Aider l’enfant

La réussite scolaire dépend d’une multitude de facteurs. Ceux-ci sont identifiables, à preuve cet article: https://www.lapresse.ca/actualites/education/201811/01/01-5202518-un-algorithme-repere-les-decrocheurs.php

On a pu identifier 92% des décrocheurs des 3 prochaines années. Tout ça grâce à un logiciel qui identifie plus de 300 facteurs de risques. Des indicateurs de probabilité de décrochage.

Nous avons les outils pour prévoir. Bien souvent ces élèves passent sous le radar. Mais ceci dit que peut-on faire à ce sujet. Beaucoup. Mais que fera-t-on? Peu.

Tout d’abord c’est une question cruciale à se poser. Veut-on aider les jeunes susceptibles de décrocher? Peut-on aider ces jeunes? La réponse à ces deux questions semble évidente. C’est oui. La vraie réponse est cependant plus modulée. Grâce à l’outil développé on sait quels sont les facteurs de risque. Mais pour jouer sur ces facteurs il faut une approche individualisée. Cela veut dire du cas par cas. Ce ne peut être dévolu à l’enseignant qui lui, a à enseigner. On surcharge sa classe, il ne peut apporter l’aide à chacun des individus qui en ont besoin. Il peut prendre sous son aile un ou deux élèves chéris. Mais pas observer 300 critères sur 34 élèves.

Il faut donc intégrer au système scolaire des individus qui puissent prendre ces élèves un par un et les aider à cheminer dans leurs difficultés. On appelle ces individus des travailleurs sociaux. Il faudrait développer des professionnels de l’éducation qui soient des travailleurs sociaux qui s’occupent des fameux 300 facteurs de risque identifiés.

Cela me semble évident. Mais, à part les aides techniques inutiles, les politiciens ne sont pas chauds à investir en personnel dans le domaine de l’éducation. Déchargeons les professeurs de ces élèves et les conditions générales vont s’améliorer de beaucoup.

Il n’est pas besoin d’enlever l’élève de la classe régulière pour beaucoup. Juste de les aider à cheminer dans leurs difficultés personnelles. Ces travailleurs sociaux devraient être en sus de ceux du domaine des services sociaux. Ils devraient être redevables à une équipe qui inclut les profs, les directions et les parents.

Suis-je idéaliste? Oui! En avons-nous la possibilité? Oui! Sommes-nous motivés à le faire? Je ne sais pas. On parle actuellement d’une pénurie de main-d’œuvre spécialisée. Avons-nous les moyens de perdre 24% des mains disponibles pour cause d’insouciance?

Bertrand (@BDmoi)

 

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