Les attentes: Quessa donne?

Attente: Action d’attendre quelqu’un, quelque chose, de compter sur quelqu’un, sur quelque chose ; temps pendant lequel on attend : Il y a trois heures d’attente entre les deux avions. 

Comme mon titre le suggère je veux parler des attentes, pas celle exprimée en heure mais celles exprimées en désillusion.  Les attentes sont en fonction de ce qu’on espère des gens ou du futur. C’est l’apologie de l’insatisfaction actuelle. Ainsi s’attendre à quelque chose de quelqu’un ou d’un événement à venir est-il la source principal d’obstacles au bonheur.

Tout d’abord c’est faire preuve d’un égocentrisme délirant. Penser que son bonheur dépend de l’action des autres est vraiment incapacitant et dangereux. Sauf quand on remet son bien-être et sa santé dans les mains d’un médecin, faire une totale confiance aux autres est abandonner son sort au hasard. On ne connaît pas les autres, surtout ceux qui sont le plus proche. J’affirme ceci parce que ne dit-on pas souvent, j’avais confiance en lui et il m’a trahi. Le comportement des autres est rarement dans le sens de nos attentes.

Ensuite, s’attendre à quelque chose, est déjà la graine d’une grande déception. Cette déception est causée par l’espérance de quelque chose qui ne s’est pas produite dans les faits. Le degré de déception dépend du niveau de l’espérance  de la chose. Autrement dit plus tu espères quelque chose, plus tu seras déçu si elle ne se produit pas. Là est la plus grande raison du dérapage des relations homme-femme. Les attentes créent un espace entre les gens. Ce que l’on espère versus ce qu’ils font.

La plus grande source de déception des gens est celle-ci: Les femmes espèrent que les hommes changeront pour répondre à leurs attentes alors que les hommes espèrent que les conditions ne changeront pas et que ce sera la continuité du temps présent. C’est caricaturé mais, d’après moi assez représentatif de la majorité.

J’ai jadis posé une question terrible, si on exige l’exclusivité en couple, le conjoint est-il responsable de la satisfaction des besoins de l’autre? Un tollé s’est élevé, et je dois dire que je m’y attendais. Mais n’est-ce pas ce que les gens attendent des autres, particulièrement en couple?

La trahison est souvent d’un égoïsme forcené. Pas celui qui trahit mais celui qui est trahi. Il y a des myriades de raisons pourquoi une personne agit dans un sens, et ce n’est que rarement en opposition aux désirs d’une autre personne.

Les attentes procèdent aussi des perceptions extra-sensorielles. Ainsi, on s’attend à ce qu’une personne, fasse ce qu’on désire, sans lui demander quoi que ce soit, juste par amour. C’est la déception à coup sûr. Si on désire quelque chose, la simple logique veut qu’on le demande. Demandez et vous aurez des chances de recevoir. Voilà ma pensée.

Mais des gens attendent (certains dans le sens du temps, d’autres dans le sens de s’attendre) un conjoint. J’ai à de multiples moments fait la déclaration suivante: “Je suis pauvre de la femme qu’il me faut, mais riche de l’absence de toutes les autres”. La cause en étant qu’attendre quelque chose de quelqu’un, aujourd’hui, est aussi insensé que d’espérer continuellement le hasard de tomber sur le numéro gagnant à la loterie. Il y a des gagnants, oui, mais peu d’appelés. Le taux de séparation des couples de moins de 5 ans près de la moitié. Si on vous disait que vous avez 50% des chances de vous rendre de l’autre côté de la rue, traverseriez-vous? C’est une façon d’imager le concept.

Le principal problème que je vois dans les relations homme-femme, dans les relations humaines en général et au travail (partie importante de la vie pour plusieurs) réside dans les attentes. Notre égocentrisme est tel que nous attendons des autres qu’ils agissent comme nous. Voilà où mènent les attentes. Désolant qu’on ne l’enseigne pas.

Bertrand (BDmoi)

 

L’exclusivité où cela mène

L’exclusivité est un concept tellement ravageur. Laissez-moi vous expliquer pourquoi. D’après moi on est venu au monde pour partager. On n’a pas le choix. L’exclusivité mène à des aberrations.

Au chapitre personnel, l’exclusivité est liée au syndrome de l’argent. Plus tu en as plus tu en veux. Tout pour toi. L’exclusivité c’est le paroxysme de l’égocentrisme. Je n’y vais pas avec le dos de la cuillère mais c’est mon avis. En désirant quelque chose ou quelqu’un juste pour soi, on en est à une domination totale sur l’objet ou la personne.

Réservé à son usage exclusif c’est dommageable mais en groupe c’est encore pire. Qui dit exclusif dit exclusion. Faire partie d’un petit groupe qui a des privilèges particuliers. L’exclusivité porte en soi le problème de division et d’exclusion. Beaucoup sont prêts aux pires bassesses pour faire partie d’un petit groupe privilégié. Ai-je besoin d’épiloguer?

Alors que ce soit personnel ou en groupe, l’exclusivité amène beaucoup de personnes aux pires exactions, parce que c’est implicite. Que 1% de la population mondiale possède plus de 50% de la richesse est un sous-produit de l’exclusivité. Les tensions dans le monde deviennent plus évidentes, car la perception de cet écart est de plus en plus perçue par les masses. Le pire c’est que les gouvernements occidentaux ne parlent que de créer de la richesse pour pouvoir la partager. C’est le summum de l’exclusivité. On va provoquer l’austérité des masses(pourtant privilégiées par rapport au reste de la planète) Le 1% du 1%. Ayoye!

Ceci n’est qu’un angle de vision de l’exclusivité. Il y en a une multitude. À la fin de ce texte il y a une zone de commentaires. Laissez-y les vôtres pour enrichir ce début de réflexion.

Bertrand (BDmoi)

La gauche, la droite, le centre?

Ces catégories qui ne représentent rien en fin de compte. Catégoriser les positions des gens est réducteur et pour l’antagonisme des relations. Ça fait tout sauf encourager la discussion sur le fait précis dont on parle.

Vous êtes de gauche, vous êtes de droite, est un jugement téméraire. C’est juger de la valeur de l’argument par l’orientation générale de la personne. Ces jugements à l’emporte-pièce ne font que nuire à la communication et  empêcher les nuances d’apparaître et d’arriver à certaines constatations précises sur des cas donnés. Parce que tout dépend de la situation. On ne peut généraliser les choses car il est très rare que les choses se passent en général. Chaque cas est un cas d’espèce.

Donc une personne peut avoir des préjugés, ce qui peut la classer dans une catégorie en général, mais la seule façon d’en arriver à la réalité est de discuter de nos points de vue.

Il faut donc se combattre pour ne pas généraliser et essayer de s’ouvrir au panorama de l’autre. Ajouter à nos perceptions, celles de l’autre, pour avoir une vision plus grande, mais jamais globale, de la situation.

Alors gauche,droite, avançons vers la réalité et la justice?

Bertrand (BDmoi)

 

Se mêler de ce qui nous regarde?

Il y a beaucoup d’émotivité et de contestation d’un bord et de l’autre au sujet de l’aide médicale à mourir.

Beaucoup de sympathisants invoquent: C’est ma vie, j’ai le droit de décider, ça ne regarde personne d’autre, je ne veux pas mourir en me dégradant tranquillement et le fameux “je ne veux être un trouble pour personne”, et encore plein d’autres raisons.

À l’opposé on argue des arguments basés surtout sur la religion et tu ne tueras point, sur le fait de la personne ne peut choisir de mourir et surtout sur “Qui décide de l’action” et bien d’autres arguments.

Si, le principe de base est : chacun est égal en droit, qu’il supplante tous les autres droits, comment ordonnancer les autres droits?

Qui a droit de décider pour son intégrité physique? La religion supplante-t-elle le droit de la personne à son intégrité physique? Et le droit à l’intégrité psychologique se situe où? Protéger une personne de la mort à son corps défendant?

Qu’il soit bien entendu, tous et chacun vont mourir un jour. Peut-on décider de ce jour? Pour soi? Pour les autres?

La réponse à cette question est, de fait, très prosaïque. On le fait quotidiennement. Que ce soit meurtre, ordonnance de cour(dans certains états), ou médication excessive pour adoucir la douleur ou autres façons, on fait mourir plein de gens.

Mais revenons à la personne, au cas par cas. Là est la source du problème et là réside la solution. Posons honnêtement la question, une personne peut-elle demander à une autre personne de la faire mourir? Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir? Pour tout le monde ça semble vrai sauf que… Ce ne l’est pas. Elle peut le demander, c’est certain, mais doit-on y obéir?

Et si on posait la question autrement? Si une personne dispose du moyen de s’enlever la vie (par exemple en pharmacie) a-t-elle le droit de l’acheter et s’en servir? Certains répondront d’emblée, non. Mais d’autres diront: si ce n’est ça ils vont essayer d’autres moyens tous plus pénibles les uns que les autres, risquer de se manquer et souffrir d’autres sévices plus horribles encore.

On en revient au point de départ, qui peux décider de la mort ou de la survie de quelqu’un? Dans le cas de suicide réussi, c’est évident la personne a décidé par elle-même. Mais, s’il n’est pas réussi, beaucoup diront qu’elle a fait exprès de se manquer et que ce n’était qu’un appel à l’aide. Ces jugements intempestifs on les entend souvent. Si on n’a pas le droit de décider de la mort d’une personne, ce que je crois, on n’a pas plus le droit de juger de ses motifs pour s’enlever la vie. C’est cru, direct, sans nuance, on n’a pas le droit de juger les autres. On le fait couramment, mais on n’en a pas le droit.

Selon ce que je viens de dire, personne n’a le droit de juger du désir de mourir de quelqu’un. Ça vient d’élaguer la religion et autres considérations personnelles. Dans le cas de personnes, conscientes et à l’article de la mort imminente, ce cas semblant réglé dans la législation actuelle avec l’aide médicale à mourir. Mais pour la personne dont les conditions de vie sont exécrables, douloureuses et pénibles, ne pourrait-on pas lui permettre de décider de son sort? Prendre une pilule, s’endormir et ne jamais se réveiller?

J’ai eu des pensées suicidaires pendant de multiples années, j’ai failli y succomber à plusieurs reprises, aujourd’hui un nouveau mélange de médicaments m’a permis de sortir de cet environnement mental et je suis très bien et n’ai plus le désir de mourir. Si un médicament avait existé pour m’enlever la vie, je l’aurais sûrement pris. Aujourd’hui je n’en ressens pas le besoin.En connaissance de cause, je connais les tourments et les affres des pensées noires et même extrêmement noire.

Si un tel médicament était disponible, devrait-on le rendre conditionnel? Si vous voulez vous mêler des affaires de autres, vous devez être prêts à payer pour le soutien aux personnes en période de crise. Ainsi, pour obtenir une prescription pour le médicament, faudrait-il suivre une thérapie suffisamment probante pour faire le tour de la question? La société, d’après moi, n’a pas le droit de juger des désirs d’une personne, à moins de prendre tous les moyens(pas dire et ne pas faire) pour que cette personne fasse un choix conscient et objectif de sa situation.

Si on prend un exemple: le cas d’une personne atteinte de SLA(sclérose latérale amyotrophique, qui est destinée à mourir noyée dans sa salive parce qu’elle ne peut déglutir (Ça arrive plus souvent que vous ne le penser). C’est horrible comme pensée pour la personne. Elle n’est pas nécessairement destinée à mourir à court terme, mais dans les mois précédents sa condition finale, elle dépend des autres pour libérer la gorge de salive qu’elle ne peut avaler et qui dérange sa respiration. Être nourri par gavage est une autre réalité de sa condition. J’ai vécu les 8 derniers mois d’une personne atteinte de SLA. J’ai eu accès à ses communications avec son environnement. C’est terrible.

J’ai donc personnellement connu des états suicidaires et j’ai vu la descente aux enfers d’une personne totalement dépendante des autres. Mais cette personne n’a jamais demandé à mourir, du moins pas par écrit. Donc on se devait d’apporter tout les soins nécessités par son état. Sa fin fut terrible, dans un mouroir surchargé, 4 dans la même chambre, avec des soins réduits au maximum.

En résumé, mon opinion, c’est d’une hypocrisie sans nom. On ne veut pas que les gens puissent décider de leur mort, surtout parce que leur mort serait décidée par un tiers, et que l’on ne veut pas qu’un tiers décide de notre mort. Tout ramener à soi. Voilà, d’après moi, la véritable raison de l’opposition de l’aide médicale à mourir. On ne veut pas que quelqu’un décide pour nous. Alors le droit de la personne, elle,n’a rien à voir avec vous? Égocentrisme éhonté.

Mon opinion sincère? Donnons le droit à la personne de décider de sa vie mais auparavant prenons les moyens, quoiqu’il en coûte, pour que cette personne dispose de tous les supports possibles (pas disponibles mais possibles) pour faire leur choix de façon sereine et réfléchie. Le droit à ne pas souffrir est-il implicite au droit à l’intégrité physique?

Bertrand (BDmoi)

La Vie et le marketing

Le marketing et la vie. La vie et le marketing. Parti des techniques de propagande dans les années 20-30 pour évoluer en techniques publicitaires dans les années 50-60 . Dans les années 60 a émergée une dimension philosophique du marketing, on l’appelait marketing social. Parties d’un objectif de maximisation des ventes, les techniques de marketing ont été développées. Puis on s’est interrogé sur le pourquoi on utilise ces techniques.

Partons des années 60 pour définir la philosophie marketing pour ensuite en venir aux techniques utilisées non pas pour le bien du consommateur mais pour un meilleur retour sur l’investissement marketing.

La philosophie du marketing dans les années 60, disait à peu près ceci: partons des besoins des consommateurs pour développer des produits qui répondent à leurs besoins, au prix qu’ils sont prêts à payer, là où ils penseront le trouver selon qu’on réussira à les informer.  Grosse commande aux multiples répercussions dans bien des domaines. On partait des consommateurs pour aboutir aux consommateurs. L’objectif n’était, selon la philosophie, la plus grande partie des consommateurs mais bien la meilleure satisfaction de chacun de ceux-ci. Objectif louable mais combien illusoire.

Le marketing est revenu à ses origines après un abâtardissement avec la philosophie. Le nouvel objectif est maintenant, à peu près: maximiser le retour sur investissement en ciblant les segments de marchés avec des produits suffisants, et pour ce faire, rejoindre efficacement ces segments selon leurs habitudes de consommation.

Tout est maintenant ramené en $ et seulement en $. On parle d’investissement et de retour sur investissement. On parle d’obsolescence programmée. On parle de moins en moins de satisfaction garantie ou argent remis. (Ils sont au bord de la faillite) On ne vend plus de la satisfaction on vend des prix. L’argument de publicité est vente, solde, le moins cher…

Les gens ne sont pas dupes mais sont consternés par l’offre de la concurrence qui se coupe le cou à coup de soldes. La philosophie de satisfaire les besoins n’a pas survécu aux années 60. La révolution des jeunes  a laissée la place au consumérisme et on s’est perdu dans la quantité.

Aujourd’hui, l’offre de publicité a tellement augmenté que les diffuseurs de publicité voient les portions de tarte diminuer massivement et spécialiser la segmentation de leurs cible. Les médias (journaux TV) se plaignent de cet état de fait. Je crois que l’on fait une marketingnite aigüe et que le patient souffre de ballonnements de l’esprit dont il ne saisit pas la cause.

Une succession de techniques toxiques à haute dose, et un manque de valeurs derrière les motifs des agissements. C’est une des causes de vente d’antidépresseurs, je crois.

Bertrand (BDmoi)

 

La vie en général

J’aime bien parler de la vie en général. Ce que je présente est ma vision et jusqu’à un certain point ma philosophie personnelle. Alors je ne crois pas que j’ai la vérité ni que j’ai un portrait global de la Réalité. Cette simple affirmation comporte beaucoup de points majeurs de ma philosophie.

Premièrement je ne crois pas posséder la vérité. La vérité est un concept personnel. Il ne peut être étendu à un groupe d’humains. Pourquoi? Parce que la vérité est un mélange de connaissance, de croyance et d’opinions qui, somme toute, sont différentes d’une personne à l’autre. Ainsi la vérité peut être vraie pour une personne et pas pour l’autre. Et les deux ont raisons. Parce qu’une vérité est personnelle, j’insiste.

Ensuite la Réalité est autre. Il y a Réalité et réalité. La Réalité est tout ce qui est et n’est pas tout ce qui n’est pas. Personne ne peut la voir dans sa globalité. On ne peut voir une Réalité dans son entier. On ne peut avoir que ce que notre point de vue permet de voir. Et nous avons tous un point de vue au moins légèrement différent de la Réalité. Donc à chacun sa réalité? Non. On a tous la même réalité et c’est en discutant les uns, les autres, que l’on peut ensemble avoir une meilleure vue de la Réalité.

Où est la différence? La Réalité est ce qui est et n’est pas ce qui n’est pas. Exemples?

  • Un comète se dirige vers la Terre et va anéantir la vie. (C’est réel ou pas, pas les deux).
  • L’usage des mots est différent d’une personne à l’autre. (C’est réel, tout le monde a un coefficient d’émotivité différent à chaque mot)
  • On ne peut voyager plus vite que la lumière ( C’est réel ou pas en pratique mais pas possible actuellement, différence entre réel et possible).

Ceci n’est que quelques exemples de ce que signifie réel ou irréel. Mais où cela nous mène-t-il?  Tout simplement que l’on devrait toujours l’avoir à l’esprit. Que l’on ne devrait discuter que de ce qu’on voit de la Réalité. Ce n’est pas la vérité, ce n’est pas une opinion, ce n’est pas un jugement à savoir si c’est bon ou pas. Toutes ces choses qui empoisonnent le discours sur les médias sociaux. Il nous faut apprendre à discuter plutôt qu’à débattre.

Pourquoi débattre est nuisible? Parce que débattre amène la notion de gagnant-perdant. La vérité de l’un supplante la vérité de l’autre. Mais la discussion franche amène les deux à gagner une plus grande vue de la Réalité que chacun avait au départ. On peut personnellement diverger d’opinion mais globalement la discussion amène une ouverture sur la Réalité.

Tout cela est jouer sur les mots? Il y a une différence entre jouer avec les mots et jouer sur les mots. “Avec” c’est explorer dans toutes ses significations, les pans de réalité que cela nous fait voir. “Sur” c’est utiliser le contenu émotif des mots pour manipuler la personne avec qui l’on parle.

Donc, j’adore jouer avec les mots et j’aime le fait d’explorer ma vue de la Réalité. Des fois que je verrais quelque chose de nouveau? N’est-ce pas un des grands plaisirs de la vie? Appréhender une plus grande partie de la Réalité?

Bertrand (BDmoi)

 

Aujourd’hui, la journée des femmes

Bonne journée de la femme à toutes les femmes. Vous dire bonne journée, me fait me sentir patriarcal, ce que je ne suis pas. Je me languis du jour où cette journée n’existera plus car elle sera dépassée.

Mais comment y arriver? Difficile de faire changer une société. Je ne crois pas que ce soit la politique qui fasse changer la situation de la femme en général. Mais j’ai une grande confiance en ce que chacune des femmes prenne sa place et fasse changer la politique. Ce n’est pas aujourd’hui, ni demain mais après-demain qui sait?

Ce qui milite en ce sens est que nous avons de plus en plus d’entrepreneures et de plus en plus de scientifiques. Les femmes excellent en droit mais sont sous-représentées dans les sphères du pouvoir. De plus en plus l’écart entre les garçons et les filles aux études supérieures s’agrandit, au profit des femmes. On s’en va dans une société de communication, qui a toujours favorisé les femmes.

Je ne peux faire quoi que ce soit pour faire avancer la situation, que de vous dire: allez-y, vous êtes capables (pour paraphraser Jean-Marc Chaput) mais ça vous êtes à le faire et l’avenir apportera ses fruits.

Bonne journée de la femme et qu’elle n’ait plus besoin de revenir, le plus vite possible.

Bertrand (BDmoi)

 

Normal, un mot qui dit rien et tout.

Voir la page de wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Normal Cette discussion sur le site démontre le profond problème que j’ai face à l’utilisation de ce mot. Il signifie tellement de concepts que l’on se devrait de ne pas l’employer.

Si vous allez voir sur cette page, on parle autant de l’adjectif que du nom. Le verbe est encore plus difficile à évaluer.

Tant d’incompréhension résulte de l’utilisation de “normal”. Plutôt que d’utiliser beau, adéquat, habituel, courant,moyen, courbe statistique, et tout autres spécifications on en arrive à un discours de préjugés.

L’utilisation de plusieurs du mot réside dans un jugement négatif face à une situation ou un concept. Ainsi la normalité réside, pour beaucoup, dans la popularité d’une chose. Plus il y a de monde catégorisé normal, plus les gens hors normes (différents) deviennent décriées et font peur. La peur de la différence. Normal vient de norme. Nécessairement c’est la catégorisation. Catégoriser implique nécessairement une comparaison et un jugement.

Nous en sommes là dans notre société. Chacun se considère normal. Selon la loi normale statistique le nain de 3 pieds et le géant de 7 pieds sont normaux. Ils sont aux extrêmes de la distribution aléatoire de la grandeur des gens sur la planète. Il est normal qu’il y ait un individu de 7 pieds en même temps qu’un individu de 3 pieds.

Cela est tellement péjoratif de traiter quelqu’un d’anormal, que l’utilisation même de ce mot crée une division immédiate et irrémédiable. Pourtant chacun est différent et se retrouve à un endroit de la courbe normale pour un critère spécifique.

Les mots contiennent une charge émotive. Le mot normal apporte tellement de confusion que l’on ne devrait pas l’utiliser et même on devrait demander quel sens donnez-vous au mot normal? C’est un truc qui me turlupine depuis longtemps. Combien d’individus conformes à eux-mêmes, se font traiter d’anormaux. On utilise vraiment peu souvent anormal, mais combien de fois entendons-nous “pas normal”. Procéder par la négative donne immédiatement un connotation désagréable.

Alors, quand vous utilisez le mot normal, pourquoi ne pas vous réviser et utiliser le mot plus juste pour exprimer votre pensée?

Bertrand (BDmoi)

 

La différence

Quelle différence y a-t-il entre les conditions en prison et celles en CHSLD?

Pour la population en prison le site suivant donne plein de statistiques et de faits.

http://www.alterjustice.org/dossiers/statistiques/profil_personnes_incarcerees.html

Pour la population en CHSLD consulter ce site.

http://www.scf.gouv.qc.ca/fileadmin/publications/Les_aines_du_Quebec.pdf

 

Ces deux textes contiennent une foule de données provenant d’une source gouvernementale. À la lecture de ces deux textes, on voit que l’argument, “les vieux sont traités moins bien que les prisonniers” est discutable.

Si vous prenez vraiment le temps de parcourir ces deux sites vous en viendrez tout mêlé. On ne peut comparer 2 situations différentes. Mais voici des données absolues tirées des deux textes.

“Au Québec, il en coûte 180 $ par jour pour incarcérer une personne dans une prison (2014-2015).”

“Mais pour Québec, il s’agit d’une question de coût. Le coût total d’une place en CHSLD s’élève à 216 $ par jour, soit près de 79 000 $ par année. Dans une résidence privée, c’est beaucoup moins et ce n’est pas le gouvernement qui paie le plus gros de la facture, qui s’élève à 32 000 $ en moyenne.”

Tout d’abord on peut apporter toute une série de faits pour expliquer un et l’autre. Mais la différence réside essentiellement sur la cause de l’enfermement. Un a causé des dégâts l’autre est simplement devenu esclave de son corps, par l’âge ou la maladie. Un est payé pour le travail qu’il fait, s’il veut bien le faire, et l’autre attend que les services lui soient rendus. Tout ça pour dire que l’on ne peut comparer simplement avec des chiffres.

Le principe auquel je m’attaque est celui-ci: les prisonniers coûtent 180$ par jour et les personnes en CHSLD coûtent 216$ par jour, mais elles paient entre 1500$ et 3000$ par mois pour leur place en CHSLD. Pourquoi ne charge-t-on pas aux prisonniers une pension? Comme pour les CHSLD?

Je vais en faire sursauter plusieurs mais, ne serait-il pas juste que les personnes à la charge de l’état pour crime, paient pour leur incarcération? Les personnes honnêtes, elles, paient pour leur enfermement (bien souvent contre leur volonté). Dis de cette façon c’est grossier mais est-ce bien loin de la réalité?

C’est beau dire que ce qui réunit les 2 groupes, c’est la prison dans laquelle ils sont confinés, les uns par la société suite à des méfaits, et les autres par la maladie ou par la fatalité du grand âge, leur corps ne suffisant plus.

Présenté de cette façon c’est explosif. Et peut-être faut-il une détonation pour faire avancer les choses. Et si on mettait les prisonniers au travail obligatoire? Pour payer une partie de leur incarcération?

Le problème c’est que les uns peuvent manifester et faire le trouble par eux-mêmes, alors que les autres ne peuvent se défendre et faire le trouble par eux-mêmes. Seulement par quelques personnes interposées, peu nombreuses et peu outillées.

Bertrand (BDmoi)

 

La réalité et les commèrementeurs

Je n’ose parler de vérité. Celle-ci est tributaire des croyances d’une personne. La vérité est donc personnelle. Mais la réalité elle, est ce qui est et n’est pas ce qui n’est pas. Nul ne voit la Réalité mais, seulement un partie de la réalité. Une partie infime, selon son point de vue. Ne pas voir une chose ne signifie pas nécessairement qu’elle n’existe pas. Ceci dit nous ne pouvons parler que de la petite partie de réalité que l’on voit ou l’on soupçonne. Voilà ce que l’on peut faire. Mais encore faut-il séparer le bon grain de l’ivraie.

Qu’est-ce que je sais et qu’est-ce qui est théorie? C’est une chose difficile à évaluer, très difficile. Et ça dans notre propre domaine d’expérience. Le cerveau a énormément de difficulté à séparer le rêve de la réalité. La complexité du cerveau et des filtres à la perception, sa facilité à combler les trous de notre perception, la volonté de confirmer ce que l’on pense… Tout concoure à devoir se méfier de ses propres propos et nous incite à leur accorder qu’une certaine valeur.

Voilà qui règle une partie du cas de la réalité. Mais qu’en font les commèrementeurs, n’en est-il pas de même? Les jugements à l’emporte-pièce sont communs et validés par aucune preuve factuelle, la plupart du temps. On nous présente 2 ou 3 commèrementeurs opposés, qui nous déblatèrent chacun leur vérité, et on appelle ça information. Les “SI”, les “on pense”, les jugements intempestifs abondent de personnes, qui sous le couvert de supposés experts, nous serinent leurs opinions sur tous les sujets qu’ils veulent bien mettre de l’avant. Ils décident des agendas des politiciens. Ceux-ci ne gèrent plus l’avenir de la population, ils gèrent les attaques qui viennent des médias, La Réalité l’espace médiatique et politique est inversée.

Beaucoup de personnes n’ont que des opinions, basées sur les dires des commèrementeurs, et n’ont d’arguments pour les supporter que la parole des supposés experts.

La Réalité, c’est que nous sommes bien mal informés, que la seule façon d’en démêler des petits bouts c’est de discuter les uns avec les autres. J’espère, qu’à terme, les médias sociaux et les discussions personnelles amèneront un assainissement des perceptions des gens. La perception de la Réalité n’est pas celle des médias de masse, mais résulte de l’interaction des individus qui comparent leurs points de vue différents et qui raisonnablement cherche à découvrir ce qui est.

Les commèrementeurs sont loin de nous amener la Réalité. Ils nous font voir seulement l’opinion qu’ils veulent bien propager. Ces opinions sont teintées de leur appartenance politique et encore plus de leur amour de la joute politique. Ils commentent le jeu et ne s’intéresse absolument pas du sort des spectateurs.

C’est mon point de vue et je le partage. À vous d’en tirer ce que vous voyez de réalité et de pondérer la mienne avec la vôtre.

Bertrand (BDmoi)