
  2. Quand on vieillit on est plus sujet à la dépression et à la nostalgie.
  3. On nous assène à tour de bras de la publicité qui présente des moments de vie exaltés mais très inhabituels dans la vraie vie.
  4. On ne cesse de nous montrer des gens qui sont différents de ce qui se passe dans la vraie vie.

En gros on nous fait miroiter une vie qui n’a rien à voir avec celle que nous vivons. Toutes les publicités de personnes âgées nous font voir des gens actifs et en santé qui vivent dans des conditions idylliques avec plein de proches autour d’eux.

La dichotomie des publicités et des télé-romans, la couverture merdique de l’actualité, l’abondance de fausses informations (opinions diverses opposées) nous assènent des coups sans arrêt.

Donc on se demande qu’est-ce qui peut rendre la société meilleure? Rien. Nous vivons un siècle d’émotions exacerbées et surévaluées. On ne cesse de nous seriner d’explorer le domaine des émotions. Le jeu du balancier. Trop de frustration dans un passé pas si lointain, trop de liberté et de défoulement de l’autre.

Nous vivons dans une période où le monde est complètement déjanté. C’est la folie individuelle. Folie étant grande différence entre réalité et virtuel. Les gens sont écartelés et ont des attentes irréalistes par rapport à la réalité. C’est un problème de perceptions et les gens s’attendent à des choses des autres, qu’ils ne sont pas capables de fournir eux-mêmes.

Désillusion, vous dites? C’est alors que les antidépresseurs entrent en ligne de compte. Un médicament, prévu pour les malades mentaux et les crises passagères, devient la panacée de la population pour une société qui est débilitante. “Le Meilleur des Mondes” de Aldous Huxley nous y avait préparé. La télévision agit comme l’alcool dans le liquide amniotique des epsilons. Loin de nous ouvrir aux beautés du monde, elle nous abâtardit au point de nous faire perdre nos moyens et c’est ainsi que beaucoup ont perdu un certain contrôle sur leur vie.

Comment cela se terminera-t-il?  Nous verrons quand la pyramide des âges aura repris une forme naturelle, où il y a plus de jeunes que de vieux. Un monde de rêves à réaliser plutôt qu’un monde d’illusions perdues.

Bertrand (@BDmoi)