Depuis un certain nombre d’années, vraiment plusieurs, j’essaie de faire la distinction entre les choses que je sais réelles et les choses que je crois. J’ai fait un élagage monstrueux dans mes croyances. Il ne me reste que celles que je crois réelles mais qui ne le sont pas. Du moins, est-ce que j’espère que j’ai bien travaillé?
Ce que je viens d’écrire dépasse l’entendement de beaucoup. C’est cependant ce que j’ai essayé de faire. Depuis que j’ai énoncé mon concept de différence entre “croyance” et “Réalité”. La Réalité est ce qu’elle est et n’est pas ce qu’elle n’est pas. Autrement dit on ne la connaît que très peu voire infiniment rien. On sait très peu de la Réalité. Tout ce qu’on peut imaginer, pour combler les vides de nos connaissances, est croyance. Donc possible ou pas. On a donc par conséquence des connaissances qui sont réelles et des théories qui sont possibles.
Quand on met ceci sur la table on se doit de l’accepter ou de le réfuter. Moi, je l’accepte et, à mon grand dam, j’y crois 🙂
Mais, les implications sont immenses. Ce que je crois, j’y crois fermement. J’ai, à mon point de vue, toutes les raisons de penser qu’elles sont basées, mes croyances, sur des observations que j’ai faites de la Réalité indirecte qui m’est présentée. Je pourrais aller très loin dans cette voie mais demeurons sur le plancher des vaches.
La conséquence unique et complète de tout ce que je viens de dire est que personne ne connaît la Réalité. Personne. Pas même moi qui me suis interrogé longuement sur le concept. Donc la majorité de nos vérités sont des croyances. C’est la seule conclusion à laquelle on peut arriver. Ceci étant dit, pour être conséquent, il faut comprendre que tous et chacun ont droit de croire ce qu’ils croient. Le savoir commun est encore plus infiniment petit que la Réalité connue.
Donc, modérons nos transports, la très grande majorité de ce qu’on pense sont des croyances et au domaine des croyances il n’est de vérité. Car la Vérité c’est ce qui est réel dans nos croyances. Donc tout n’est que théorie. À partir de ce point on peut discuter. Élaborer nos prémisses, nos hypothèses, notre pensée. C’est la liberté d’expression.
En contrepartie, on a le devoir d’entendre les croyances de l’autre. Entendre ne veut pas dire croire. Mais ceci, d’après moi, est la clé de relations personnelles agréables et constructives. C’est un moyen, parmi d’autres, d’élaguer le mur que l’émotion érige dans la communication des gens.
À première vue cela semble froid. Mais, c’est profondément humain. C’est, ce qui peut, d’après moi, amener le respect de l’autre dans les échanges.
Ceci n’est qu’un point parmi d’autres que j’essaierai d’amener sur le respect entre les individus. Qu’est-ce que c’est? Comment peut-on y arriver?
Un essayiste qui essaie d’essayer de rendre le monde un petit peu meilleur.
Bertrand (@BDmoi)