Crise, vous avez dit crise?

Crise ne veut plus rien dire. Comme bien des mots. Il est utilisé par ceux qui ont un déferlement incontrôlable des émotions. Ils croient que ceux qui l’entourent partagent le même état mental qu’eux. En clair, c’est un mot que les démagogues utilisent pour essayer de faire bouger les gens dans le même sens qu’eux.

Une vraie crise, d’après moi, est réelle et ne fait que provoquer la panique chez les gens. C’est drôle je ne vois pas de panique nulle part. Pas de voile qui virevolte, pas de personnes asphyxiées par la chaleur et rien d’autre s’y apparentant. Mais avez-vous remarqué que, bien souvent, le mot “crise” est utilisé avec le mot “appréhendée”. Avant le fait, vue de l’esprit, prévisible jusqu’à un certain point, ou prévue par beaucoup.

Nous somme entourés de crises. Les vraies crises, sont celles subies par les gens qui ont une certaine affection corporelle. Une crise du coeur, un crise d’apoplexie… Mais, on utilise ce désarroi extrême pour n’importe quoi. Tout est dans l’extrême. Mais d’où vient cet état de fait? Il vient de l’augmentation et de l’accélération des communications. Il n’est plus sens de la mesure et de la réflexion. C’est la réaction immédiate, le volume au bout, 0 ou 1. La logique binaire. Bon ou mal. Polarisation suprême.

TOUS les médias, de masse ou sociaux ou personnels, nous assomment de minuscules morceaux d’information. Ceux-ci sont bien souvent grossis pour assimilation instantanée et classement immédiat. On est tellement agressés que l’information est vite oubliée pour passer à une autre. La vraie crise subsiste. Celle de l’inconfort et de l’irritabilité des gens. On n’est pas encore dans une crise mais on peut l’appréhender :-))).

Non, loin de libérer l’esprit humain, notre style de vie confine les gens à un malaise de plus en plus grandissant. C’est un mal-être qui couve sournoisement. C’est un sentiment d’insécurité et d’insatisfaction qui se multiplie de plus en plus. On le voit à différents symptômes. Usage de drogues de plus en plus fortes chez de plus en plus de gens, médias en folie, publicités qui ne cessent de faire l’apologie de ce qui n’est pas. Je pourrais en mettre pendant des heures. Mais qu’il suffise de dire que l’on baigne dans une irréalité telle, que l’esprit ne peut plus atteindre un état de calme, à moins que l’on se coupe du monde, jusqu’à un certain point.

Personnellement, je fais des efforts de rationalisation pour maintenir un calme relatif. Je dors bien, je mange bien, je contrôle mon diabète… Mais J’y consacre un temps immense. Je fais le tour des nouvelles, je les critique en fonction de qui les émet, et je passe des heures sur Twitter. En contrepartie, je fais du bénévolat en transport de personnes. C’est ce qui me permet de rester en contact avec la réalité. On n,est pas dans un monde idéal et les gens se débrouillent comme ils peuvent.

Tout ce qui nous est présenté dans le monde, n’est que folie passagère. Folie de l’un et de l’autre, gonflés par un égo démesuré et pleins de leur importance. Non! La crise? S’il en est une? Est celle de l’information. Personne ou à peu près ne communique (échanger). Ils émettent dans le but de diminuer leur crise interne.

Le moyen pour diminuer la crise? Si je l’avais, je serais heureux et riche. Une journée a 24 heures. On devrait en dormir au moins 8, ça c’est dans les bonnes conditions. Mais il est des périodes où je me dois de dormir 10 ou 12 heures pour assimiler ce que mon cerveau a à traiter. Puis il faut bien manger. Mais le gros problème de bien des gens c’est qu’on laisse les choses nous dicter l’usage de notre temps.

Toutes les choses qu’on accumule nous obligent à les entretenir, à les classer, à faire le ménage et tout et tout. La situation de crise actuelle, est avant tout, provoquée par deux choses, le matérialisme et l’insécurité de l’état de crise permanent.

Il y a cependant un remède possible. Faire le ménage, dans sa vie et dans sa tête. Il est plus facile de faire le ménage dans les choses que dans la tête. Mais, par expérience, je me suis aperçu que le premier permet de faire le ménage dans sa tête. AU fur et à mesure que notre environnement s’épure, notre tête devient plus légère.

C’est la grâce que je vous souhaite.

Bertrand (@BDmoi)

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