LDT Une fierté mais, une grosse leçon.

Laurent Duvernay-Tardif. Il n’est ni un personne qui a relevé deux défis ni une personne qui a réussi l’impossible. La preuve? C’est possible et il l’a fait. Ça fait longtemps qu’il l’a réalisé. Quand il a joint les Chiefs de Kansas City il était déjà passé la moitié de ses études de médecine. Le défi ultime, combiner les deux, est la suite de l’histoire. Mais, ne pas se poser la question et vouloir être le plus de ce qu’on peut être n’est pas donné à tous. Mais est-ce que ça a été donné à Laurent? Pas du tout. Il a utilisé son temps au maximum. La récompense est immense. Mais, l’important dans tout ça c’est sa capacité de se donner au maximum dans tout ce qu’il entreprend. Qui peut en dire autant?

Mon point dans toute cette mise en contexte c’est qu’il y a lieu d’être fier pour Laurent. Mais on n’a pas le droit d’être fier de lui.On peut ressentir un grand sentiment de joie pour ses réalisations et ses succès. Il faut prendre la leçon de base de ses exploits. Choisir ses combats et s’y donner à fond. Faut-il mesurer 2 mètres et peser 150 kilos pour ça? Non, c’est évident. Mais nous préférons vivre dans un petit cocon confortable et on fait taire la petite voix qui nous pousserait à bouger un peu.

À regarder son documentaire, la chose qui me frappe le plus c’est le temps qu’il fait tout ce qu’il fait, surtout son entraînement, il se pose des questions. Comment devenir plus fort? Plus au fait de la médecine? Et toutes sortes de choses. Ses préoccupations ne semblent absolument pas graviter autour d’une chose, l’argent. Il semble en être complètement immunisé. Vous allez dire que ça aide de gagner 4millions et demi par année. Il n’en a pas toujours été ainsi mais sa façon d’être a toujours été.

Faut-il cesser de se poser des questions sur ce qui ne peut être un but dans la vie? Se concentrer sur gagner sa vie? La Nature semble nous donner tort à ce point. Mais, obnubilés par l’argent, les gens se couvrent de la gloriole qui rejaillit de la gloire de quelqu’un mais, malheureusement ne font pas le premier geste pour en mériter une. L’important, pour la GLoire c’est de réussir. Mais, pour la vie, l’important c’est d’essayer et de persévérer.

Bertrand (@BDmoi)

À quoi servent les lois?

Quand on regarde aujourd’hui, par en arrière, la question se pose vraiment? Je ne sais pas mais pour ce qui est de façon dont on les fait appliquer, alors là, oui! Il faut des lois pour arrondir les coins de relations interpersonnelles. Tout plein de lois pour tout plein d’aspérités.

À la base il y a 2 types de lois. Il y a les lois de principes et les règlements. Laissons de côté les règlements. C’est un sujet qui doit être traité différemment.

Ce que j’appelle les lois de principes, ou lois générales, sont édictées par le gouvernement pour régir les forces actives dans la société. Il y en a plein dans toutes les sociétés. Elles sont supposées être des lubrifiants dans les relations humaines. Mais leur application laisse à désirer. C’est comme jeter du WD40 dans l’air. Ça ne lubrifie pas grand chose. Il existe des lois d’importance variée. Mais une loi, quand on la promulgue, doit comporter des conséquences pour qui l’enfreint. C’est déjà un problème dans bien des cas. En plus on doit mettre les ressources pour faire appliquer ces conséquences. Finalement le processus doit être impartial et juger aux faits et non selon qui agit d’un sens ou l’autre.

Aujourd’hui, les gouvernements ne font que passer leur temps à faire des lois. On dirait qu’ils sont élus, quand c’est le cas, pour faire des lois. Mais ils sont élus pour régler des problèmes. ALors, le premier problème c’est la concordance des lois. Il faut faire un ménage et en revoir les principes. Le deuxième problème c’est voir à ce que les conséquences soient appliquées quand on enfreint la loi. Et il faut absolument mettre les ressources pour la recherche de la réalité de l’infraction.

Tout comme un réseau de canalisation d’eau, comme celui de Montréal, il y a des fuites. Beaucoup de fuites, des petites et des grosses. Cependant, contrairement à Montréal, il n’y a presque pas de valves pour couper l’eau. Il faut revoir le système au complet: faire le ménage des lois, invoquer des conséquences réelles à l’infraction et surtout faire appliquer dans la réalité, idéalement aveuglément, les lois.

On a du pain sur la planche pour les élus. Mais, quand ceux-ci, comme Trump, déguisent les faits et sombrent dans les mensonges, soignent les apparences en faisant abstraction de la réalité, on est mal partis. À l’heure où les communications personnelles dépassent la portée de la voix, il faut faire un ménage et ça presse. Tant de messages nous parviennent de tant d’émetteurs, il faut qu’il y ait un mécanisme pour régir ce flot ininterrompu de messages contradictoires et même extrêmes. On ne cesse de réclamer l’idéal mais on se sert des moyens les plus bas et les plus choquants pour essayer de couvrir le bruit de toutes les communications.

On s’en sortira et , je crois, que la façon dont on s’en sortira sera de s’isoler complètement, physiquement et psychologiquement. L’individualisme progressera. C’est la seule façon que je peux voir la survie psychologique d’un individu dans le capharnaüm qu’est devenue la vie en société des communications.

Bertrand (@BDmoi)