Ceci est mon 450ième article.

Je vous dit 450 fois merci, WordPress. Vous m’avez permis d’exprimer bien des choses qui me tiennent à cœur. Cadeau de mon fils, pour mon anniversaire, cela m’a permis de faire un ménage considérable dans mon esprit.

Dernièrement, j’ai eu plus de discussions, sur toute sorte de sujets, avec des gens qui avaient lu mes textes. On pouvait être en désaccord sur les propos mais, ce n’est que rarement qu’on s’est attaqué à moi ou à ma philosophie. J’aime bien le résultat que j’en tire.

Loin de vouloir imposer mes vues sur le monde et les gens, bien souvent n’est-ce qu’un questionnement sur le monde qui m’entoure. Je fais bien des remarques sur mes observations, mais, jamais pour imposer mes vues. Tout se veut dans le respect et la discussion.

Alors nous voilà au point où je vous remercie du temps et des paroles échangées. Pour tous ceux qui apprécient mes écrits, soyez assurés que je pense ce que j’écris et que, dans la mesure du possible, je fais ce que je pense.

Donc bonne journée et n’hésitez pas à me contredire quand vous en ressentez le désir. Vous pouvez aussi me féliciter si c’est ce que vous pensez. :-)))

Bertrand (@BDmoi)

Savoir ou croire?

Depuis un certain nombre d’années, vraiment plusieurs, j’essaie de faire la distinction entre les choses que je sais réelles et les choses que je crois. J’ai fait un élagage monstrueux dans mes croyances. Il ne me reste que celles que je crois réelles mais qui ne le sont pas. Du moins, est-ce que j’espère que j’ai bien travaillé?

Ce que je viens d’écrire dépasse l’entendement de beaucoup. C’est cependant ce que j’ai essayé de faire. Depuis que j’ai énoncé mon concept de différence entre “croyance” et “Réalité”. La Réalité est ce qu’elle est et n’est pas ce qu’elle n’est pas. Autrement dit on ne la connaît que très peu voire infiniment rien. On sait très peu de la Réalité. Tout ce qu’on peut imaginer, pour combler les vides de nos connaissances, est croyance. Donc possible ou pas. On a donc par conséquence des connaissances qui sont réelles et des théories qui sont possibles.

Quand on met ceci sur la table on se doit de l’accepter ou de le réfuter. Moi, je l’accepte et, à mon grand dam, j’y crois 🙂

Mais, les implications sont immenses. Ce que je crois, j’y crois fermement. J’ai, à mon point de vue, toutes les raisons de penser qu’elles sont basées, mes croyances, sur des observations que j’ai faites de la Réalité indirecte qui m’est présentée. Je pourrais aller très loin dans cette voie mais demeurons sur le plancher des vaches.

La conséquence unique et complète de tout ce que je viens de dire est que personne ne connaît la Réalité. Personne. Pas même moi qui me suis interrogé longuement sur le concept. Donc la majorité de nos vérités sont des croyances. C’est la seule conclusion à laquelle on peut arriver. Ceci étant dit, pour être conséquent, il faut comprendre que tous et chacun ont droit de croire ce qu’ils croient. Le savoir commun est encore plus infiniment petit que la Réalité connue.

Donc, modérons nos transports, la très grande majorité de ce qu’on pense sont des croyances et au domaine des croyances il n’est de vérité. Car la Vérité c’est ce qui est réel dans nos croyances. Donc tout n’est que théorie. À partir de ce point on peut discuter. Élaborer nos prémisses, nos hypothèses, notre pensée. C’est la liberté d’expression.

En contrepartie, on a le devoir d’entendre les croyances de l’autre. Entendre ne veut pas dire croire. Mais ceci, d’après moi, est la clé de relations personnelles agréables et constructives. C’est un moyen, parmi d’autres, d’élaguer le mur que l’émotion érige dans la communication des gens.

À première vue cela semble froid. Mais, c’est profondément humain. C’est, ce qui peut, d’après moi, amener le respect de l’autre dans les échanges.

Ceci n’est qu’un point parmi d’autres que j’essaierai d’amener sur le respect entre les individus. Qu’est-ce que c’est? Comment peut-on y arriver?

Un essayiste qui essaie d’essayer de rendre le monde un petit peu meilleur.

Bertrand (@BDmoi)

Liberté d’expression.

Qu’il y a différentes vues de cette liberté dont chacun s’arroge mais refuse, de fait, aux autres. C’est un concept qui, à mon avis, demande à être discuté un peu. Il est triste que ça soit presque un point Godwin. En effet, souvent on recourt à la liberté d’expression, d’opinion, quand on n’a plus d’arguments, qu’on ne peut plus exprimer différemment notre point de vue. Pour plusieurs, ça vient assez vite.

Le problème? C’est que les gens veulent aller directement au final sans expliquer leur démarche. C’est comme faire l’amour sans préliminaires. C’est rapide, insatisfaisant et même frustrant. Dans bien des cas il faudrait faire comme avec le sexe. Une petite vite pour la blague, en venir au punch, ou prendre son temps pour que la communication se fasse. Que la satisfaction des partenaires soit plus grande.

Cela, d’après moi, est la raison de la pensée binaire exprimée par Bush:”si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous”. Où est passée l’indifférence, l’acceptation de la différence, la tolérance de l’humain différent? Il existe une grande variété de nuances. Mais en ce monde actuel, beaucoup ne réfléchissent que par les extrêmes. Il existe des extrêmes, c’est vrai mais ils sont faiblement représentés dans la nature. Il y a un vaste continuum entre les deux. Tous les tons, toutes les couleurs existent dans presque tout.

Récemment, sur Twitter, plusieurs de nous avons eu ensemble une discussion tellement agréable. Nous étions plusieurs à intervenir autour de sujets de vie, on avait des points de vue différents mais tout se passait calmement, avec douceur. La conversation allait et venait et se déroulait comme lorsqu’on voit l’image d’un cheval galopant, au ralenti. C’était fantastique.

La liberté d’expression c’est la liberté d’expression. Cela implique que l’on peut laisser l’autre penser ce qu’il pense sans nous-même être en accord avec ses dires. Mais en plus, le fait que l’autre dise ce qu’il pense nous enrichit d’un panorama différent. On peut choisir plein d’opportunités. Mais pour beaucoup cette route est longue. ALors qu’importe que la route soit longue, pourvu qu’elle soit assez large d’esprit.

Bertrand (@BDmoi)

À quoi bon?

Pourquoi Twitter? Je me pose souvent la question au sujet de la raison des gens de twitter. À la base disons que ce n’est que 20% des gens qui sont sur twitter au Québec. 50% de la population est analphabète fonctionnelle et le reste ne sont pas intéressés à la chicane. Parce que, pour bien des personnes, débattre revient à se chicaner.

Alors pour les 20% qui sont là, qu’est-ce qu’ils y font? Je passe de longues heures sur twitter. J’ai un panorama de tweetdeck devant moi. Je suis à la fois ce qui se passe dans ma liste, dans #polqc, dans mes notifications et dans 2 listes assez fournies dont journalistes du Québec.

Donc je vois passer bien des tweets. Ce qui suit n’est que mes constatations personnelles. Bien des choses passent sans que j’aie le temps de tout lire. Mais j’en lis pas mal. Dans ce que je vois passer je remarque que, depuis les débuts de ma participation, les choses se sont de beaucoup améliorées. Il y a très peu de tweetfight et les gens sont, généralement, plus civiques.

Mais, je continue à m’interroger sur les raisons des gens sur twitter. D’accord il y a ceux qui crient dans le désert. Mais, on dirait qu’ils sont de moins en moins nombreux. Il y a aussi ceux qui lisent les tweets et qui like tout ce qui passe qui fait leur bonheur. Bien entendu il y a les arnaqueurs et les supposé(e)s coureurs et coureuses d’âme sœur.C’est même une plaie.

Finalement il y a, pas beaucoup, des gens qui sont prêts à investir un peu de leur temps et, semble-t-il, beaucoup de leur personne en commentant ou en retwittant des tweets avec lesquels ils sont d’accord ou pas. Personnellement, je suis prêt à discuter. Plus il y a d’intervenants dans la discussion plus c’est intéressant. C’est très rare mais, ça arrive.

Twitter peut être un outil de rapprochement humain extraordinaire. En ce monde où les gens se trouvent de plus en plus isolés, il peut être ce que l’Agora était au temps de la Grèce antique. Je crois beaucoup au rayonnement possible de twitter, ou d’un semblable. Alors ne désespérons pas et continuons à élargir notre communauté pour chercher à y inclure le plus de points de vue possible.

Bertrand (@BDmoi)

Tout n’est que perception.

Pour comprendre un humain, quel qu’il soit, il faut connaître ses filtres. Quels filtres? Ceux qui limitent ses perceptions. La Réalité est ce qu’elle est et pas autre chose. Mais, nous, sommes des bibites complexes limitées par nos perceptions imparfaites de celle-là. Ce qui limite notre perception de la réalité ne sont pas nos sens. Mais ce que notre cerveau limité en retient. Et aussi ce qu’il rajoute.

Pour faire une histoire courte, il est prouvé que chaque humain a un système de filtres qui élaguent une grande partie de ce que perçoivent les sens. C’est un système à la fois de défense et à la fois protection de la surcharge de renseignements. Le cerveau, ce magnifique instrument, ne peut traiter qu’un certain nombre d’éléments à la fois. Il y a donc un système d’élimination de ce qui est usuel et de ce qui ne l’est pas. Le cerveau comble ensuite les trous avec ce qu’il estime normal.

Donc, les jugements sont pervertis à la fois par notre point de vue et à la fois par nos limitations sensorielles et cérébrales. Ceci est très, mais alors là, très important. Donc en clair, personne ne perçoit la Réalité telle qu’elle est. Personne ne la percevra jamais non plus. Plus on est éduqué à ce fait, plus il est possible d’être tolérant. Donc, la tolérance, est quelque chose que l’on peut inculquer, par l’éducation. C’est ce que je crois.

En conséquence, imprimons dans notre cerveau cette notion primordiale. Cela permettra à plusieurs, je l’espère, de ne pas faire de jugements d’intentions chez les gens. Mais plutôt des jugements de perceptions. Cela ouvrira le chemin à la discussion pour permettre l’échange de perceptions. D’où, je l’espère, une plus grande compréhension chez les gens amenant ainsi une plus grande tolérance à la différence.

J’y reviens donc, pour comprendre une personne, il faut connaître ses perceptions. On peut ne pas être d’accord et être aveugle à ses visions mais, au moins on ne présume pas que la personne nous contredit juste pour nous faire…

Bertrand (@BDmoi)

La jeunesse.

De tous temps y a-t-il eu jugements des vieux sur les jeunes. Que les choses avaient changé depuis leur temps…

Mais qu’en est-il vraiment? Nul ne le sait mais chacun a une opinion. Il est parmi la jeunesse le même arc-en-ciel que parmi les plus âgés. Il existe des vieux sages comme des jeunes brillants. Il est des vieux stupides et ancrés dans leurs vues comme il est des jeunes sans cervelle. L’important n’est pas ceci ou cela. L’important est dans l’aspect général. Là est la réalité.

Mon impression? C’est que plus le monde tourne moins la proportion change. Ce qui change c’est notre perception du monde au fur et à mesure que l’on vieillit. On perçoit des détails en fonction de notre mémoire et de nos intérêts. Quand on cherche à percevoir une tendance, on ne perçoit pas celle-ci, on extrapole notre mémoire et nos perceptions. Ne dit-on pas “le futur n’est jamais ce qu’on a prévu”?

Non, il ne faut pas désespérer mais encourager. Il faut penser à toutes les avancées qui ont été réalisées dans tous les domaines. Elles ont été réalisées par des gens de tous les âges. Aucun groupe d’âge n’a le monopole. L’individualisme, dont plusieurs se plaignent, est peut-être un signe avant coureur d’une progression philosophique de l’humanité ou, peut-être pas.

J’ai foi en nos jeunes qui règleront certains problèmes qui nous affligent actuellement. Peut-être ne les règleront-ils pas tous mais chose certaine ceux qu’ils règleront seront remplacés par d’autres qu’ils auront créés avec leurs solutions.

Ainsi en a-t-il toujours été et on se demande pourquoi ça changerait?

Bertrand (@BDmoi)

L’humilité et l’orgueil

Il est la réalité et la perception de la réalité. C’est ainsi que je vois la différence entre l’humilité et l’orgueil. La différence majeure réside entre ce qu’on est et ce qu’on pense de soi. Si, on se connaît en profondeur et qu’on assume nos qualités et nos défauts on est humble. Utiliser son potentiel pour réaliser ce qu’on veut réaliser est humble. Peu importe ce que les autres en pensent.

L’humilité est intrinsèque. L’orgueil bien souvent est affublé du jugement des autres sur soi. Il est des gens orgueilleux, sincèrement orgueilleux. Qui camouflent sous une couche de suffisance la pauvreté due à leurs défauts, qu’ils assument mal. La plupart du temps, cependant ce sont les autres qui nous qualifient d’orgueilleux. Souvent c’est par jugement que l’on se prend pour un autre. Effectivement l’autre, que lui, c’est nous. Bien souvent, juger l’autre orgueilleux, est une évaluation de sa propre insuffisance.

Avoir une vision, développer une stratégie pour la réaliser et avoir l’énergie de foncer, est souvent perçu comme de l’orgueil. Pour qui se prend-il? Voilà ce qu’on dit. Ceci, en soi, est la manifestation d’un jugement de la personne. Il ne faut pas juger des autres dans ce sens. Si une personne est heureuse et en vie, ce n’est pas à nous de juger du bien fondé de son état.

Ainsi, sachons reconnaître nos propres forces et faiblesses, faisons-en usage du mieux qu’on peut et cessons de juger les autres sur ce qu’ils estiment d’eux-mêmes. Là est le principal biais que j’inflige aux religions. Bien des gens disent que les autres sont égaux alors que ce qu’ils pensent c’est que les autres ne sont pas mieux que moi. Moi je préfère penser que je suis aussi bien que les autres. Je les remonte et je me mets au même niveau. Ça c’est de l’humilité bien placée.

Bertrand (@BDmoi)

La vraie vie, le vrai monde…

Les gens qui pensent qu’ils font partie de la vraie vie, qu’ils sont du vrai monde ont raison. Il font partie du tout. Mais ils ont tort dans le sens où ils pensent en être la représentation. Projeter sa présence sur celle des autres est pernicieux et nous empêche de nuancer nos pensées et de voir la réalité comme elle est. Les médias, avec leurs titres accrocheurs, pour des raisons vénales, cherchent à susciter des émotions, pas nécessairement louables.

Je tape souvent sur ce clou, celui des médias. Mais, que voulez-vous, il ressort tout le temps. Les médias catégorisent tout. C’est peut-être impossible de nuancer tout mais le fait est qu’on fait tout pour ancrer les gens dans leur opinion. Alors la réalité elle? Elle est. Comme je me plais souvent à le dire. Elle est ce qu’elle est et n’est pas ce qu’elle n’est pas. C’est tout.

Donc vrai est un adjectif qui, dans un de ses sens, signifie se rapproche de la réalité. Il ne peut englober tout parce que la diversité règne dans le domaine des vivants et même chez les humains. Il faut donc se rendre à l’évidence qu’aucun individu ne peut catégoriser un groupe, même restreint. Il peut y avoir une caractéristique, unique, commune mais c’est tout. Alors catégoriser la société par rapport à une caractéristique est, non seulement, illusoire mais fallacieux.

Je ne suis pas représentatif des gens qui m’entourent. Je suis même assez original. Mais jamais je n’aurais la prétention de penser que je sais ce que le vrai monde pense. Il n’y a que du vrai monde dont certains sont ci et d’autres sont ça. C’est ainsi et essayons de le penser vraiment, tout le temps.

Bertrand (@BDmoi)

Un profond malaise.

Je suis heureux, personnellement, et ma vie est très agréable. Mais je ressens quand même un profond malaise. Est-ce dû à l’âge, est-ce dû à la conscience étendue de ce qui m’entoure? Je ne saurais le dire. De tout temps, les personnes âgées se sont plaintes du comportement des jeunes. Ça fait partie du conflit entre les générations.

Mon malaise n’est pas en fonction des jeunes, que je trouve très branchés sur la réalité. Non! Mon malaise est en considération de l’inconscience des gens, considérés matures, qui habitués à leur confort et que tout leur tombe tout cru dans la bouche, grâce aux déficits accumulés des gouvernements incapables de budgéter et de restreindre l’appétit vorace des fonctionnaires. Ces adultes qui se plaignent beaucoup du travail qu’ils font, de la difficulté de joindre les 2 bouts…

Combien de personnes ont accepté le premier travail où on les a engagées et arrêté là la recherche du bonheur. Fini les études, fini de chercher un emploi, fini de vivre, en attendant la retraite. Un tweet m’a fait sursauté et m’a fait prendre conscience de mon malaise. “Je choisirais l’amour et le bonheur au-delà de n’importe quoi dans le monde”. Tout le monde, ou presque dit ça. Le pire c’est que beaucoup y croient. Mais en réalité peu de gens agissent en ce sens. C’est triste mais, c’est ça.

Le travail prend beaucoup de place dans nos vies. Pour la plupart des gens ce n’est qu’un moyen de subsistance nécessaire. De là mon malaise. Je suis désolé, le mot est bien désolé, que les gens perdent leur temps et s’intègrent dans la satisfaction fugace de plaisirs de consommation plutôt que de prendre une partie du temps pour satisfaire leurs besoins. Je reviens souvent sur ces notions de désir et de besoin.

À mon point de vue il est tellement évident qu’un désir est une tentation, ni plus ni moins, un moyen d’essayer de fuir la réalité. Un besoin est une nécessité presque vitale. C’est le fondement même de toute la pensée et l’action humaine. On a beau crier “Carpe diem” cela n’avance à rien. Les gens âgés sont de plus en plus désabusés et insécures. Est-ce parce qu’ils ont peur de la mort? Je ne saurais le dire. Mais, à les écouter, beaucoup disent de regretter de ne pas avoir vécu.

Celui qui a vécu est plein de joyeux et de moins joyeux souvenirs. De quoi dépasser la monotonie d’un quotidien plat et ponctué de visites chez le médecin. Je ne saurais dire pour les jeunes qui vieilliront demain,mais pour les vieux d’aujourd’hui, il n’y a que l’audace de certains qui les sauvera. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question d’utilisation du temps qui nous est donné.

Bertrand (@BDmoi)