Question de temps.

Tout n’est-il que question de temps? Tous les affrontements humains, ou presque, ne sont-ils qu’à cause du manque de patience ou de raison? Le dénominateur des tensions dans le monde est le mot “Maintenant”. Aussitôt pensée la possibilité ou la nécessité d’un changement, il faudrait que ça soit réalisé?

La patience est une vertu fort peu répandue. Je fais du bénévolat en transport de personnes à l’hôpital et chez le médecin. Nous avons de la difficulté à recruter des bénévoles, principalement, à cause du manque de patience des candidats. Dans ce domaine on sait quand on quitte la maison mais, on ne sait quand on reviendra.

Même beaucoup de “patients” sont impatients chez le médecin ou à l’hôpital. Ils n’ont rien à faire à la maison, mais, ils ne peuvent souffrir d’attendre une demi-heure ou plus.

J’en reviens au temps. Les gens ont une perception complètement démente du temps. Il est rendu que l’habitude des choses automatisées et pré-conditionnées nous éloigne de la perception réelle du temps. Les gens courent après l’argent. Ils n’en ont jamais assez. Mais le succès dans la gestion de l’argent passe, prioritairement, par la gestion du temps. S’octroyer suffisamment de temps de sommeil pour être satisfait, prendre le temps de manger ses aliments pour être satisfaits, s’interroger sur ce qui est un besoin ou simplement un désir, tout ça amène de la satisfaction.

Quand on est satisfait, on sait que les choses importantes prennent du temps. Suffisamment de temps. ALors la patience n’est pas un objectif, mais un résultat. Une personne satisfaite est patiente et n’attend pas plus du temps que ce qu’il peut apporter.

La patience amène des échanges plus cordiaux entre les gens. C’est un fait. Plutôt que de tempêter chacun de notre côté parce qu’il faut attendre, pourquoi ne pas utiliser ce temps à échanger avec les autres? le temps passerait plus vite et on n’aurait pas besoin de patienter. Faites l’essai dans une salle d’attente. C’est très souvent magique.

Bertrand (@BDmoi)

 

L’extrémisme.

L’extrémisme, nous sommes presque tous là. Dans l’extrême. Les pensées et les actions extrêmes recueillent la grande partie des gens. Pourquoi? Parce que les gens ont des opinions et non des réflexions. Il y a polarisation des regroupements. Qui se ressemble s’assemble? Pas sûr. Dans les extrêmes il y a aussi des extrêmes.

Par exemple prenons le cas des conservateurs au fédéral. Il y a schisme entre les conservateurs. Les membres du parti fidèles à Scheer et ceux qui divergent vers Bernier.  Même Bernier ne peut accepter les extrêmes de ses partisans.

Les grands perdants sont les individus qui veulent nuancer leurs propos. Les trolls extrémistes leur tombent dessus pour ridiculiser leur manque de rigueur et ne pas aller au fond des choses. On en arrive à avoir peur de s’exprimer. De peur d’être traité d’extrémiste par les extrémistes opposés à certaines de nos vues.

Tout est matière à débats. Ne faudrait-il pas que ce soit matière à discussion? Le ton sur lequel on s’exprime, l’ouverture au discours de l’autre, toutes ces civilités tellement rares dans les échanges aujourd’hui. Il existe des cours d’argumentation, c’est vrai. Mais ces cours sont faits en fonction de déclarer un gagnant. On met l’emphase sur la compétition.

Une vraie belle discussion est celle où tous les interlocuteurs en ressortent grandis et satisfaits. Ça arrive rarement aujourd’hui. Surtout sur les réseaux sociaux. Le problème ne serait-il pas l’importance que nous donnons à nos opinions, relativement à l’importance que l’on accorde à l’opinion de l’autre? La liberté d’expression présuppose que l’on émette pour partager sa vision. Le mot partage implique nécessairement que ça doit fonctionner dans les 2 sens. Mais, on est de moins en moins là.

Nous sommes l’extrême vérité de ce que nous disons et en extrême désaccord avec qui  ne le pense pas. Là sommes-nous rendus. Comment cela va-t-il évoluer? Je n’en sais rien mais la réalité d’aujourd’hui, si elle est une tendance, n’inspire pas l’espoir.

Bertrand (@BDmoi)

 

Les goinfres.

Les goinfres. Ils ont un appétit vorace. Mais pourquoi? Certains disent qu’ils méritent ce qui leur arrive. Ils sont responsables de tant de choses. Mais de quoi au juste? Mais de prendre des décisions basées sur une irréalité. Laquelle? Celle que la survie de l’entreprise dépend de la progression du montant de dividendes accordés à l’actionnaire.

La réalité n’est pas cela. La réalité c’est que leur rémunération et leurs bonis dépendent de la perception qu’ont les gens de la performance de leur entreprise. Plus une entreprise perd du terrain, suite à leurs décisions, plus la perception de autres s’améliore quand ils y a reprise de l’entreprise, suite à l’aide des autres, notamment les gouvernements.

Je suis méchant. Je le sais. Mais ils le méritent. Après avoir foutu Bombardier dans la dèche, les administrateurs profitent de salaires absolument indécents et de bonis qu’ils sont loin de mériter. À moins que ce soit le tarif où l’on doit rémunérer les pleureuses.

Le modèle de rémunération et de répartition des émoluments est indécent. On met 2 500 personnes à pied au Québec pour satisfaire la soif de progression des bénéfices. Beaucoup d’horreurs se sont produites dans la saga Bombardier. Mais on réussit toujours à se dépasser dans ce domaine.

Bombardier, l’oeuvre d’un visionnaire qui a su développer le génie québécois, mise à mal par des goinfres qui ne font qu’agir en fonction de leur rémunération. Ils n’en ont que faire des autres. Ils ne pensent qu’à eux.

C’est malheureux, mais les politiciens y participent, avec notre argent.

Bertrand (@BDmoi)

 

Pourquoi moi?

Pourquoi moi, quand les autres semblent ne rien faire? On se défend de faire des actions significatives et des sacrifices pour les changements climatiques, parce que les pays du tiers-monde ne le font pas.

Qui est responsable des changements climatiques? Ce sont les civilisations occidentales qui ont dû lutter contre les éléments.  2 raisons fondamentales ont présidé au développement. La lumière et la chaleur.  On se devait de s’éclairer et se chauffer dans les régions habitées des régions nordiques. Ces deux besoins ont réussi à cohabiter des millénaires, avec la planète.

Ce qui a déclenché le mouvement, c’est la révolution industrielle qui a mis à profit l’énergie calorique et motrice de la vapeur. On a produit cette vapeur avec des moyens qui développent des gaz à effets de serre. Là la folie humaine, ou son génie, a poussé les choses à leur extrême. Pourquoi? Le capitalisme. De grandes fortunes, d’un ordre jamais vu auparavant, se sont bâties. Ces capitalistes ont fait fructifier leurs avoirs de façon exponentielle.

Cette richesse incommensurable de certains a fait rêver les autres (le rêve américain). Mais ce rêve est rendu planétaire. Les communications, font rendre conscient du beurre que l’autre a sur son pain. Et tous veulent y goûter. Le profit à court terme devient la norme partout dans le monde. Peut-on le déplorer? Oui et non.

Pour en revenir à “Pourquoi moi?”. Notre civilisation a démarré le mouvement. Involontairement, mais, de fait. Alors il est normal que nous indiquions la voie inverse pour essayer de réduire l’effet de nos actions. Mais, y arrivera-t-on? Je ne crois pas. Pourquoi? Tout simplement parce que nous ne verrons pas les actions de ceux qui ont profité de cette situation. Les riches ne nous montreront pas et surtout n’investiront pas dans le mouvement inverse. Quel mouvement? Celui de financer la dépollution et la la restriction énergétique. L’utilisation de moyen de produire l’énergie à un coût supérieur, pour tout de suite, et permettre la révolution d’aussi grande envergure mais inverse à la révolution industrielle.

Alors, qui, personnellement, a un avantage financier a dépolluer. Beaucoup le feraient s’ils étaient payé, mais, qui va financer. personne, car l’argent disponible est situé dans des êtres, qui détiennent 50% des richesses alors qu’ils ne représentent que 1% de la population. Peut-on espérer? Pas sûr. Mais, personnellement, je n’ai pas à craindre et je ne peux faire mieux que signer la pétition https://www.lepacte.ca

La réponse n’est-elle pas tout simplement parce qu’il le faut?

Bertrand  (@BDmoi)

 

Il est des sujets

Il y a des sujets que l’on peut aborder calmement et même humoristiquement. Mais il y a des sujets dont on se doit d’être pris au sérieux et même très au sérieux.

Sur les réseaux sociaux il y a toutes sortes de gens. Certains très heureux et d’autres très malheureux. Il y a de tout. Quand 2 personnes discutent ouvertement cela ne crée habituellement pas de problème particulier.

Quand on discute d’un sujet comme le suicide, et  que plus de 4000 followers ont accès à notre conversation. il faut bien prendre en ligne de compte que 1% de probabilité de suicidaires représentent quand même une possibilité de 40 personnes aux prises avec l’idée. On n’a pas le droit de prendre ça à la légère. On ne discute pas des différences de bouquet du merlot et du cabernet-sauvignon.

Ne devrions-nous pas être sensibles à l’exposition de nos propos sur la toile? Je crois que oui! Alors qu’il s’agisse de sujets comme le suicide, la dépression, la hargne ou autres émotivement chargés, il faut bien se convaincre qu’on ne parle pas pour parler, que l’on est lu par des gens aux prises avec des problèmes sérieux.

Que l’on cherche à comprendre ou à apprendre sur le phénomène, j’en suis. Mais que l’on traite les personnes aux prises avec le problème de défectueux et de responsable de leur condition, je n’en suis pas.

Beaucoup se plaignent de l’atmosphère sur les réseau sociaux. N’oubliez jamais que l’on est vu par des gens et que pas tous sont comme nous. Alors un peu d’empathie aiderait à civiliser et surtout modérer les discours.

Bertrand (@BDmoi)

 

Vivre ensemble

Le vivre ensemble est paradoxal. Il exige que l’on vive pour soi avec les autres. Mais comme dit l’adage, “l’enfer c’est les autres. Sartre”.

Nous ne pouvons éviter que nos gestes, peu importe lesquels, soient interprétés par les autres, selon leur propre vision. C’est malheureux mais, c’est ça. Il ne dépend pas de nos intentions, sauf si nous agissons en provocation. Le problème n’est pas seulement les autres donc. Il dépend de l’intention.

Nous ne pouvons influencer tous et chacun pour justifier de nos actes. Cependant nous pouvons être sincères dans nos intentions. Forcer l’autre à changer n’est pas une intention sincère. Le lubrifiant, ce sont les lois. L’obéissance aux lois est ce qui peut permettre un vivre ensemble plus harmonieux. Défier les lois est contreproductif parce qu’il amène la force opposée. Chaque action produit une contre réaction.

La seule personne, sur qui on a un certain contrôle, c’est nous. Il faut prendre conscience du pouvoir que l’on possède. Il est permis, dans notre société de faire des représentations pour faire évoluer les lois. Mais celles-ci se doivent d’être logiques et bien renforcées.

Alors que nos croyances ou notre culture nous dicte de faire quelque chose, il faut l’appliquer à soi. Point. On ne peut même pas suggérer à l’autre de changer pour adopter notre point de vue. C’est à ce prix que l’on arrivera à un meilleur vivre ensemble.

La contrepartie évidente d’agir pour soi, c’est le fait de ne pas penser que l’autre agit pour me changer. On a la peau courte et le jugement facile. On pense, plus souvent à tort, que l’autre nous défie et fait quelque chose seulement pour nous provoquer. La raison nous dit que nous devons cesser de nous prendre pour le centre de l’Univers.

Lorsque nous agirons pour nous et que nous cesserons d’interpréter le geste de l’autre comme un geste de provocation, peut-être arriverons-nous à vivre ensemble harmonieusement.

Bertrand (@BDmoi)

 

La question

Quelle partie de la culture des immigrants sommes-nous prêts à accepter et quelle partie de notre culture exigeons-nous qu’ils respectent?” Mettre les choses au clair aiderait peut-être?

Il est des choses que nous devons laisser aller et d’autres qui ne doivent être abandonnées. Le principe de l’Égalité de Tous et chacun est inaliénable. C’est le principe de base de notre civilisation. Nous n’y arrivons pas encore mais il ne faut pas le laisser aller.

Collectivement il est maintenant de plus en plus plausible que la religion est un sujet de discorde. Paramétrer cet aspect devrait être un élément pacificateur. Il y aura toujours des récalcitrants, quelle que soit la décision. Alors Regardons ce qui pourrait être un compromis acceptable.

Il faut, d’après moi, élaguer l’aspect religieux dans le domaine public. Comment le faire? Avec parcimonie. Dans les affaires de l’État, l’égalité doit primer. Égalité d’apparences et égalité de fait. Alors il me semble évident que, dans l’exercice de ses fonctions, tout représentant de l’État soit neutre, de fait et en apparences. Donc, par conséquent, pas d’affichage de symboles religieux ou autre. Même pas un ruban pour le cancer, par exemple. Cela règle les signes religieux.

Pour ce qui est de la séparation de l’église et de l’état, toute organisation religieuse ne pourrait se prévaloir du statut d’organisme de bienfaisance. En clair, pas de réduction d’impôts pour les donateurs aux organismes religieux. Un don c’est un don. En contrepartie cet argent ne devrait pas être imposée dans les mains de l’organisme, comme c’est le cas actuellement. Cela pourrait amener des dissensions mais, il faut mettre en évidence la logique du système.

Pour ce qui est de la charte des droits, il faut faire un amendement nécessaire. La liberté de croyance et d’association sont garanties par la charte. La liberté de religion est en fait une combinaison de ces deux droits. Qu’il soit précisé que la religion ne peut s’appliquer qu’à l’individu lui-même, pas aux autres. Ce n’est pas que l’on croit quelque chose qui nous permet d’obliger les autres à suivre nos pratiques.

Il faut absolument que les droits personnels soient subordonnés aux droits individuels inaliénables. Le principal droit, qui devrait primer sur tous les autres droits, est le droit à l’Égalité. Alors si on se comprend bien, Le droit à l’Égalité est suprême et peut être invoqué même dans les causes de ;a charte qui impliquent le droit à la religion.

La solution au problème doit nécessairement passer par un compromis de ce style. À défaut d’y parvenir, on assistera à un tiraillement incessant dans la société. Un mécontentement généralisé. Le multiculturalisme ne pourra se réaliser qu’à ce prix. Est-il trop élevé? Je ne le crois pas. Mais a-t-on les politiciens pour y arriver?

Bertrand (@BDmoi)

 

Aider l’enfant

La réussite scolaire dépend d’une multitude de facteurs. Ceux-ci sont identifiables, à preuve cet article: https://www.lapresse.ca/actualites/education/201811/01/01-5202518-un-algorithme-repere-les-decrocheurs.php

On a pu identifier 92% des décrocheurs des 3 prochaines années. Tout ça grâce à un logiciel qui identifie plus de 300 facteurs de risques. Des indicateurs de probabilité de décrochage.

Nous avons les outils pour prévoir. Bien souvent ces élèves passent sous le radar. Mais ceci dit que peut-on faire à ce sujet. Beaucoup. Mais que fera-t-on? Peu.

Tout d’abord c’est une question cruciale à se poser. Veut-on aider les jeunes susceptibles de décrocher? Peut-on aider ces jeunes? La réponse à ces deux questions semble évidente. C’est oui. La vraie réponse est cependant plus modulée. Grâce à l’outil développé on sait quels sont les facteurs de risque. Mais pour jouer sur ces facteurs il faut une approche individualisée. Cela veut dire du cas par cas. Ce ne peut être dévolu à l’enseignant qui lui, a à enseigner. On surcharge sa classe, il ne peut apporter l’aide à chacun des individus qui en ont besoin. Il peut prendre sous son aile un ou deux élèves chéris. Mais pas observer 300 critères sur 34 élèves.

Il faut donc intégrer au système scolaire des individus qui puissent prendre ces élèves un par un et les aider à cheminer dans leurs difficultés. On appelle ces individus des travailleurs sociaux. Il faudrait développer des professionnels de l’éducation qui soient des travailleurs sociaux qui s’occupent des fameux 300 facteurs de risque identifiés.

Cela me semble évident. Mais, à part les aides techniques inutiles, les politiciens ne sont pas chauds à investir en personnel dans le domaine de l’éducation. Déchargeons les professeurs de ces élèves et les conditions générales vont s’améliorer de beaucoup.

Il n’est pas besoin d’enlever l’élève de la classe régulière pour beaucoup. Juste de les aider à cheminer dans leurs difficultés personnelles. Ces travailleurs sociaux devraient être en sus de ceux du domaine des services sociaux. Ils devraient être redevables à une équipe qui inclut les profs, les directions et les parents.

Suis-je idéaliste? Oui! En avons-nous la possibilité? Oui! Sommes-nous motivés à le faire? Je ne sais pas. On parle actuellement d’une pénurie de main-d’œuvre spécialisée. Avons-nous les moyens de perdre 24% des mains disponibles pour cause d’insouciance?

Bertrand (@BDmoi)