L’IA la tempête parfaite?

On entend parler à outrance de l’Intelligence Artificielle (remarque Le I et le A majuscule). On ne sait ce qu’est l’intelligence humaine ou naturelle (animaux). Il n’est de processus plus obscur. Comment interpréter son environnement et réagir en fonction de promesses et des menaces qu’il représente.

La vraie définition de l’intelligence artificielle devrait être l’optimisation d’un environnement contrôlé à 100%. On réussit ainsi, par le contrôle de l’environnement à définir un comportement optimal des ressources. Autrement dit on joue au mécano et on s’assure de résultats standards. Ce n’est pas être intelligent.

Toute cette fausse interprétation d’intelligence artificielle ne fait que créer des attentes irréalistes et augmenter la frustration des individus. Plus un robot effectue efficacement sa tâche, plus le boss est content. Et le boss pense qu’il sera toujours content. Mais, tout flanche et un robot qui flanche fait beaucoup de dégâts.

Au début les attentes sont compensées par le doute post-achat. Mais plus ou moins rapidement la préoccupation quitte l’esprit du boss. Tout entre dans l’ordre. Mais…

À terme il y aura atterrissage. Qui achètera le produit si parfait, si ce ne sont que les robots qui les fabriquent. Mais, c’est une fausse question, puisqu’il faudra des gens pour réparer les robots. Mais, en quelle quantité et dans quelles conditions. Un réparateur de climatiseur ne travaille pas dans le froid mais la chaleur. En effet, il est toujours au travail quand l’appareil climatiseur fait défaut.

Cette fuite en avant c’est l’état actuel de la pensée de beaucoup d’employeurs, robotiser, automatiser. Il y a principalement deux problèmes à cette fuite. Les employeurs veulent des employés formés et le système d’éducation ne peut former spécifiquement pour des besoins donnés. L’environnement de travail est aussi diversifié que la jungle amazonienne. On ne peut former des techniciens intelligents. QUi ont la possibilité de traiter la différence.

ALors on a des méthodes standardisées d’enseignement, pour des emplois très diversifiés, auxquels on veut des gens qualifiés qui ne possèdent même pas la langue de travail, le principal outil humain. Espérer réaliser ce qu’on ne peut réaliser nous-mêmes, même de la part des plus intelligents, c’est une tempête parfaite. Les conditions sont idéales pour un problème majeur,surtout quand on le complique d’une immigration massive de gens qui veulent mieux vivre leur réalité, dans un monde qui n’y est pas adapté.

Bertrand (@BDmoi)

Une pensée sur “L’IA la tempête parfaite?”

  1. En usine, l’automate est l’employé parfait. Il sait déjà tout ce qu’il a à savoir, pas besoin de le former, juste de programmer des tâches très précises. Il est incapable de commettre une erreur de jugement. Il est toujours prêt et jamais malade, pour le réparer il suffit d’appeler le vendeur. Faillite? Sans problèmes, à la poubelle la machine! C’est l’aboutissement de la révolution par la chaine de montage lancée par Henry Ford : l’assemblage à la chaine individualisé pour chaque commande de client. Un site web peut maintenant permettre de commander, d’exécuter la commande et de mettre les boites dans un camion sans intervention humaine.

    Il y a déjà beaucoup d’automatisation dans les commerces et industries au Québec. Soprema et Richelieu Hardware ont des machines qui permettent d’accélérer le travail dans les entrepôts et de ranger davantage de matériel en prenant moins d’espace. Mais pas besoin de 1 milliard$+ en ventes pour profiter de l’automatisation: https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/201905/19/01-5226762-embaucher-un-robot-votre-prochain-employe-du-mois-.php

    Plus un travail abstrait (intellectuel) est technique et spécialisé – par opposition à artistique ou avec grande liberté d’interprétation – plus c’est facile de l’automatiser. Que les règles soient connues (comptabilité) ou difficiles à expliquer (analyse de résultats en radiologie), différents types d’algorithmes (arbres de décision, réseaux bayésiens, deep learning, …) sont capables d’agir plus méthodiquement, rapidement et fiablement que des employés humains. Tout ça, c’est ce qu’on appelle le narrow-AI (intelligence artificielle faible) qui agit sur un environnment limité, filtré, contrôlé et connu. Un environnement parfait.

    Le défi reste encore complet dans l’environnement chaotique que l’humain habite depuis toujours. La solution à ce problème n’existe pas, même si elle a déjà un nom: l’intelligence artificielle générale. Là c’est encore le bordel : à preuve la difficulté de fabriquer une voiture qui peut se conduire toute seule ou un assistant téléphonique automatisé vraiment utile. Mais il y a une tempête de milliards de dollars qui tourbillonne dans cette direction, c’est ça l’obsession pour l’IA dont on parle dans les nouvelles. Puis oui, si ça marche, tout le monde va y passer; de l’étudiant à l’immigrant en passant par le chauffeur de poids lourd et la secrétaire.

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