Le CHSLD un milieu de vie?

Le CHSLD un milieu de vie? Y êtes-vous déjà allé? Porte barrée pour retenir les corps vides d’esprit qui hantent le corridors, personnes dans leur chambre, isolées par la solitude(c’est encore pire), des personnes âgées oui, beaucoup, mais, aussi des personnes jeunes(hypothéquées par la génétique ou la maladie) qui essaient de s’occuper du mieux qu’elles peuvent (heureusement pour beaucoup la technologie leur permet de s’ouvrir sur l’extérieur). La Réalité,des gens à qui on ne demande rien d’autre que de demander le moins possible. Et on les fait payer, en prime. Elles paient une partie du coût de leur internement, excusez leur hospitalisation. Quelle est l’ouverture sur l’extérieur? Les quelques visiteurs qui franchissent la porte d’entrée barrée pour …

Prison:

“Au Québec, il en coûte 180 $ par jour pour incarcérer une personne dans une prison (2014-2015).”

CHSLD:

“Mais pour Québec, il s’agit d’une question de coût. Le coût total d’une place en CHSLD s’élève à 216 $ par jour, soit près de 79 000 $ par année. Dans une résidence privée, c’est beaucoup moins et ce n’est pas le gouvernement qui paie le plus gros de la facture, qui s’élève à 32 000 $ en moyenne.”

Ces gens, disons-nous, sont dans un milieu de vie. Je dirais qu’ils sont plutôt dans une vie qui ne finit pas. Le personnel n’a pas le temps physique pour donner un peu d’attention à chaque personne. On ne s’occupe que de ceux qui demandent sans cesse de demander. Les personnes raisonnables demeurent dans leur coin et attendent patiemment, attendent patiemment, attendent patiemment…

Ça me fait rire quand les gens se plaignent d’attendre un peu(parfois beaucoup quand même) chez le médecin pour un rendez-vous. Ils trépignent et jaspinent alors que le médecin a 15 ou 30 minutes de retard. Pour les gens, vraiment atteints de maladie débilitante ou de génétique défaillante, ce n’est pas des minutes mais des heures et des jours qu’il faut attendre. On connaît les horreurs du système, on y est habitué, (à les entendre pas les vivre).

Ne serait-il pas grandement temps de penser à revoir les méthodes, les façons, les bâtisses… Il y a un dilemme au Québec concernant les enfants au primaire, doit-on séparer les classes ou intégrer tous les élèves dans les classes. Il y a beaucoup d’avis pour et contre, je ne soulève pas le sujet. Je ne fais que soulever le point, devrait-on séparer physiquement les personnes atteintes de démence ou d’Alzheimer des personnes saines d’esprit. Permettre aux personnes disposant de mobilité de socialiser, de profiter d’aires de socialisation et de jeu, de machines distributrices de ce qu’elles désirent, pas ce que l’On impose (Le O majuscule désigne les personnes bien pensantes qui veulent le bien des personnes en institution malgré elles, il y en a beaucoup)

Il me semble que si l’on séparait les personnes dotées de raison des personnes malheureusement dépourvue de raison, on pourrait organiser des milieux de vie pour ceux qui peuvent en profiter. On ne parle que des personnes âgées en CHSLD. Mais il y a bien plus et surtout des gens qui peuvent encore apprécier des plaisirs simples de la vie, comme une liqueur, mais passons.

J’ai fait un parallèle avec la prison. Pourquoi emprisonner les personnes qui disposent d’une vie intellectuelle avec des personnes, qui ne réclament pas autant de soins physiques mais occupent la majorité du temps des préposés.

Le portrait que je brosse ici est assez glauque, mais pas tellement loin de la réalité des gens qui y vivent. J’ai connu des amis, des amies, des personnes dans ces institutions. J’en ai visité certaines plus assidument que d’autres. Mais tous et toutes me parlent de ces journées monotones interminables, qui se répètent ad nauseam. De ces repas toujours plus santé de jour en jour, et du bien qu’on leur veut malgré eux.

Vous avez trouvé le film “Le jour de la marotte” répétitif pour quelqu’un qui a pu ainsi évoluer? N’essayez pas le CHSLD vous allez dépérir. De l’autonomie de la toilette à l’autonomie des toilettes, tout dépérit de jour en jour. Vous apprenez rapidement que votre ne vient pas souvent et surtout que le personnel est surchargé. Donc on vous fait accepter la couche (au cas où) puis on vous de guerre lasse faite dedans on vous changera quand on aura le temps.

Milieu de vie? Centre de détention, et fin de vie est plus adéquat. À moins d’avoir une condition qui mette votre vie à terme incessamment, vous êtes condamnés au jour de la marmotte sans piano, sans bouffe, sans suicide impossible.

Bertrand (BDmoi)

 

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