La joute politique, ma vie n’est pas un jeu

Le drame aujourd’hui c’est que maintenant les politiciens jouent à la politique. Ça a toujours existé un peu. Mais, depuis que les caméras ont pénétré l’arène, la lutte est le sport de prédilection de ces personnes. Le mot pour faire paraître l’autre à son moins bon. Paraître, le mot-clé. Le sort des citoyens on s’en contrefout, ce qui compte c’est marquer un point et encore. Les médias décident des points à l’ordre du jour. Ce sur quoi les partis vont être jugés.

Cette joute, tout comme la lutte, en est une où tout est coordonnée. L’opposition saute sur la bévue de la veille et en fait ses choux gras. Mais le parti au pouvoir riposte à qui mieux mieux et cela se termine toujours de la même façon, comme l’a décidé le parti au pouvoir, il est majoritaire et la ligne de parti est sacrée.

À l’occasion, il arrive que le consensus se fait, autour d’une question primordiale pour le peuple, comme l’aide à mourir. Mais c’est une exception et ça prend 4 ou 5 ans à se produire. Très rare car 6 mois en politique c’est une éternité.

À 5 ou 6 partis, notre démocratie manque de concurrence. Ça coûte énormément cher de jouer à la politique. Si, comme je le pense, le domaine se doit d’être relevé, c’est que l’on doit cesser de jouer. On doit s’investir personnellement et être imputable et responsable de notre engagement.

Actuellement, c’est la notoriété qui fait foi d’être un bon candidat. Notoriété ou diplôme. Un vaut l’autre. Dans les 2 cas on ne se préoccupe pas de ses idées mais de la façon dont on peut être perçu pour être élu. Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument.John Emerich Edward Dalberg-Acton

Imaginez 100 personnes, élues personnellement, dans un conseil unique supervisé par des caméras en tout temps et soumis au vote populaire confirmant leurs décisions. Ça mettrait du sérieux dans la joute. Ma vie est trop importante pour la soumettre à des joueurs à la petite semaine. J’espère que vous considérez la vôtre aussi dispendieuse.

Bertrand (BDmoi)

 

Est-on mal foutu ou est-ce un développement?

Une question générale mais combien importante. On dit qu’il faut avoir une idée de l’objectif pour tracer une ligne directrice afin de l’atteindre. Où voulons-nous aller? C’est une question générale mais la réponse découlera, je crois, d’un état de la situation actuelle. Un état de la situation est nécessaire pour savoir où nous nous trouvons et quelles sont les opportunités disponibles à court et à long terme.

Une relativement petite tempête de neige et c’est le capharnaüm, au pays de l’hiver. Sommes-nous sur la route qui mène à l’émancipation individuelle ou celle qui mène à l’anarchie totale. Un concours de circonstances a mené à une folie sur l’A-13. 2 chauffeurs de poids lourds qui ne veulent pas débourser 1600$ chacun pour se faire sortir d’une situation qui finalement bloquera 300 véhicules pendant plus de 13 heures. La technologie nous a aidé, elle nous aide et nous nuit. Non, la bêtise humaine est la cause de la résultante.

Tout d’abord l’argent, en premier lieu, une technologie de l’homme qui est supposée convertir l’activité humaine en récompense pour les efforts. L’argent est le moteur  principal des raisons pour être sur la route à ce moment et aussi la raison de son incapacité à fonctionner. La folie d’exiger 1600$ pour tirer un camion d’une situation indésirable et le fait que l’on ait réussi à faire descendre le coût à 300$ pour que le camionneur accepte. Tout n’est que question d’argent.

La solidarité qui a bâti la société Québécoise est totalement disparue. On ne pense plus à l’autre qu’en terme de ce qu’il peut me rapporter, à court terme, immédiatement. Est-ce là qu’on est rendu? Je crois que oui. Il n’a fallu qu’une relative petite tempête de neige pour mettre toutes nos institutions en question. Les retombées seront grandes, le cafouillage a été de taille. Quelle taille? Celle de la décadence où nous sommes rendus.

L’État de la situation est que, loin d’avoir avancé en civilisation, on régresse dans un individualisme forcené. Les autres n’existent que pour nous apporter satisfaction et nous n’avons plus de raison d’essayer d’aider l’autre que l’argent.

Petite (relative) déconvenue d’un épisode d’hiver, qui aurait pu dégrader en véritable catastrophe humaine. Heureusement cela n’a pas été le cas. Mais l’A-13 n’est pas le seul symptôme de la maladie. Ils se sont reproduits en grande quantité et j’oserais dire, majoritairement en milieu urbain. L’urbanisation à outrance mène-t-elle à la dé-responsabilisation personnelle? Je ne suis pas loin, vraiment pas loin, de le croire.

Rendons-nous compte de l’état de la situation et exigeons un changement de la société, en commençant par nous. On attend tout du gouvernement et on se pâme pour dire qu’il infantilise les gens. Mais c’est payant électoralement. Les gens en redemandent. On ne peut prévoir et agir pour les prochains 25 ans, pour la postérité car on en est aux bonbons immédiats.

Nous sommes dans la situation où, collectivement, on s’est engouffré. Tels des lemmings qui sautent à la suite du précédent. Est-il,trop tard pour réagir? Avons-nous les outils pour nous dépêtrer? J’ai des gros doutes. Mais on ne sait jamais.

Bertrand (BDmoi)

 

Que sommes-nous devenu?

Que sommes-nous devenu? C’est la question que je me pose, suite au brouhaha total dans la société québécoise, après cette tempête qui n’en fut pas tellement plus une.

Nos ancêtres, avec des moyens très limités, mais un esprit de solidarité et de travail, ont résisté en ce pays de poudrerie où ils ont bâti maison. Labeur incessant l’été pour passer l’hiver à la chaleur et festoyer le temps des fêtes, qui durait pour beaucoup 1 mois. Vision idyllique s’il en est une.

Nous, leurs descendants, au fur et à mesure que le temps passe, devenons de moins en moins autonomes et responsables. Gardons autonome pour la fin, allons-y pour la responsabilité.

Partons du haut vers le bas. Les ministres Lessard et Coîteux n’ont pas été réveillés. Pourquoi l’auraient-ils été selon le jugement de leurs subalternes, ce n’est qu’une tempête de neige? C’est vrai et c’est faux. Il y a eu des, oui des incidents majeurs, arrivés tôt dans la journée à Magog et à St-Zotique. Ces deux ministres sont responsables du MTQ et de la Sécurité Civile. Mais responsables ne sont pas responsables, ils dormaient. Mais la réaction au matin du ministre Lessard est complètement répulsive, tant aux journalistes qu’à la population. Rejet total de responsabilité.

On va trouver 2 ou 3 boucs-émissaires pour prendre la chute. Problème réglé. Une enquête sera conduite par un proche du parti et conviendra que c’est la responsabilité de 2 ou 3 personnes qui sont en jeu.

La structure elle est sauve. Mais qu’en est-il de la responsabilité de chacun des paliers. On passera sous silence.

Et les gens pris dans l’impasse, que faisaient-ils là? Ce qui est habituel de faire à cette heure-là. Bien normal, dans des conditions anormales? Il n’est pas anormal, de se promener l’hiver pour revenir ou aller au travail, ou à toute autre activité usuelle, comme accoucher.

Tout le monde est responsables donc, jusqu’à un certain point. Mais là où ça a vraiment dérapé c’est au point de vue de l’autonomie personnelle. J’avais un patron qui ne cessait de dire: “vous avez autant de pouvoir que vous voulez bien en prendre la responsabilité”. Là le bât blesse.

Auparavant les gens avaient un esprit solidaire. Ils faisaient des choses parce qu’elles avaient besoin d’être faites. Maintenant chacun se tiennent les mains sur la bedaine et ne font que le strict minimum, de ce qu’ils pensent devoir faire pour mériter une paie.

Le commentaire qui m’a le plus ouvert l’esprit est un tweet qui disait à peu près ceci: “Qu’arriverait-il si on était pris sur une île déserte avec Laurent Lessard. On crèverait” ET nous qu’est-ce qui nous empêche de prendre notre sort en main? Le gouvernement devient la dé-responsabilité  de chacun. Pourquoi tout attendre du gouvernement? Plus ça avance, moins on est près des ancêtres qui ont bâti le pays. On ne pense pas plus loin que le bout de son nez, on n’a aucune réserve en cas de panne électrique, on n’a pas de précautions spéciales en hiver. Le fameux “Just in time” est rendu partout. Pas de réserve, pas d’inventaire, pas de précautions, tout à la dernière minute, réagir plutôt que prévoir. C’est la même chose avec l’argent.

On ne prévoit pas les fluctuations d’un moi à l’autre. On gère d’une paie à l’autre.

Tout ça pour en venir à un point précis, nous avons l’air de ce que nous sommes. Un peuple décadent, déphasé de son environnement, sans valeurs qui ont fait sa grandeur, complètement dépendant sur les autres, qui ne sont préoccupés que par leur propre intérêt. On ne cherche pas à responsabiliser les gens, on n’a de cesse de les infantiliser.

Oui les ministres sont responsables et imputables. Mais le grand manitou, ayant à faire avec un responsable, Poëti, a préféré le démettre et nommer un irresponsable, pour le ministère responsable de notre survie en hiver?

Et nous, qui les élisons sans cesse, nous ne sommes pas responsables? Mon opinion personnelle est que les Partis amènent la “partis ânerie”. Grandement temps d’abolir les partis et de d’élire des gens responsables et imputables. Mais la question est:”Où les trouvera-t-ton”?

Bertrand (BDmoi)

 

Considération sur une tempête

Bonjour on est le 15 mars. Il y a eu une tempête de neige qui a commencé (ici) tôt ce mardi 14 mars. Dès le matin il y avait glace noire, j’ai fait le voyage, je suis transporteur bénévole pour un OSBL, à Vaudreuil avec un espèce de SUV noir qui me suivait de si proche que je lui ai fait plusieurs fois des appels de lumières de frein, sans réponse. Je suis revenu aussitôt à la maison et j’y suis demeuré. J’ai la chance d’être bénévole. Je fais selon mon bon jugement. Je ne suis pas plus fin qu’un autre, ni plus peureux. Mais on est au Québec, en hiver.

Qu’est-ce que l’on peut tirer de cette journée en regardant le fil de la journée et surtout le fil de la nuit.

  • Il y a eu des (je dis bien des) carambolages. à Magog, à Rivières-Beaudette, et par la suite, sur la 13 en plein Montréal. Plein d’autres après, mais concentrons-nous sur ceux-ci
  • Il est tombé un certain nombre de cm de neige. Le problème c’est qu’il ventait à plein.
  • L’ampleur des carambolages a été constatée à 4 heures p.m. pour Magog et vers la même heure à St-Zotique et Rivière-Beaudette, vers 6 heures sur la 13 à Montréal.
  • Aucune de ces routes n’a fait l’objet de dérivation précise.

Et maintenant nous sommes au Québec, mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver, on l’a pas assez entendu on ne le sait pas encore. La Tempête quasi-annuelle que l’on appelle de différents noms, des sucres, de la St-Patrick, des corneilles, du mois de mars(prononcé mord) et bien d’autres noms.

En Gaspésie et ailleurs ils reçoivent des quantités phénoménales de neige. Mais ici à Montréal, le 15 mars on met ses pneus d’été. (sic) Le jugement est quelque chose en option. Ce n’est pas aussi gros bon sens que l’on croit. Mais passons au sérieux.

Le M.T.Q, la S.Q, et toutes les lettres.Q ne savent se mettre en fonction par elle-mêmes. Personne n’a l’initiative de déclencher une opération d’urgence. Mais laissons les organisations gouvernementales et municipales de côté. Elles se sont fait poivrer dans les médias de masse et sociaux. Alors passons aux considérations individuelles.

Premièrement,sur des axes routiers, où dès le matin il y avait de la glace noire, les automobilistes roulent à la vitesse permise (en été par temps clair) et on dépasse allègrement, surtout les camionneurs et les SUV. Je semble avoir un parti pris mais c’est la réalité que j’observe. Plein de gros camions et de SUV ont pris le champ. Les SUV ça va plus loin dans le champ, il paraîtrait 🙂

Deuxièmement, on se promène à ces vitesses en suivant le précédent à une distance de 2 ou 3 véhicules. Les cours de conduite disent qu’il faut un espace de 3 ou 4 secondes ou plus avec  le véhicule précédent en condition difficile. À 100 km/heure ça veut dire plus de 10 longueur de véhicule. Pour les lois physiques vous pouvez aller sur le lien suivant de la SAAQ https://saaq.gouv.qc.ca/securite-routiere/comportements/vitesse/lois-physique/

Troisièmement, on se promène en hiver, dans une tempête, avec un réservoir d’essence en bas de la moitié. Ceux qui ont déjà connu l’hiver savent que l’on doit tenir un réservoir le plus près de plein possible pour éviter le gel des tuyaux. Si on a un problème on a une réserve d’essence qui peut tenir le coup.

Quatrièmement, on ne prévoit plus au Québec. Je suis diabétique à l’insuline. N’est-il pas désirable pour moi de traîner de l’insuline, des collations, des bougies, une pelle… (tout ce que j’ai dans mon auto) au cas où. Je me suis rarement servi de toutes ces choses dans un événement précis. Mais à un moment donné ou l’autre j’en ai eu besoin.

Cinquièmement, au Québec, une pelle, des câbles à survoltage, des aides à la traction (traction-aid et sable ou litière de chat) et des vêtements chauds (au moins une couverture) et des chandelles pour maintenir une certaine chaleur.

Comme je l’ai dit j’ai tout cela dans ma voiture. Imaginez que je reste pris sur la route avec une personne très âgée (la règle quand je transporte quelqu’un). Bien entendu j’ai un téléphone cellulaire, je suis membre de l’aide routière et tout. Mais il faut se prendre en main le temps que les secours arrivent.

Alors, les gens, qui disent j’ai rien pu faire! C’est vrai mais vous auriez pu: Conduire à une vitesse raisonnable, à une distance raisonnable, avec un véhicule en ordre et plein d’essence, équipé d’une trousse de survie et d’une trousse médicale, et le matériel pour survivre une période plus ou moins longue dans votre auto.

Les secours ont pris du temps, oui. Mais on ne peut se considérer autonome si on ne peut suffire à un inconvénient qui revient fort périodiquement. Ah! Oui! Ça faisait déjà 3 jours qu’ils annonçaient la tempête. Mais ça la météo se trompe tellement souvent, à quoi bon s’en soucier?

Bertrand (BDmoi)

 

C’est vrai je l’ai vu à la TV

C’est vrai, je l’ai vu à la Télé, ou dans le journal, ou sur Twitter, ou sur Facebook …

Combien de fois l’entend-on? Souvent. Beaucoup de personnes croient tout ce que les médias disent. Tous les médias. Croyance égale opinion et chacun a droit à son opinion. Le cas est réglé. Tout un chacun peut publier n’importe quoi et s’en tirer.

Le jugement n’est plus quelque chose de prisé. Ce qui veut dire que n’importe qui peut inventer n’importe quoi et ça passe comme du beurre dans la poêle. Discuter des points de vue que l’on a, de bâtir une argumentation qui se tienne(pas nécessairement réelle mais logique), n’est plus la façon de discuter.

Tous les goûts sont dans la nature, c’est réel, les gens ont droit à leur opinion, c’est réel, mais devrait-on avoir l’obligation d’expliquer les raisons qui sous-tendent ces opinions? En cour on appelle ça bâtir une preuve. Même là, il y a distorsion des faits et de la réalité. On culpabilise sur des on-dits.

Établir un accord sur les prémisses est primordial à la civilité des échanges. On peut ne pas être d’accord totalement sur les prémisses, toutes les prémisses, mais au moins la logique est sauve et comprise. On peut ne pas être d’accord sur la réponse mais le processus est compris de tous et la conversation se poursuit sur les prémisses discordantes.

Je ne sais comment remédier à cet réalité, mais j’ai une suggestion. Enseignons les lois, leurs raisons, les points de vue qui ont été considérés, les principaux débats qui peuvent avoir eu lieu. Je parle d’enseigner les lois, pas les règlements. Souvent ceux-ci ne sont pas logiques, et relève du pur arbitraire.

Ainsi, “Nul n’est censé ignorer la loi” serait vrai, on assisterait à des discussions et même des débats entre les étudiants. Deux buts d’atteints. Savoir la loi et savoir discuter. Si, à partir de 16 ans, on avait des cours sur le code civil et le code criminel, on aurait une meilleure santé civique, de meilleurs citoyens et des gens capables de faire progresser leurs idées sans se résoudre au fameux “J’ai droit à mon opinion”.

C’est utopique dans le monde actuel, je sais. Mais, ne serait-ce pas un pas à franchir pour augmenter le civisme dans une société qui semble ne pas savoir quoi faire de la liberté de parole?

Bertrand (BDmoi)

 

Le CHSLD un milieu de vie?

Le CHSLD un milieu de vie? Y êtes-vous déjà allé? Porte barrée pour retenir les corps vides d’esprit qui hantent le corridors, personnes dans leur chambre, isolées par la solitude(c’est encore pire), des personnes âgées oui, beaucoup, mais, aussi des personnes jeunes(hypothéquées par la génétique ou la maladie) qui essaient de s’occuper du mieux qu’elles peuvent (heureusement pour beaucoup la technologie leur permet de s’ouvrir sur l’extérieur). La Réalité,des gens à qui on ne demande rien d’autre que de demander le moins possible. Et on les fait payer, en prime. Elles paient une partie du coût de leur internement, excusez leur hospitalisation. Quelle est l’ouverture sur l’extérieur? Les quelques visiteurs qui franchissent la porte d’entrée barrée pour …

Prison:

“Au Québec, il en coûte 180 $ par jour pour incarcérer une personne dans une prison (2014-2015).”

CHSLD:

“Mais pour Québec, il s’agit d’une question de coût. Le coût total d’une place en CHSLD s’élève à 216 $ par jour, soit près de 79 000 $ par année. Dans une résidence privée, c’est beaucoup moins et ce n’est pas le gouvernement qui paie le plus gros de la facture, qui s’élève à 32 000 $ en moyenne.”

Ces gens, disons-nous, sont dans un milieu de vie. Je dirais qu’ils sont plutôt dans une vie qui ne finit pas. Le personnel n’a pas le temps physique pour donner un peu d’attention à chaque personne. On ne s’occupe que de ceux qui demandent sans cesse de demander. Les personnes raisonnables demeurent dans leur coin et attendent patiemment, attendent patiemment, attendent patiemment…

Ça me fait rire quand les gens se plaignent d’attendre un peu(parfois beaucoup quand même) chez le médecin pour un rendez-vous. Ils trépignent et jaspinent alors que le médecin a 15 ou 30 minutes de retard. Pour les gens, vraiment atteints de maladie débilitante ou de génétique défaillante, ce n’est pas des minutes mais des heures et des jours qu’il faut attendre. On connaît les horreurs du système, on y est habitué, (à les entendre pas les vivre).

Ne serait-il pas grandement temps de penser à revoir les méthodes, les façons, les bâtisses… Il y a un dilemme au Québec concernant les enfants au primaire, doit-on séparer les classes ou intégrer tous les élèves dans les classes. Il y a beaucoup d’avis pour et contre, je ne soulève pas le sujet. Je ne fais que soulever le point, devrait-on séparer physiquement les personnes atteintes de démence ou d’Alzheimer des personnes saines d’esprit. Permettre aux personnes disposant de mobilité de socialiser, de profiter d’aires de socialisation et de jeu, de machines distributrices de ce qu’elles désirent, pas ce que l’On impose (Le O majuscule désigne les personnes bien pensantes qui veulent le bien des personnes en institution malgré elles, il y en a beaucoup)

Il me semble que si l’on séparait les personnes dotées de raison des personnes malheureusement dépourvue de raison, on pourrait organiser des milieux de vie pour ceux qui peuvent en profiter. On ne parle que des personnes âgées en CHSLD. Mais il y a bien plus et surtout des gens qui peuvent encore apprécier des plaisirs simples de la vie, comme une liqueur, mais passons.

J’ai fait un parallèle avec la prison. Pourquoi emprisonner les personnes qui disposent d’une vie intellectuelle avec des personnes, qui ne réclament pas autant de soins physiques mais occupent la majorité du temps des préposés.

Le portrait que je brosse ici est assez glauque, mais pas tellement loin de la réalité des gens qui y vivent. J’ai connu des amis, des amies, des personnes dans ces institutions. J’en ai visité certaines plus assidument que d’autres. Mais tous et toutes me parlent de ces journées monotones interminables, qui se répètent ad nauseam. De ces repas toujours plus santé de jour en jour, et du bien qu’on leur veut malgré eux.

Vous avez trouvé le film “Le jour de la marotte” répétitif pour quelqu’un qui a pu ainsi évoluer? N’essayez pas le CHSLD vous allez dépérir. De l’autonomie de la toilette à l’autonomie des toilettes, tout dépérit de jour en jour. Vous apprenez rapidement que votre ne vient pas souvent et surtout que le personnel est surchargé. Donc on vous fait accepter la couche (au cas où) puis on vous de guerre lasse faite dedans on vous changera quand on aura le temps.

Milieu de vie? Centre de détention, et fin de vie est plus adéquat. À moins d’avoir une condition qui mette votre vie à terme incessamment, vous êtes condamnés au jour de la marmotte sans piano, sans bouffe, sans suicide impossible.

Bertrand (BDmoi)

 

L’histoire du gars qui

Martin est décédé. Son employeur cherche à le remplacer. Pourtant, quand on regarde ce que Martin occupait comme place dans l’organisation, on s’aperçoit qu’on ne peut rechercher un autre Martin. Avec le temps, ses talents et ses intérêts ont modifié l’envergure et l’étendue du poste de Martin.  Magasinier, président du comité d’inventaire, président du club social, membre du comité de santé et sécurité au travail, lanceur du club de balle-molle de l’entreprise et j’en passe.

Donc, le temps a modifié le poste de Martin. L’entreprise se doit de réévaluer la structure de l’organisation pour répondre aux besoins actuels. Pourquoi ceci? Parce que la structure ne répond pas aux besoins de l’entreprise. Qu’en est-il de nos gouvernements?

Ceux-ci sont impliqués dans un amas de considérations qui n’ont rien à voir avec la gouvernance. La base, que je reconnais au gouvernement, est de légiférer (produire des lois, pas des règlements) pour régulariser les transactions (échanges, comportements) entre les citoyens et les individus. Donc en gros, au Québec, ce serait de produire le code civil et le code criminel. C’est tout. Il faut revoir la Constitution et développer un système qui rende le gouvernement responsable de ce qu’il est tributaire de répondre aux besoins des citoyens, principalement en terme d’arbitrage entre positions opposées. Là, d’après moi, réside l’essentiel du rôle du gouvernement. Tellement essentiel que je le libère de tous les autres tracas dont il doit s’occuper actuellement.

Je vois donc, un gouvernement de (hypothétiquement) composé d’un conseil de 99 personnes sous la férule d’un président d’assemblée qui ne fait que diriger les délibération et soumet les projets de loi au RCP (référendum des citoyens permanents) mensuel, lors de la journée du citoyen. Toutes ces personnes, du conseil, seraient élues pour un mandat unique de 6 ans, dont 1/3 seraient élus aux deux ans. Ainsi on aurait des nouveaux à tous les 2 ans et personne ne pourrait demeurer plus de 6 ans.  On aurait ainsi des élus responsables et imputables car on pourrait les démettre en cas d’infraction aux lois.

Les autres fonctions, actuellement occupées par le gouvernement, seraient remplies par des organismes publics, sous la direction d’administrateurs élus pas les citoyens, tel un conseil d’administration d’une société par actions publique. Je reviendrai sur ce sujet.

Donc les délibérations d’un Conseil Général du gouvernement seraient toutes télédiffusées en direct et en retransmission entre les délibérations. Nulle décision du Conseil serait exécutoire tant et aussi longtemps qu’elle n’a pas été avalisé par les citoyens lors d’un RCP.

Toutes les lois doivent être enseignées aux aspirants-citoyens âgés de 16 ans. Ainsi le total des lois doit être enseigné sur une période de 2 ans aux futurs citoyens. On rejoint plusieurs objectifs avec cette règle:

  • Nul ne peut dire qu’il ignore les lois, de fait.
  • On enseigne à la fois les lois, la langue, la philosophie et la vie en société…
  • Les lois doivent être rédigées dans un langage accessible à un jeune de 16 ans.
  • L’information est disponible à tous et non seulement à une petite élite qui en tire un immense profit.

Serait-il temps de revoir la Constitution pour actualiser les pouvoirs et les devoirs du gouvernement?

Bertrand (BDmoi)

 

Ne pas consommer peut être le meilleur choix

Les partis politiques et les religions ont ceci de commun c’est que pour préserver notre identité véritable, vaut-il mieux ne pas consommer?

La mode est au prêt à manger, prêt à porter, ouvrez et dégustez. Tout ça pour établir une société où les options sont de plus restreintes et où l’économie d’échelle est à l’honneur. Les gens achètent de plus en plus un prix et de moins en moins la satisfaction d’un besoin. Les produits se standardisent de plus en plus, dans tous les domaines, et le choix est de moins en moins répandu.  Tout n’est que division entre quelques super-producteurs. Mais la tendance aurait-elle place au changement?

Beaucoup de petites et très petites entreprises ont vu le jour et prospèrent grâce à l’exploitation de petits créneaux très pointus. Mais demeure que le gros de la consommation se répartit parmi quelques immenses organisation qui établissent les standards et surtout la structure de prix.

Leur immense pouvoir financier permet de vendre à faible prix. Mais cela ne se fait pas sans sacrifier à la qualité. À long terme, le coût est exorbitant.

Mais j’en viens au parti politique et à la religion. Comme tel ils ont ceci en commun c’est que ce sont des opinions toutes faites. On nous enseigne, selon notre naissance, des  principes que l’on annone le restant de notre vie. Qu’est-ce qui est vraiment nous et qu’est-ce qui nous a été inculqué? Question ardue dont la réponse élude les spécialistes.

Donc, ne devrait-on pas remettre, périodiquement, en question nos croyances pour les séparer de nos connaissances? En gros devrait-on réfléchir sur l’évolution de qui nous sommes? Un mélange de croyances et connaissances qui guident nos actions. Il est facile de dire je crois ceci et je crois cela. Mais nos actes ne contredisent-ils pas nos croyances? Donc y croyons-nous vraiment? Est-ce le vrai nous qui s’exprime? On a l’expression “Les bottines suivent les babines”. Combien font vraiment ce qu’ils proclament?

Voilà pourquoi je dis,”ne pas consommer peut être le meilleur choix”.

Bertrand (BDmoi)

 

Où cela mènera-t-il?

Ultimement, il n’y aura que ceux qui investissent en pressurisant au maximum les producteurs au détriment des consommateurs.

La robotique évoluant tranquillement, malgré toutes les acclamations des spécialistes, nous aurons droit, je le crois, à une standardisation de la production. Les coûts en capitaux deviendront faramineux mais bas, comparativement au coût des ressources humaines. Aussi on robotisera le gros de l’ouvrage, au détriment des humains qui occuperont soit le haut travail de techniciens qui s’occupent de l’entretien des robots, qui en viendront à s’entretenir eux-mêmes, ou le bas travail de manœuvre non-spécialisé, ouvrage trop minutieux ou disparate pour les robots.

Je ne crois pas que l’on obtiendra une société homogène. L’enrichissement des riches et l’appauvrissement de la base étiolent une classe moyenne de plus en plus ténue. Cela ira en augmentant. Mais la société corrigera cet état de fait. C’est ce que les optimistes ne cessent de dire; créer la richesse avant de la partager. Mais ça ne marche pas. Peu importe le niveau de la richesse d’une société celle-ci ne percole pas vers la base. Elle demeure de plus en plus dans les hautes sphères et la part des autres diminue comme peau de chagrin.

Les robots, en s’attribuant les tâches répétitives programmables, enlèvent ce qui faisait le pain et le beurre de la classe moyenne. Donc les humains non spécialisés s’occuperont des tâches spécialisées de production ou d’entretien. On parle aujourd’hui de société de communications. Mais c’est fallacieux, analyser un budget aujourd’hui, comparativement à celui des années 50 et on réalise combien la part des arts et des communications a grandi, pourtant elle ne permet aucune accumulation, ce sont des dépenses vides. L’argent des communications va aux moyens de diffusion. On a de la difficulté, de plus en plus, de rémunérer la production de contenu. La place de l’humain serait de produire des éléments de culture mais ceux-ci ne seront pas rémunérés pour les réaliser, ou si peu, comparativement.

Donc c’est le dilemme total, on disposera de temps pour faire des œuvres que les gens n’auront pas d’argent pour acheter. Actuellement on récompense, dans notre système, le capital. Capital financier, capital mécanique et capital humain. Les robots, fabricant la majorité de la production, accapareront une grosse partie de la récolte pour leurs propriétaires. Cette vue est si possible, qu’aujourd’hui, on parle de verser un salaire aux robots. Absurdité que seul le système capitaliste peut produire.

Plein de voies s’ouvrent pour palier à cette vue glauque de l’avenir humain. Laquelle ou lesquelles on empruntera dépend de nous. J’aurai d’autres articles qui en feront quelques démonstration. À vue de nez, je crois que la plus prometteuse est celle du revenu minimum garanti, mais je n’en suis pas certain. Aussi c’est pour mettre une touche d’optimisme que j’en parle. Il y a plusieurs options. Continuons, on ne peut reculer.

Bertrand (BDmoi)

 

Le cycle administratif et la vie

Ayant enseigné les techniques administratives au CÉGEP, il me vient à l’esprit de vous entretenir de la méthode planifiée pour parvenir au bonheur. Cette méthode existe mais elle a pour inconvénient, si vous ne suivez pas les prémisses, de vous précipiter dans le malheur. Pas tant que ça mais, quand même.

Les prémisses sont celles-ci:

  • Savoir différencier besoin et désir.
  • Savoir qu’on n’atteint jamais ou presque, exactement l’objectif que l’on s’est fixé.
  • Qu’il faut considérer les choses que l’on a un certain contrôle et qu’on doit accepter les choses dont on n’a pas le contrôle.
  • Qu’il faut planter la graine et laisser au temps le temps de faire son effet

Quelles sont les étapes du cycle administratif:

  1. Planification
  2. Organisation
  3. Direction
  4. Contrôle

La planification commence par la définition d’un objectif. Un objectif doit être qualifié, quantifié(autant que possible), déterminé dans le temps, et mesurable. Ensuite quand on a déterminé un tel objectif, il faut s’interroger sur la correspondance de celui-ci à nos besoins. La différence entre un besoin et un désir est grande. Suffit-ce de dire que plus on vise juste sur le besoin, plus la satisfaction sera grande alors qu’un désir laisse insatisfait.

L’organisation c’est l’étape où l’on fait l’évaluation de la situation actuelle et la situation décrite par l’objectif. Donc savoir où l’on est, où l’on veut se rendre et les chemins possibles pour y arriver.

La direction c’est la décision de ce qui doit être effectué, quand, par qui, comment…

Finalement, le contrôle c’est de vérifier où on est rendu et si on suit le plan ou si on doit refaire notre planification parce qu’on n’est pas où l’on devrait être ou où l’on veut être suite aux changements non prévus.

Le cycle c’est que l’on retourne à la planification suite au contrôle, si le besoin s’en fait sentir, ce qui est très souvent le cas.

Qu’en est-il du bonheur dans tout ça? La vie mène toujours quelque part. Si on se laisse porter par le courant, dieu seul sait où on aboutira. Mais, si on a un objectif assez précis, on a beaucoup plus de chances de s’en approcher. Ainsi, selon moi, le bonheur s’obtient (c’est un résultat) par la satisfaction relative de ses besoins propres. Pas ceux de la majorité mais, les siens.

Voilà pourquoi, les gens qui sont heureux, qu’ils y soient parvenus par chance ou par travail, sont heureux. Ni plus, ni moins. Cela tient compte des pauvres qui sont heureux et des riches qui sont malheureux. De tout le monde.

Dans toute vie il est question de chance. La part de celle-ci est plus ou moins grande selon chacun. Mais nous sommes extrêmement chanceux de bénéficier de condition où chacun peut créer son bonheur.

Bonne chance.

Bertrand (BDmoi)