Est-on mal foutu ou est-ce un développement?

Une question générale mais combien importante. On dit qu’il faut avoir une idée de l’objectif pour tracer une ligne directrice afin de l’atteindre. Où voulons-nous aller? C’est une question générale mais la réponse découlera, je crois, d’un état de la situation actuelle. Un état de la situation est nécessaire pour savoir où nous nous trouvons et quelles sont les opportunités disponibles à court et à long terme.

Une relativement petite tempête de neige et c’est le capharnaüm, au pays de l’hiver. Sommes-nous sur la route qui mène à l’émancipation individuelle ou celle qui mène à l’anarchie totale. Un concours de circonstances a mené à une folie sur l’A-13. 2 chauffeurs de poids lourds qui ne veulent pas débourser 1600$ chacun pour se faire sortir d’une situation qui finalement bloquera 300 véhicules pendant plus de 13 heures. La technologie nous a aidé, elle nous aide et nous nuit. Non, la bêtise humaine est la cause de la résultante.

Tout d’abord l’argent, en premier lieu, une technologie de l’homme qui est supposée convertir l’activité humaine en récompense pour les efforts. L’argent est le moteur  principal des raisons pour être sur la route à ce moment et aussi la raison de son incapacité à fonctionner. La folie d’exiger 1600$ pour tirer un camion d’une situation indésirable et le fait que l’on ait réussi à faire descendre le coût à 300$ pour que le camionneur accepte. Tout n’est que question d’argent.

La solidarité qui a bâti la société Québécoise est totalement disparue. On ne pense plus à l’autre qu’en terme de ce qu’il peut me rapporter, à court terme, immédiatement. Est-ce là qu’on est rendu? Je crois que oui. Il n’a fallu qu’une relative petite tempête de neige pour mettre toutes nos institutions en question. Les retombées seront grandes, le cafouillage a été de taille. Quelle taille? Celle de la décadence où nous sommes rendus.

L’État de la situation est que, loin d’avoir avancé en civilisation, on régresse dans un individualisme forcené. Les autres n’existent que pour nous apporter satisfaction et nous n’avons plus de raison d’essayer d’aider l’autre que l’argent.

Petite (relative) déconvenue d’un épisode d’hiver, qui aurait pu dégrader en véritable catastrophe humaine. Heureusement cela n’a pas été le cas. Mais l’A-13 n’est pas le seul symptôme de la maladie. Ils se sont reproduits en grande quantité et j’oserais dire, majoritairement en milieu urbain. L’urbanisation à outrance mène-t-elle à la dé-responsabilisation personnelle? Je ne suis pas loin, vraiment pas loin, de le croire.

Rendons-nous compte de l’état de la situation et exigeons un changement de la société, en commençant par nous. On attend tout du gouvernement et on se pâme pour dire qu’il infantilise les gens. Mais c’est payant électoralement. Les gens en redemandent. On ne peut prévoir et agir pour les prochains 25 ans, pour la postérité car on en est aux bonbons immédiats.

Nous sommes dans la situation où, collectivement, on s’est engouffré. Tels des lemmings qui sautent à la suite du précédent. Est-il,trop tard pour réagir? Avons-nous les outils pour nous dépêtrer? J’ai des gros doutes. Mais on ne sait jamais.

Bertrand (BDmoi)

 

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