Le 14 février la fête de l’amour?

Permettez-moi d’en rire, à en pleurer. Nous ne célébrons pas l’amour. Bien des gens célèbrent la possession, l’OBLIGATION à l’autre. Cette fête, comme toutes les fêtes, a été récupérée par la consommation. Le symbole est plus important que l’objet du symbole. C’en est ridicule. La première qualité d’un amour sincère est la spontanéité. Avouer à l’autre ses sentiments quand on les ressent.

Soyons honnêtes, il n’y a qu’à regarder les gens, dans les boutiques de fleuristes et les restaurants hors de prix, pour voir comment leurs yeux sont éteints. Il y a de-ci de-là des gens qui se regardent et se disent tout d’un regard. Mais ils sont l’exception. Peut-être sont-ils plus à la maison et moins enclins à célébrer ce qu’ils partagent si bien.

L’amour n’existe pas en soi. C’est comme le bonheur. C’est un résultat de ce qui existe de fait. L’amour c’est la célébration de la liberté de deux êtres qui se rencontrent et se joignent pour partager un ensemble de sentiments dans toutes les activités de la journée. Peut-être chacun de leur côté mais ensemble dans l’existence. Ceci est l’idéal. Pour la plupart des gens, malheureusement, c’est une sensation épidermique qui ne vient pas des neurones ni de la fibrillation du cœur. Cette pulsion sexuelle qui pousse les gens à faire et à dire le contraire de ce qu’ils ressentent vraiment. Ce n’est pas un mensonge, c’est ce qui est propagé par la société. Notre société tellement déconnectée de la réalité et qui impose des idéaux irréalisables et engendre l’insatisfaction générale.

Il faut revoir toute notre conception de la vie et des jours. Un amour ne se vit que si nous sommes libres. Voilà la naissance des conditions essentielles à l’amour. Je m’excuse de mouiller sur votre parade mais, je ne peux qu’exprimer ce que me représente cette occasion ratée de l’amour.

Bertrand (@BDmoi)

Existe-t-il une façon de faire avancer les choses?

Toutes les tendances se regroupent dans la société. D’un côté comme de l’autre on veut ou on s’oppose au changement. Les lobbys ont l’oreille du gouvernement. La population elle, dans le milieu, vaque à ses affaires et maugrée en pestant contre les politiciens et les lobbys. La division règne partout. Dans les régimes dictatoriaux ou dans les démocraties partisanes.

La grogne règne partout et les gouvernements dépensent l’argent à qui mieux mieux. Les citoyens se plaignent des services et tous se comparent au voisin pour manger ce que celui-ci a sur son pain.

Honnêtement, je me pose la question. Existe-t-il une façon de faire avancer les choses? J’en doute de plus en plus. Les problèmes semblent sans solution. Pas que les solutions n’existent pas mais parce que les solutions héritées du passé sont basées sur l’utilisation à grande échelle du pétrole. Bien des problèmes dont on discute viennent de l’utilisation à grande échelle du pétrole. On connaît les moyens pour évoluer vers un monde sans pétrole. Nous pourrions accélérer le mouvement. Mais il faudrait changer tout ce qui consomme du pétrole, plastique compris. Une civilisation actuelle sans pétrole et sans plastique. C’est impensable.

Les politiciens essaient de ménager la chèvre et le chou. C’est impossible. Faut-il bousculer tout le monde, avoir à faire avec un dictateur? Ce qui se passe dans le monde semble démontrer que c’est la voie choisie. Trump, Legault, Macron et autres.

Il faut absolument travailler à établir un état réel de la situation. Cesser les propagandes orientées sur nos intérêts et trouver le portrait de la réalité. Ensuite il faudra décider. Les décisions seront mal prises par les populations qui sont partagées entre les croyances et la réalité. Doublé de leur intérêt propre dans la nouveauté ou la poursuite du passé.

Il arrivera ce qu’il arrivera. Le verrai-je? Je ne crois pas. Mais je n’ai pas un espoir délirant.

Bertrand (@BDmoi)

Bousculer oui! Réforme non!

Quoiqu’en disent les intervenants dans le système de l’Éducation, il faut une réforme. Mais le projet de loi 40 n’est qu’un bousculade. Ce n’est pas une réforme. Il y aurait lieu d’une révolution mais on n’est pas assez matures et conséquents pour accoucher d’une loi de l’Éducation que l’on fait respecter.

La révolution serait qu’on regarde le cheminement de l’enfant et les moyens pour le rendre adulte formé selon la vie des années 2000. On s’entête à regarder les conditions physiques soient les moyens technologiques et les bâtiments. Ne serait-il pas temps qu’on s’oriente sur le cheminement de l’individu? Oui l’individu. L’individu en formation? Le modèle agricole de l’école est dépassé. Semer des connaissances et laisser au jugement de se développer tout seul.

Bien des exemples nous donnent à penser que l’école est déjantée. Que ce soient les Hassidiques ou les mordus du véganisme et de la syndicalisation. Qu’on enrégimente les enfants, de quelque côté que ce soit, est inadmissible.

Il faut donc une révolution dans le domaine de l’Éducation comme dans celui des institutions de représentation des citoyens. Nous sommes étirés entre les héritage d’un passé révolu et les nécessités d’un avenir bruyant et incohérent. Je ne crois pas que les choses aillent en ce sens. Comment les choses évolueront-elle? Par chocs et bousculades incohérents?

Bertrand (@BDmoi)

Tranquillité par immobilisme

Le choc des électrons, lorsqu’ils sont trop rapprochés, crée une réaction en chaîne, c’est le principe de la bombe atomique. Dans notre société, rapprochée par une certaine promiscuité et par une vitesse de réaction exaspérée sommes-nous près d’une explosion? Une action mesurée, avait autrefois une réaction mesurée, à l’intérieur du village ou de l’agglomération. Maintenant la Terre est devenue un grand village.

Si on écoute et regarde les médias, il y a tellement d’opinions contradictoires, que l’on est porté à croire que le bonheur c’est vivre isolé et ne pas bouger. La paix. Mais dès qu’on ose s’exprimer il en est pour dire le contraire et nous traiter de tous les noms et tous les épithètes. C’est très désagréable. Si, la diversité, c’était dire et laisser dire, faire et laisser faire, ce serait une chose. Mais aujourd’hui chacun donne son opinion sur tout. Tout changement a ses détracteurs, ça a été, c’est et ce sera toujours vrai. Tout n’est-il que dans les moyens utilisés, le langage utilisé et le dosage des interventions.

La rectitude politique est tellement mise en évidence par beaucoup, que les médias ont perdu et perdent des adhérents. Les jeunes se tournent vers les médias sociaux et prennent les informations qui font leur affaire. Tant qu’à se faire endoctriner aussi bien choisir son endoctrinement.

Il y aura normalisation des échanges entre individus ou il n’y en aura pas. Espérons qu’il y en aura. Entretemps il est pénible d’observer les échanges entre humains. On tape sur l’individu et on ne sait argumenter (répondre avec des arguments réfléchis) sur les propos. L’exemple évident sont nos assemblées d’élu(e). Tout n’est que position tranchée, partisannerie et immobilisme. Un parti (sic) a été élu majoritaire avec 34% de la population. Il bouge dans tous les sens ( de tous les côtés). Pendant ce temps l’opposition s’oppose (à n’importe quoi).

Aurons-nous un jour des élu(e)s qui discuterons des lois sur les interactions entre les humains et les citoyens? Je commence à en douter de plus en plus. Qui, personne de bon sens, a envie de se faire traiter de tous les noms dès qu’il émet une idée? Les gens s’occupent de leur petite affaire et font le moins de vagues possible. Au point de l’immobilisme total? Pour beaucoup, oui.

Donc les électeurs, comme les électrons, s’entrechoquent et la scission (fission) de la société est de plus en plus possible. Y aura-t-il réaction en chaîne à grande échelle ou est-ce que ce sera comme les anglais disent, un dud (raté)? Je ne le verrai probablement pas. Cependant, la concentration actuelle de l’information me fait réfléchir et me rend plutôt sceptique ( et même septique) face à la suite des événements.

Bertrand (@BDmoi)

À quoi bon la différence?

Théoriquement la différence permet la diversité des points de vue de s’exprimer. Cela est dû, encore théoriquement, au fait que chacun est à la recherche du bonheur. La pratique semble suggérer qu’il n’en est pas aussi idyllique. Nous sommes rendus au moment de l’Histoire où chacun est à la recherche de SON bonheur et qu’il l’impose aux autres. Son bonheur étant (semble-t-il) chacun croit que le bonheur de l’autre passe par des croyances communes.

Le ton du paragraphe précédent vous indique que je m’inscris en faux face à cette prémisse. Je crois que nous sommes à un moment bascule de la société. Ou bien nous assisterons au Kaléidoscope de la diversité ou à la rigidité sociale de l’intolérance. Celle-ci a mené, dans l’Histoire, aux pires exactions de l’Humanité. On croyait qu’avec l’éducation on parviendrait à éradiquer l’intolérance généralisée. On a subi, ici au Québec, cette intolérance personnelle à la différence. On s’est débarrassé du principal vecteur de cette intolérance. Il en demeure une profonde au Canada qui divise les groupes linguistiques. Et il en est une en développement dans le choc des religieux, encore eux.

La tolérance est une chose assez peu répandue actuellement. Les médias la décrie continuellement. Ils n’ont de cesse de monter en épingle chaque manifestation d’intolérance. Faut-il en parler pour l’effacer ou le fait d’en parler provoque-t-il un flambée d’intolérance? Je crois qu’il faut en parler mais d’abord et avant tout montrer ce qu’est la réalité. Avec des tableaux et des chiffres et des images on peut faire dire ce qu’on veut.

Bertrand (@BDmoi)

Du gouvernement et des impôts!

Quel est, d’après moi, le rôle du gouvernement et des impôts. Tout comme la mode du tout en un (téléphone-ordinateur-appareil-photo-agenda-répertoire…) le gouvernement est rendu un fourre-tout (attention au jeu de mots) . Le rôle du gouvernement est de régir les conditions des échanges entre les personnes. Pas les échanges eux-mêmes mais les conditions. De là relèvent des mandats comme l’Éducation, la Justice et les communications. Il y a aussi le mandat de s’assurer de la santé de ses commettants.

Qu’en est-il des impôts et taxes? Bien entendu il faut financer les mandats gouvernementaux. Mais faisons la distinction entre l’impôt sur le revenu et les différentes taxes. L’impôt sur le revenu devrait être exactement cela. Impôt sur le revenu, pas les profits. Cela devrait être le moyen de financer le revenu minimum garanti à chaque citoyen. Un taux progressif raisonnable à appliquer aux revenus de citoyens. Qu’ils soient incorporés ou non. Il y a tant de choses à considérer qu’ici je me résumerai à parler du revenu.

Donc, selon moi, le gouvernement devrait gouverner et les coûts impliqués devraient être payés par différentes taxes à l’utilisation. Cela semble simple mais ce ne l’est pas. Surtout dans l’ambiance actuelle où l’argent fait foi de tout, même des principes. Alors commençons à y penser et peut-être qu’un jour il y aura plus d’équité et moins de mains dans l’assiette au beurre.

Je sais que cela passera pour de la rêverie mais financer des éléphants blancs avec de l’argent publique est-il plus acceptable?

Bertrand (@BDmoi)

La tyrannie de la minorité?

On ne peut avoir plus minorité dans le monde que les GAFAM (Google, Amazone, Facebook, Apple, Microsoft) Ces compagnies agissent comme bon leur semble et se rient des nations qui se compétitionent pour avoir une part de leur prestige mais une très petite part de leurs finances. Il y a une folie qui court actuellement et c’est celle de la capitalisation outrancière de compagnies qui font du cash en produisant de moins en moins. Elles vampirisent, à cause de leur grosseur, tout ce qui a trait à l’argent.

Un gouvernement mondial ne règlerait pas la question, au contraire il participerait à la mondialisation et à l’uniformisation des choses. On n’arrête pas de parler de diversité mais la concentration de tout par ces grosses compagnies agit directement à l’inverse.

Monde versus nation, société contre minorité? On est vraiment dans un No man’s Land où l’humain n’a de valeur que comme symbole et comme porte-étendard. Les milléniaux héritent d’une patate brûlante et je ne crois pas qu’ils veuillent s’en emparer.

Nous vivons dans un pays où il y a possibilité de s’interroger et aussi possibilité d’en parler. Mais cela changera-t-il? Il y a peu de certitude dans un sens comme dans l’autre. Les nations survivront-elles ou les gros de ce monde réussiront-ils à accaparer toutes les ressources? Je ne sais quelle sera la tendance mais c’est une interrogation de plus sur le futur de nos enfants. Je commence à trouver qu’il y en a beaucoup trop. Mais, est-ce moi?

Bertrand (@BDmoi)

Moins de gouvernement?

Beaucoup parlent de moins de gouvernement. Il est difficile d’avoir moins de gouvernement que presque pas de gouvernement. Nous sommes effectivement très mal gouvernés. Les décisions se prennent à la va comme je te pousse ou encore après bien des détours parlementaires. Tout n’est que joute politique entre partis.

Il faut plus de gouvernement et moins de politique. Que ce soit aux USA (supposément champions de la démocratie) , au Canada (le plusss beau pays du monde) ou au Québec (majoritaire à 34%) il y a déficit de démocratie au point où on ne sait comment reprendre le gouvernail. Il faut se défaire des institutions partisanes du passé. La démocratie ne reviendra que lorsque les citoyens auront le contrôle de leur représentation. Les arrangements et les réarrangements de zone électorale, de systèmes de votation et tout le processus électoral est vicié.

Quand on ne parle ouvertement des avantages de toutes sortes de groupes hétéroclites qui tirent à hue et à dia. Quand il faut des centaines de milliers de $ pour se présenter à la chefferie d’un parti. Quand il faut être connu pour être reconnu viable à la chefferie. Faut-il se surprendre que la personne soit occultée par l’image? Il faudrait (remarquer le “rait”) refaire tout le système électoral pour le remettre à dimension humaine. J’en parle depuis des lustres. Mais les faits me donnent raison. Comment pourrions-nous infléchir le cours des choses? Je n’en sais pas grand chose. Il faudrait se parler mais où serait l’endroit pour le faire?

Bertrand (@BDmoi)

Élever le discours? Est-ce possible?

Certains disent que la liberté d’expression est pure et doit le rester. D’autres disent que la liberté d’expression se détériore. Et il y en a d’autres, la majorité qui s’en servent pour la dénigrer. Quelle est la justification qui sous-tend le droit à la libre expression? C’est le préambule de la Constitution américaine qui semble étendue à toute la planète. Chacun a droit à la poursuite du bonheur.

On ne définit pas le bonheur ni les conditions requises pour l’atteinte de celui-ci. On assiste donc à une frénésie aux désirs et aux émotions. Le bonheur, pour ceux qui le connaissent, est rarement exaltant. Il est calme, serein et se déroule sans heurts avec les autres. Mais l’accent est mis sur la poursuite du bonheur, pas sur le bonheur. Celui-ci surgit de la simplicité. Mais on se complique tellement la vie pour essayer de le trouver. C’est comme se débattre dans un lac à la recherche de l’eau calme. Ce n’est qu’exténué de se débattre ou dans le désespoir de le trouver qu’on arrête de se débattre et que graduellement on le trouve.

Tout le monde, ou presque, cherche dans la comptabilité la somme du bonheur. On compte l’argent, on compte le temps, on compte la dépense d’énergie que l’on a mis dans nos gestes intéressés. Toute cette comptabilité nous empêche de vivre. Car le bonheur c’est vivre et exister en puisant dans notre environnement la substance nécessaire à son existence.

Cela peut paraître sibyllin à celui qui ne connaît pas le bonheur. Mais c’est d’une limpidité exemplaire à qui le connaît. Donc les gens se houspillent les uns les autres en mettant sur l’autre les causes de son mal-être. Alors on se traite de toutes les invectives et on laisse passer les idées qui sous-tendent le discours. Donc traiter les autres de nabot ou d’imbécile rabaisse le discours et empêche la communication. Il faut élever le discours. Mais à part ne pas répondre, qu’y a-t-il à faire? Répondre ça ne fait que donner l’occasion à d’autres invectives. Ne pas répondre? On laisse à l’autre la satisfaction illusoire d’avoir gagné l’échange. Cela ne fait que l’encourager à poursuivre dans la pratique qui le satisfait.

Les échanges sur twitter, depuis que j’y ai joint ma contribution, se sont améliorés. Il n’y a presque plus de Tweetfight qu’il y avait dans le temps. Mais il existe des trolls qui ne cherchent qu’à insulter ou à se faire insulter. Faut-il le prendre comme un bruit inévitable au mouvement? Je ne saurais dire mais mon espoir est faible de voir les gens poursuivre leur bonheur sans essayer de nuire à celui des autres.

Bertrand (@BDmoi)

Y a-t-il raison d’être fiers?

Beaucoup ont la fierté facile. Il s’agit qu’un événement soit mis en évidence pour que certains y voient toutes sortes de prémonitions. Extrapoler à partir d’un événement est devenu tellement la norme que l’événement a perdu toute sa signification parce que chacun a son point de vue. Prenons les cas du coronavirus. On y a répondu rapidement. On prend les précautions nécessaires pour vivre sans trop d’inconvénients. La région de Wuhan comporte 20 millions de personnes. 10000 sur 20 millions ça représente 1 sur 20 000 personnes suspectes de le porter.

On met à mal des chinois, ici, parce qu’ils sont chinois. Là où il n’y a aucun cas, où la personne n’a jamais été en Chine de sa vie et plein d’autres réalités. Faut-il être fier de la vitesse des communications ou inquiet de la stupidité de personnes y ayant accès. Donc la fierté n’est qu’une question de point de vue temporaire et relatif à notre situation. Nous sommes tellement centrés sur nous que nous croyons être le centre de la planète et de l’Univers.

Il faut relativiser notre présence et notre influence. Il n’y a pas de quoi être fier de la civilisation. Celle-ci a peut-être évolué ou s’être améliorée. Je ne le crois pas. Mais ce que je crois c’est que l’on régresse. Si l’Homme est un être social, la société elle déshumanise l’Homme. Tout se confond dans une brume tellement épaisse que l’on ne peut avoir une idée de l’étendue des dégâts. L’ubiquité de l’information et la vitesse de transmission a transformé en bruit assourdissant le flot de l’information. Y a-t-il encore quelque chose d’intelligible dans les médias? Tous les médias?

Bertrand (@BDmoi)