LES STIES: La police et les citoyens

On a vu que la Justice était isolée du gouvernement. Que les reconnus coupables doivent payer pour l’administration de la justice. Mais pour les personnes qui ont à exécuter les œuvres nécessaires à cette justice, comment procèdent-ils?

Tout d’abord, la police est un organisme d’État géré par un conseil d’administration élu par les citoyens. Le mandat de la police consiste en 3 volets:

  • Faire respecter les lois votées par le Conseil des Sages
  • Maintenir la paix dans la société par le respect des institutions
  • Enquêter sur les écarts de conduite des citoyens pour soumettre les preuves aux tribunaux, en toute impartialité.

On finance les opérations policières par un pourcentage du revenu des citoyens, appliqué lors de la déclaration annuelle de revenus. La paix sociale est essentielle chez les Sties. Les pouvoirs des policiers sont considérables pour être en équilibre avec les droits étendus des Stiesiens. Aussi à de grands pouvoirs incombent de grandes responsabilités et de grandes réprimandes en cas d’abus de pouvoir. Ainsi un policier qui a outrepassé les droits d’un citoyen sans motif valable peut-il être non seulement démis du poste de policier, mais, à l’extrême, être dépossédé de toutes ses possessions terrestres.

Le processus d’embauche des policiers débute par une évaluation psychologique, qui doit être reprise aux 3 ans, ou plus le cas échéant. C’est une condition de base, primordiale à l’examen physique. On ne donne pas des pouvoirs extraordinaires à des individus instables, encore moins une arme. Ceci est en surplus d’une évaluation annuelle globale du policier qui est obligatoire pour chaque policier.

C’est mettre beaucoup de sérieux dans l’administration du travail des policiers.

Les délibérations du Conseil de la Police sont secrètes. Mais une plainte faite eut égard au comportement d’un policier, doit être immédiatement soumise au conseil qui prendra les dispositions nécessaires pour prouver la justesse de la plainte. À partir du moment où les faits apportent un certain degré de véracité, l’affaire est transmise à la Justice des tribunaux, qui eux sont publiques.

Bertrand (BDmoi)

Le parlementarisme à l’ère du multipartisme

Pourquoi le parlementarisme n’est-il adapté au multipartisme. La seule façon de faire avancer des choses est supposément de devenir membre d’un parti et participer à l’élaboration d’un programme. Par la suite on choisira un chef dans le parti. Un homme parfait qui nous guidera vers l’accession au pouvoir. Un être charismatique, fort d’une excellente opinion de lui-même, et qui décidera de qui aura la chance de faire partie du conseil des ministres, lesquels lui doivent leur poste et décident de la ligne de parti.

En clair avec le bipartisme on voit ce que ça donne aux États-Unis. Alors le multipartisme lui nous condamne à des gouvernements majoritaires avec moins d’un tiers des votes exprimés. Que dire de la population des votants? 66% des gens n,ont pas voté pour le gouvernement majoritaire. Une abomination. Couplé à l’arrogance d’un narcissique qui s’est auto-déclaré le sauveur de la province. Donc on est condamnés à des gouvernements qui mènent en ne représentant pas la majorité des votants ou des citoyens. Sous la coupe d’un individu qui est loin d’être parfait.

Depuis des années je réclame un changement à la constitution. Je ne veux plus d’un parlementarisme à la Britannique dans un monde loin de l’Angleterre. Qu’est-ce que je veux? Un régime présidentiel? Absolument pas, sous aucune question. Je veux un parlement composé d’individus, responsables et imputables. Comment cela pourrait marcher et améliorer la situation actuelle?

  • On a la technologie de communication totale.
  • On a des partis politiques corrompus à l’os qui doivent absolument amasser des fortunes pour se faire élire.
  • Les élus ne savent s’ils doivent défendre leurs idées, les idées de leur parti ou celles de leurs électeurs?
  • On ne sait pourquoi on vote exactement.
  • Plein d’autres faits qu’il ne faut pas oublier mais passer sous silence ici pour les besoins de la cause.

Imaginez un conseil Suprême composé de 99 membres élus pour 6 ans, 1/3 aux 2 ans, et qui à chaque année élirait un modérateur des débats. Celui-ci n’aurait droit de vote.

Imaginez que toute les séances du Conseil soient Télédiffusées gratuitement à tous les citoyens.

Imaginez qu’à tous les mois, lors de la journée du Citoyen, les lois promulguées par le Conseil soient avalisées par un référendum populaire sur internet.

Imaginez que le pouvoir revienne vraiment au citoyen d’accepter ou refuser une loi.

On pourrait ainsi suivre le processus et plus important, empêcher les tractations en coulisses.

Les pouvoirs du Conseil ne seraient que de recueillir l’information, la discuter et voter un texte qui serait compréhensible par un enfant de 16 ans.

C’est un changement radical qui oblige un tas d’autres changements dans les institutions. Mais j’y reviendrai.

Je suis certain qu’avec un tel système on aurait une pluralité de points de vues, au lieu de ceux des trois ou quatre ou cinq partis que nous avons. En plus chaque élu serait responsable de son vote. On pourrait élire des humains raisonnables au lieu d’IMAGES PARFAITES dont le maquillage s’étiole plus ça avance dans le mandat.

Les gens veulent un changement. Ils ne veulent pas d’un semblant de changement. Il faut élaborer les bases d’un système nouveau qui, par sa transparence véritable a tous les moyens pour parvenir à un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

Les impôts nécessaires à son fonctionnement seraient beaucoup moindre que les coûts actuels et surtout empêcheraient les citoyens corporatifs d’utiliser leur poids financier pour infléchir les orientations du gouvernement. En dégageant complètement l’aspect judiciaire et l’aspect exécutif des choses publiques, le gouvernement aurait ainsi toute la transparence désirée par les citoyens du présent millénaire. Celui-ci sera ce qu’on en fera. Mais ce n’est pas parti pour changer.

Mon but: abolir les partis politiques et élire des individus responsables devant les électeurs et les rendre imputables de leurs votes.

Bertrand (BDmoi)

 

Loi contre les phobies

Imaginez que nous sommes rendus à passer des lois contre les phobies. Pourquoi pas une loi contre le vertige ou le stress? Nous sommes dans une société réglementée à outrance et sous-légiférée. Laissez-moi expliquer.

Trop de règlements nuisent à la liberté de chacun. Règlements appellent normes qui appellent stupidité d’application. Un cas? Les bénévoles de St-Sébastien. Mis à l’amende pour avoir contrevenu au règlement de la CCQ pour avoir peint leur école. Stupide. Mais plus stupide encore, c’est que l’on doive légiférer pour approuver le bénévolat dans une école, qui me semble-t-il est supposée appartenir au peuple. Donc le peuple met à l’amende, le peuple qui peint l’école du peuple. C’est la dérive des règlements. Laisser aux fonctionnaires le soin de règlementer, sous l’égide du ministre qui n’y connaît rien est un processus dépassé.

Les lois, passées pour régir les échanges entre les citoyens, se doivent d’être suffisamment claire et de promouvoir des principes qui soient intelligibles et applicables.

Nous avons donc un énorme surplus de règlements et un manque effarent de lois. J’ai depuis un certain temps réfléchi à plusieurs principes:

  • Nul n’est censé ignorer la loi.
  • On n’enseigne les lois que dans la troisième partie du cursus, et encore, en spécialité dans certaines options.
  • On parle d’enseigner les finances au secondaire, mais pas les lois.
  • Les lois sont d’une complexité sans nom et on doit être avocat pour y opérer. Ce qui donne lieu à une immense quantité de procès qui prennent des ressources et du temps sans compter.

Dans une de mes folies j’ai inventé une nation que l’on appelle les STIES, ils habitent la Stiesie. Dans cette société, l’ensemble des lois doivent être écrites dans un langage compréhensible par un jeune de 16 ans moyen, et doivent être apprises par un étudiant moyen en 2 ans. Suite à cet apprentissage, les jeunes devront passer un examen de citoyenneté et parviendront à l’âge adulte (18 ans en moyenne) et atteindront le statut de citoyen.

Suite aux prémisses que j’ai énoncées plus haut, ne serait-il pas logique d’enseigner les lois(qui devraient être réécrites) aux jeunes au secondaire?

En enseignant les lois on atteint au moins 2 cibles: l’apprentissage des lois et responsabilités et l’enseignement du Français dans un mode utile et non théorique.

Le temps qu’on réarrange le code civil et le code criminel pour les rendre accessibles à un jeune de 16 ans, on peut commencer par le droit fondamental dans le code civil, celui qui concerne les Contrats. Ainsi on n’aurait pas besoin de la loi de protection du consommateur et la Régie du logement. Chacun connaîtrait les modalités et les portées des contrats.

Comme je l’ai souligné, cela produirait un effet formateur sur l’enseignement du français, mais aussi favoriserait la réflexion et les principes qui régissent les échanges entre les citoyens.0

Ânonner des règles de français, apprises depuis le primaire, ne sert à rien d’autre que de décourager les jeunes de l’apprentissage de tout. Leur enseigner les lois, cela serait perçu comme utile et encore plus un magnifique sujet de problèmes de logique et de jugement.

Je sais je rêve. Mais, ne serait-ce pas adéquat de faire cela? Je crois que oui et je suis prêt à jurer que le taux de décrochage diminuerait. Mais pour cel ail ne faut pas expliquer les règlements mais procéder directement des lois.

Mais ce n’est pas demain la veille. Je m’endors et je rêve béatement.

Bertrand (BDmoi)

 

La vraie vie?

Faut-il se pincer? Faut-il sentir la douleur? Sommes-nous dans la vraie vie ou est-ce une vie virtuelle?

Beaucoup de personnes voient la vie par médias interposés. Elles n’ont de vue que celle soumise par les commèrementeurs des médias. Ceux-ci nous donnent leur opinion de faits qui se sont peut-être passés. Peut-être parce que l’on n’a pas droit à l’information brute, celle donnée par des reporters ou journalistes. Les coupes dans les enquêtes des médias suite à la dispersion des $ de publicité.

Le résultat? C’est le gain des politiciens qui arrivent ainsi à leurs fins en exploitant le réflexe humain de peur et d’anxiété chez certains. Les gens ont peur, se sentent impuissants.

Mais cette perception est venue du fait que l’on ne parle que de ce qui va mal dans les médias. Ça c’est la vie virtuelle, celle qui nous est présentée. Mais la vraie vie, elle, celle de tous les jours, la vivons-nous? Beaucoup ne parlent de leur vision, de leurs réflexions, ils ne discutent pas d’autre chose que de sports et météo.

Nous ne savons parler de nos vrais problèmes, de ce qui nous préoccupe. Par peur de quoi? De ce que l’on pourrait penser de nous, des apparences qui joueraient contre nous? Aujourd’hui les discussions arrêtent avec un “c’est mon opinion et j’y ai droit”. Mais qu’est-ce qui sous-tend cette opinion, motus et bouche cousue?

Une des valeurs qui s’est perdue c’est celle de s’exprimer en public. Est-ce par peur de ce qu’on sera jugé, par peur de se mettre en avant ou autre? Il en demeure que tous les temps d’attente pourraient être meublés en satisfaction et en appréciation des voisins qui ne sont pas si pire que les médias le disent.

Bertrand (BDmoi)

La question insoluble

Il y a un adage qui dit: question bien formulée, solution aussitôt trouvée. Il y a une question absolument insoluble, celle de la laïcité ou de la séparation de l’État et de la religion. Il n’y a pas moyen de la formuler ou plutôt il y a des millions de façons donc il y a un million de réponses.

Tout d’abord disons que si on penche du bord de la laïcité absolue, il y en aura pour crier à la violation de la liberté de religion. Si on penche à l’opposé pour la liberté d’expression des religions, il y aura une pléthore de demandes d’accommodations religieuses.

Donc la solution, s’il en existe une, se situe quelque part entre les deux. Je dirais plutôt entre les trois. Un équilibre doit se faire pour que les religions aient le droit de s’exprimer mais, en aucun temps, les lois de l’État ne doivent être questionnées ou mises en veilleuse par quelque religion que ce soit. Ce n’est pas séparer la religion de l’État mais bien reconnaître la primauté sans compromis de l’État.

Ceci étant posé, peut-on exprimer la question de cette façon: Les symboles sont-ils nécessaires? Sont-ils utiles? Font-ils partie de la tradition ou de la religion? Encore là on n’est pas capable d’énoncer la réponse. Tous les azimuts d’opinions vont s’affronter sur ces petites questions.

Le seul mot qui me semble pourrait réunir un maximum, et pas tous, de personnes est le mot “personnel”. La religion est-elle personnelle? Là on a un élément de réponse. Je crois que l’on peut décemment affirmer une majorité de oui à cette question.

Qu’est-ce qu’une religion personnelle? Ma réponse immédiate est: croyance personnelle en un, ou des, êtres supérieurs qui prescrivent des règles. Dans toute cette réponse beaucoup de mots choquent: croyance,personnelle,êtres supérieurs,prescrivent, règles. Les deux premiers mots sont d’une importance capitale.

Croyance personnelle. Deux mots importants:

croyance

La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l’absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse.

personnelle

adjectif

qui appartient à quelqu’un, qui lui est propre : Des objets personnels. Des idées personnelles.

Donc cette idée (croyance) de vérité est propre à une personne. On peut dire que la religion est une croyance personnelle. Doit-on étendre la liberté de croyance à l’organisation religieuse? Traditionnellement on le faisait de fait. La Tradition a-t-elle encore sa place avec le multiculturalisme? J’aurais tendance à dire non. L’Égalité de chacun étant la base de notre société impose immédiatement que nul ne peut dénigrer quiconque. Donc professer la supériorité d’une religion sur une autre vient directement heurter le principe d’égalité.

On doit à chacun la liberté de croyance mais doit-on la liberté de religion? Non. Parce que les religions établissent des hiérarchies entraînant des pouvoirs de certains sur les autres. Religieux sur fidèles, hommes sur femmes…

Dans notre société la Religion telle que préconisée par les organisations religieuses n’a pas sa place. On reconnaît la liberté d’association des gens  mais pas pour fins de domination sur les autres.

En conséquence tous les symboles religieux doivent être perçus comme signe d’appartenance à un groupe mais sans plus. Voilà pourquoi, sur les lieux de travail, pour les employés de l’état, il ne devrait être permis d’arborer des symboles religieux. Être employé de l’État habille d’un statut particulier ou aucun individualisme doit être mis en évidence (religion, politique, croyance ou appartenance à un groupe)

Ceci est loin de répondre à la question qui n’a pas encore été posée. Mais c’est un élément de réponse que je soumets à votre réflexion.

Bertrand (BDmoi)

Les politiciens

J’ai pour habitude de vilipender l’utilisation de “LES” pour quoi que ce soit. Je vais donc devoir décliner mon opinion sur l’ensemble des politiciens et les différents groupuscules.

En premier lieu, l’organisation des politiciens, tous les politiciens ou presque, en partis politiques est la pire aberration qui nous vienne du moyen-âge. Le parlementarisme pluri-partite est un moyen de démocratie complètement dépassé. Dans sa conception, son implantation et son fonctionnement, l’usage des partis est un non-sens en 2017. La ligne de parti, soumise par le chef est antidémocratique.  Même le fonctionnement des partis est décalé de la réalité. On choisit un chef, qui choisit les orientations finales d’un parti qui regroupe des individus qui doivent partager l’opinion du chef. Où est la démocratie?

Pour revenir aux politiciens, j’en vois plusieurs types. Il y a les carriéristes, les opportunistes, les récompensés, les vedettes et finalement, en fin de peloton, les convaincus. Un politicien peut se retrouver catalogué dans plusieurs catégories à la fois.

Les partis mettent en évidence les apparences en choisissant un chef. Le gagnant de la course aux apparences devient la figure de proue et son opinion vaut celle de tous les autres. Les politiciens qui veulent être ministres, se doivent de montrer patte blanche au chef. Donc la ligne de parti se décide par le chef qui mène le conseil des ministres, dont beaucoup n’ont voulu que le titre,les avantages  et le revenu qui viennent avec.

Tous les partis fonctionnent sous ce principe. Où est la représentativité des citoyens? De l’ensemble des citoyens? Toutes les opinions des citoyens? Le gouvernement, comme son nom l’indique, doit gouverner c’est à dire régir les échanges entre les citoyens. Les gouvernements ont pris tellement d’envergure que ceux-ci possède un poids immense sur les citoyens eux-mêmes. Ils sont écrasés.

Jamais les politiciens n’en viendront à légiférer pour changer ce fait. Ils ne voudront jamais changer le système qui leur a permis de réussir leur objectif. Il faudra donc un événement majeur pour changer la donne. Voulons-nous d’un système de représentation de citoyens qui respecte la composition de la société? Voulons-nous des élus responsables de leur promesse (obligation de moyens)? Voulons-nous des élus imputables de leur vote en chambre? C’est à nous collectivement de trouver le moyen d’y arriver.

Bertrand (BDmoi)

Une plainte fait le tout

Une plainte et c’est la débandade. La “frilosité” des administrateurs du Québec est rendue tellement grande, pourtant on est habitué au temps froid.

Quand on se dit dans un pays où la libre opinion a sa place, on doit être capable de gérer la contestation. Procédons par l’absurde.

  • Tous les goûts (opinions) sont dans la nature.
  • On ne peut satisfaire tout le monde.
  • Pour quoi que ce soit on ne peut avoir l’unanimité.

Donc, en conséquence, si on suit la logique de l’administration de l’hôpital, il n’y a plus rien qui existe. Voilà!

Une plainte ne fait pas le résultat. Peu importe la raison, religion ou autre, on ne peut baser une réaction sur un seul avis, aussi expert soit-il. Donc l’ampleur de la réaction des gens est-elle due au simple fait d’enlever le crucifix? Mais non bien sûr. Tout un tas de raisons motivent les gens à réagir. Le problème n’en est pas un de religion mais de stupidité de réaction face à la contestation.

Le fait que cela soit relié à un symbole religieux multiplie par 3 000 000 la réaction épidermique,d’un côté comme de l’autre. J’aspire à un retour du sens commun. Mais nos administrateurs n’en ont que pour les apparences. Alors on peut dire qu’ils ont l’air fou, autant que le roi nu.

Bertrand (BDmoi)

 

Le juste milieu

Où se situe le juste milieu? Premier indice c’est au milieu. Le milieu de “trop” et “trop peu”. Ceci étant établi commençons par les extrêmes, trop et trop peu. Le milieu sera entre ces deux extrêmes c’est la logique même.

Le premier point commun des extrêmes est le mot “trop”. Là se situe le nerf de la guerre. Trop est un mot qui implique nécessairement un jugement. Qui dit jugement, dit juge. Juger c’est apprécier une quantité ou un évaluation de limites. Chacun a ses limites. Voilà un premier indice de la source de problèmes d’évaluation du milieu. J’y reviendrai.

Ensuite, implicitement, les deux extrêmes sont séparés par “assez”. Qu’est-ce que “assez” ? La seule façon que je peux utiliser la notion de “assez” c’est en la juxtaposant à la notion de “besoin”. Donc assez signifierait avoir ce dont on a besoin en quantité suffisante. Ouf! Une autre source de problèmes.

2 problèmes sont soulevés par ces 2 notions. Les besoins de qui? et Satisfaction de qui? Cela se complique avec QUI juge. La personne qui juge pour elle-même a plus de chance de trouver assez que le juge tiers qui le fait pour une autre personne.

On peut comprendre que c’est complexe pour une seule personne qui se juge elle-même. Mais plus on implique de personnes, plus les limites disparaissent dans la brume et deviennent floues.

Donc plus on mêle de personnes au problème, plus assez disparaît et plus les extrêmes prennent d’importance par un phénomène de polarisation des opinions. De là, la difficulté de discuter sur les médias sociaux. Il est presque impossible d’avoir des discussions sur les notions de assez, trop et trop peu. Chacun y va de son opinion et pas de ses arguments.

À terme, j’espère qu’on y arrivera. Peut-être le nombre de Troll diminuera-t-il?

Appliquons ce qui vient d’être dit à un cas précis. La croix de l’hôpital St-Sacrement. Il y a des faits historiques et une réalité actuelle et un long cheminement social entre les deux. Les faits historiques, création de l’hôpital par les sœurs de la Charité, période où les hôpitaux étaient sous l’égide des religieux, période où la religion était entremêlée à l’État…. De l’autre côté les années 60 ont amenés un vent de désécularisation qui a mené à la société actuelle amplifiée par le multiculturalisme.

Le besoin, d’après moi, est et demeure l’égalité de tous aujourd’hui. Égalité de droit et de fait. Comment concilier le crucifix dans la situation actuelle. La position de Bernard Drainville, me semble la plus “juste milieu” admissible en société. Reconnaître l’apport de la congrégation, fait historique, de la religion qu’elles professaient.  On doit reconnaître le crucifix, qui a été installé en 1927, comme n’importe quel symbole, plaque ou autre, qui a été installé pour les besoins de l’époque. Mais ceci dit, aujourd’hui ce n’est pas reconnaître la jonction de la religion et l’État car tout est maintenant civil, de la responsabilité de l’État.

Enlever le crucifix pour des motifs religieux est dangereux. Mettre en évidence la création de l’hôpital par les religieuses n’est pas un jugement sur les autres religions qui ont aussi des droits. être égal face aux religions et leur apport historique implique que l’on soit égal à la religion catholique qui prédominait, fait historique, dans le temps. Trop ou trop peu? Cela dépend de chacun pour ce qui est de l’importance du crucifix lui-même. Je crois, que dans le Québec d’aujourd’hui, on peut être assez mature pour reconnaître l’Histoire et la commémorer, sans pour autant tomber dans le délire religieux.

Donc “assez” est une question de reconnaître le fait historique et reconnaître l’apport des religieuses du temps qui se sont dévouées et ont légué un apport important au monde d’aujuourd’hui.

 

Bertrand (BDmoi)