Considération sur une tempête

Bonjour on est le 15 mars. Il y a eu une tempête de neige qui a commencé (ici) tôt ce mardi 14 mars. Dès le matin il y avait glace noire, j’ai fait le voyage, je suis transporteur bénévole pour un OSBL, à Vaudreuil avec un espèce de SUV noir qui me suivait de si proche que je lui ai fait plusieurs fois des appels de lumières de frein, sans réponse. Je suis revenu aussitôt à la maison et j’y suis demeuré. J’ai la chance d’être bénévole. Je fais selon mon bon jugement. Je ne suis pas plus fin qu’un autre, ni plus peureux. Mais on est au Québec, en hiver.

Qu’est-ce que l’on peut tirer de cette journée en regardant le fil de la journée et surtout le fil de la nuit.

  • Il y a eu des (je dis bien des) carambolages. à Magog, à Rivières-Beaudette, et par la suite, sur la 13 en plein Montréal. Plein d’autres après, mais concentrons-nous sur ceux-ci
  • Il est tombé un certain nombre de cm de neige. Le problème c’est qu’il ventait à plein.
  • L’ampleur des carambolages a été constatée à 4 heures p.m. pour Magog et vers la même heure à St-Zotique et Rivière-Beaudette, vers 6 heures sur la 13 à Montréal.
  • Aucune de ces routes n’a fait l’objet de dérivation précise.

Et maintenant nous sommes au Québec, mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver, on l’a pas assez entendu on ne le sait pas encore. La Tempête quasi-annuelle que l’on appelle de différents noms, des sucres, de la St-Patrick, des corneilles, du mois de mars(prononcé mord) et bien d’autres noms.

En Gaspésie et ailleurs ils reçoivent des quantités phénoménales de neige. Mais ici à Montréal, le 15 mars on met ses pneus d’été. (sic) Le jugement est quelque chose en option. Ce n’est pas aussi gros bon sens que l’on croit. Mais passons au sérieux.

Le M.T.Q, la S.Q, et toutes les lettres.Q ne savent se mettre en fonction par elle-mêmes. Personne n’a l’initiative de déclencher une opération d’urgence. Mais laissons les organisations gouvernementales et municipales de côté. Elles se sont fait poivrer dans les médias de masse et sociaux. Alors passons aux considérations individuelles.

Premièrement,sur des axes routiers, où dès le matin il y avait de la glace noire, les automobilistes roulent à la vitesse permise (en été par temps clair) et on dépasse allègrement, surtout les camionneurs et les SUV. Je semble avoir un parti pris mais c’est la réalité que j’observe. Plein de gros camions et de SUV ont pris le champ. Les SUV ça va plus loin dans le champ, il paraîtrait 🙂

Deuxièmement, on se promène à ces vitesses en suivant le précédent à une distance de 2 ou 3 véhicules. Les cours de conduite disent qu’il faut un espace de 3 ou 4 secondes ou plus avec  le véhicule précédent en condition difficile. À 100 km/heure ça veut dire plus de 10 longueur de véhicule. Pour les lois physiques vous pouvez aller sur le lien suivant de la SAAQ https://saaq.gouv.qc.ca/securite-routiere/comportements/vitesse/lois-physique/

Troisièmement, on se promène en hiver, dans une tempête, avec un réservoir d’essence en bas de la moitié. Ceux qui ont déjà connu l’hiver savent que l’on doit tenir un réservoir le plus près de plein possible pour éviter le gel des tuyaux. Si on a un problème on a une réserve d’essence qui peut tenir le coup.

Quatrièmement, on ne prévoit plus au Québec. Je suis diabétique à l’insuline. N’est-il pas désirable pour moi de traîner de l’insuline, des collations, des bougies, une pelle… (tout ce que j’ai dans mon auto) au cas où. Je me suis rarement servi de toutes ces choses dans un événement précis. Mais à un moment donné ou l’autre j’en ai eu besoin.

Cinquièmement, au Québec, une pelle, des câbles à survoltage, des aides à la traction (traction-aid et sable ou litière de chat) et des vêtements chauds (au moins une couverture) et des chandelles pour maintenir une certaine chaleur.

Comme je l’ai dit j’ai tout cela dans ma voiture. Imaginez que je reste pris sur la route avec une personne très âgée (la règle quand je transporte quelqu’un). Bien entendu j’ai un téléphone cellulaire, je suis membre de l’aide routière et tout. Mais il faut se prendre en main le temps que les secours arrivent.

Alors, les gens, qui disent j’ai rien pu faire! C’est vrai mais vous auriez pu: Conduire à une vitesse raisonnable, à une distance raisonnable, avec un véhicule en ordre et plein d’essence, équipé d’une trousse de survie et d’une trousse médicale, et le matériel pour survivre une période plus ou moins longue dans votre auto.

Les secours ont pris du temps, oui. Mais on ne peut se considérer autonome si on ne peut suffire à un inconvénient qui revient fort périodiquement. Ah! Oui! Ça faisait déjà 3 jours qu’ils annonçaient la tempête. Mais ça la météo se trompe tellement souvent, à quoi bon s’en soucier?

Bertrand (BDmoi)

 

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