On entend de plus en plus parler du marasme des employeurs, de trouver des employés. Est-ce vraiment vrai? Est-ce la réalité? Il semblerait que oui. Mais quel est l’envers du décor?
Premièrement, les employeurs peinent à trouver des gens qui veulent travailler aux conditions que les gens travaillaient quand il y avait pénurie d’emplois, alors qu’ils avaient trois candidats adéquats pour chaque poste qu’ils daignaient ouvrir.
Deuxièmement, il n’ont pas d’employés qui veulent faire du temps partiel. On a beau offrir 15$ de l’heure, quand on n’offre que 18-20 heures par semaine c’est peu rémunéré pour le travailleur.
Troisièmement, quand on veut des employés qui vont être là dans les temps de haute occupation et qui vont rester sur le banc dans la basse activité, ce qu’on appelle des split-shifts, on a de la difficulté.
Finalement, j’en aurais bien d’autres à dire, quand on veut des gens aptes à être qualifiés avec la haute technologie, donc qui sont plus instruits et qui sont formés, mais qu’on ne veut pas payer pour le système d’éducation, on a de la difficulté à trouver.
Les employeurs pensent en fonction du passé. Ils ont eu le beau jeu. Maintenant c’est changé et ça ne fait que débuter. Il faut prioritairement penser au réseau de l’éducation. On met des tonnes de demandes dans un réseau sclérosé. La seule sortie du marasme des employeurs réside dans l’amélioration du système d’éducation.
Premièrement on doit recentrer le rôle de l’école. Apprendre la langue (lire, écrire, s’exprimer), les maths de base (calcul et informatique) et les saines habitudes de vie (récréation, sports, respect). Il faut refaire un curriculum qui soit au diapason de la société moderne.
Mais il faut une volonté de sortir mieux que 73% des jeunes qui entrent dans le système et les préparer mieux qu’on le fait actuellement. C’est triste mais les écoles sont faites pour des classes qui n’ont plus leur place, les horaires sont faits pour des autobus et des syndicats d’employés, On compte les minutes et les matières isolément et selon des quotas.
Ce qui manque, en gros c’est de l’humanité. Tout est calculé, standardisé et optimisé pour la masse. Mais, la masse n’existe plus. Il n’y a plus de masse d’étudiants mais des étudiants différents avec des réalités différentes, il n’y a plus de masse d’emplois où il suffisait de répéter 60 fois à l’heure la même tâche d’une minute. Il suffisait de 15 minutes d’entraînement pour former un employé qui prendrait de la vitesse avec le temps.
On dit, justement, que les emplois du futur n,existent pas actuellement. Cela semble être vrai jusqu’à un certain point. Mais comment préparer les gens à ces emplois? En les formant à communiquer et à aller chercher les connaissances requises, et ça ça passe par la langue.
Cela coûtera un max d’énergie et d’efforts mais, comme tout se finance, qui doit payer pour ça. Traditionnellement les parents ont payé pour que les jeunes puissent se trouver un emploi. Aujourd’hui, serait-il juste que les employeurs paient pour avoir des employés qualifiés? Je lance ça de même, j’ai peut-être l’air baveux mais c’est une réalité qui est et qui sera.
Alors en cette pénurie d’employés, c’est aux employeurs de s’adapter et au plus fort la poche, comme ça l’a toujours été.
Bertrand (@BDmoi)