Un essai de synthèse

Un de mes amis n’arrêtait pas de dire: “la vie c’est un combat, il ne faut pas la prendre au sérieux, on n’en sort pas vivant”. Avait-il raison, car il est décédé depuis le temps? Et si c’était le contraire? La vie il faut la prendre au sérieux car on n’en sort pas vivant. Prendre au sérieux ne veut pas dire ne pas être jovial, ou heureux. Cela peut se faire dans un très bel atmosphère. Tout le temps? C’est certain que non. Il est des événements contrariants.

Donc que veut dire prendre la vie au sérieux, d’après moi. Nous sommes dotés de capacité cognitives et de raisonnement. C’est, selon l’Homme, l’apanage de l’Homme. On pourrait en discuter mais ce n’est pas l’objet ici. Ce qui est l’apanage de l’Homme cependant c’est l’habileté de transmettre à la descendance des connaissances profondes sur le monde dans lequel il vit. Cette transmission comprend beaucoup d’aspects différents. Il est un aspect que je me dois de singulariser pour essayer de faire ma synthèse. C’est la religion, la partie croyances de la transmission humaine.

Parti d’un monde inconnu et rempli de questions, l’Homme s’est inventé des croyances, qu’il a réfutées, morceau par morceau par des expériences et des observations répétées. Les connaissances ont peu à peu émergé. Grignotant le royaume des croyances peu à peu. Nos réalisations technologiques en sont la preuve et la démonstration. Fin de l’aparté.

Le fait de l’élargissement des moyens de transport, de communications, d’interactions ne mettrait-il pas cet équilibre instable, entre croyances et connaissances, en jeu? La transhumance légère au cour des siècles a permis un lent dispersement de la connaissance. Parmi les érudits qui s’écrivaient et se rencontraient, il y avait un mélange de cultures lent et épisodique.

Aujourd’hui, le tour de la Terre se fait en quelques heures, minutes pour les astronautes. Tout les mécanismes qui nous ont conduits lentement vers cet état de fait est maintenant bousculé, accéléré à la vitesse grand V. L’écart mondial entre savoir et croyances est immense.

La tradition, chez bien du monde, est ce qui retient le tissu social. La diversité territoriale des temps anciens, ayant permis l’éclosion de différentes cultures, adaptées au monde ancien, celui de la lenteur et de l’isolement des croyances, est en train de se disloquer. Le niveau de connaissances répandu est tellement peu uniforme, les écarts tellement grands, est-il surprenant de voir apparaître des problèmes sociaux.

La conclusion qui s’impose à moi est celle-ci. Loin de vouloir imposer ma vue, je crois sincèrement que l’humanité est à un point de bascule très important. Les civilisations avancées au point de vue technologique ont à faire un examen de conscience. Ce sont eux qui ont les connaissances, c’est à eux de les faire parvenir aux autres. Les efforts en ce sens sont minimes. Les échanges se sont faits historiquement sur la base du profit. Pillage des ressources par les industriels et les financiers et envahissement des sites par des polluants. J’en donne une vision effroyable mais je crois la réalité encore pire.

Comme, il y a eu des missionnaires pour étendre la foi, il faudrait mettre l’emphase sur la dispersion de la connaissance. Cela a donné des résultats au niveau de la foi, pourquoi cela n,en donnerait pas au niveau des connaissances?

Le hic, car il y a un hic, c’est le financement. Permettez-moi de rêver un petit peu. Si on prenait 10% de toutes les dépenses en défense dans le monde, si on prenait 10% des effectifs des armées pour répandre les connaissances, pour amoindrir l’écart des connaissances dans le monde qu’arriverait-il? Je vous laisse faire votre propre conclusion.

En guise de synthèse sur le respect des gens, tout n’est que question de partage. On peut le faire en combattant ou on peut le faire en s’amusant. C,est la différence entre le débat et la discussion.

Bertrand (@BDmoi)

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