Bonjour M. Riondel!

Disclaimer: ce qui suit relève de mes observations et de mes échanges avec les étudiants. Ce n’est que la réalité que j’ai observée. Je ne parlerai pas de ceux qui savent où ils s’en vont mais les plus nombreux, ceux qui sont dans le brouillard.

Bonjour M. Il me fait un énorme plaisir de vous entretenir de ce sujet.

J’ai enseigné 8 ans en tech. adm. au CEGEP de Trois-Rivières. J’y ai vécu de belles années avec les étudiants.
Le message le plus important que je puisse vous léguer, c’est d’aider vos étudiants à définir leurs intérêts et leurs désintérêts, leurs forces vis à vis leurs intérêts et leurs faiblesses qu’ils peuvent travailler.

J’ai reçu nombre d’étudiants (plus que mes deux mains et mes deux pieds) qui m’Ont posé exactement cette question: Où me vois-tu? Je leur ai tous répondu la même chose. Je ne sais même pas comment tu t’appelles, comment veux-tu que je te vois? Qu’as-tu essayé dans ta vie? Qu’as-tu aimé? et pourquoi? Qu’as-tu détesté? et pourquoi?

J’ai tellement d’anecdotes à vous dire mais, je ne vous dirai que celle-ci.

Dans un cours du mois de mars, dans une classe de 3ième année de collégial, donc terminale, j’ai dit ceci:

  • Je ne veux qu’une feuille de papier et un crayon sur le bureau.
  • Ah Non! Pas un quizz!
    Non. Vous allez m’écrire une phrase, qui commence par une majuscule et se termine par un point. Vous allez m’écrire pourquoi vous êtes assis ici ce matin, dans la classe.

15 minutes plus tard sur 32 élèves il y en avait 2 qui ont pu écrire quelque chose. J’ai refait l’expérience dans les 2 autres classes de finissants et le résultat net c’est 6 personnes sur 105. C’est désolant. Cela s’est passé en 1987 et je ne crois pas que les choses se soient de beaucoup améliorées.

Je vais terminer ici. Si vous voulez épiloguer:

Bertrand Dugré
(450)265-3410
bertdugre@videotron.ca

Bonne fin d’année.

L’habit ou le moine?

Ceux qui exigent des autres qu’ils maîtrisent ce que eux-mêmes maîtrisent est un des grands crimes fait aux autres. Ce n’est pas que je maîtrise le français, pour quelque raison que ce soit, qui doit m’offusquer quand les autres manquent à la forme.
Bien des gens disent, et le pire pensent, que de se respecter passe par un français écrit impeccable. C’est tellement faux. Se respecter, et respecter les autres, c’est de les prendre comme ils sont. Il est une multitude de raisons pour lesquelles bien des gens ne s’expriment pas dans un français écrit impeccable. Répliquer sur la forme, plutôt que sur le fond du sujet, taper sur le messager plutôt que de prendre connaissance du message, est une des grosses raisons des affrontements sur les réseaux sociaux. J’en tiens particulièrement rigueur à ceux qui ont une tribune dans les grands média.
Alors M. Dutrizac m’a mis dans la position où je devais respecter la personne qui, évidemment ne possédait pas l’usage exact de la langue, ou respecter sa rebuffade envers cette personne. J’ai choisi la personne parce que, elle avait le droit de s’exprimer, et le contenu de son propos était assez juste.
À son habitude M. Dutrizac a attaqué la personne et le français de la personne. Là n’est pas l’important. L’important c’est que l’on exige des autres ce que nous avons mis beaucoup d’efforts à maîtriser. Que diriez-vous, si moi, j’exigeais de vous que vous vous exprimiez dans un français où il n’y a pas 5% de la population qui peut s’y comparer. Pensez-y et écoutez les gens. Ne les jugez pas sur l’habit mais sur le coeur.
Bertrand (@BDmoi)

Liberté de choix

Ce qui me rendrait heureux c’est que les humains prennent conscience qu’ils vivent et agissent dans la vie réelle, la vraie vie. Ceux-ci pensent être dans la vraie vie mais, en réalité, vivent dans un monde virtuel continuellement projeté par les autres humains.
On ne se fie pas sur la réalité de nos sens. On pense et agit en fonction des images qui nous sont projetées. Les gens, foncièrement, sont bons, mais dorment au gaz. Ils ont peur, ils sont même terrorisés. Ils élisent ceux qui leur promettent mers et mondes, irréels. Ils se basent sur tellement d’autres raisons, bien souvent superficielles, que ces faiseurs de miracles leur laissent miroiter. Il y en a qui sont vrai(e)s mais c’est l’exception.
Aussi mes sens, me font voir à faible rayon d’action, que les gens sont bons. Mais dès que l’on s’éloigne de nos sens propres, qu’on tombe dans le monde virtuel, les gens sont déconnectés de la vie, réelle. Ils croient ces visions réelles et se comportent comme ils le voient dans ce monde irréel.
Ils ont peur, alors que rien ne les menace, ou presque, ils croient les aléas de la vie des complots ourdis contre eux par les autres… C’est tellement triste. Ils ne veulent, sont obnubilés, que d’être que spectateurs. Mais ils sont figurants dans leur propre film.
Je dis figurants parce qu’ils ne se pensent pas acteurs. Alors que la réalité est toute autre. On a la liberté de ses choix et le choix de ses libertés. Il y a 2 semaines j’ai choisi de vivre. Tout me poussait à mourir. Le monde, les gens, mais j’ai choisi de vivre, je ne voulais pas mourir, je ne voulais plus vivre. Il y a un monde de différence entre les deux. Mais ce texte est écrit par un vivant, pas un existant.
Je continuerai à écrire des textes pour vous expliquer ce qu’est vivre, dans la vie réelle. J’espère que vous en viendrez à voir la liberté de vos choix, conscients ou inconscients, et le choix de votre liberté qui elle, doit s’assumer.
Bertrand (@BDmoi)

Principe ou rigidité?

On confond très souvent, avoir des principes et être rigide. Les gens se braquent à droite ou à gauche par principe. Mais, je dois à la vérité de dire, qu’un principe ne dirige pas. Il guide, ou tout le moins devrait-il guider. Car il y a plein de principes qui se contredisent. C’est comme les maximes et les dictons. Il faut utiliser son jugement pour en déduire le sens.

Tout vient à point à qui sait attendre mais la fortune sourit aux audacieux. est un exemple. Il en est tant que je pourrais vous entretenir des heures. Il ne suffit pas de dire je fais des choses pour telle raison. Encore faut-il avoir pesé le pour et le contre. Mais On saute cette étape en se disant j’ai telle opinion donc ceci est …

Tous ces raccourcis, bien humains, pour éviter de penser, nous fait agir comme des robots. Ceux qui pensent, bien souvent souffrent. Mais il est conseil que je voudrais vous donner. Quand vous verrez une personne suicidaire, ne lui dites jamais, mais jamais:”le suicide est une solution permanente à un problème temporaire”. Vous venez de lui confirmer que le suicide était une solution.

Bertrand (@BDmoi)

Je vous le dis.

Nous sommes dans un monde où la beauté existe. Mais on ne la célèbre pas. On ne la répand pas. Le mal distille continuellement son venin. Il pénètre insidieusement, comment? Par les médias, par les gens. Les gens, dans l’inconscience la plus complète, répandent le mal, sans le vouloir. Il faut se réveiller et vivre comme si notre vie en dépendait. :-))

La douleur d’être suicidaire est-elle le prix à payer pour l’illumination? Ou simplement le réveil? C’est à voir mais c’est ce qui m’est arrivé. Parfois j’ai le goût de dire que c’est à vomir. Mais, c’est à voir seulement. Parce que le mieux, c’est l’ennemi du bien.

Se libérer du goût horrible de cette nourriture infâme qu’est l’inconscience humaine qui pourrit tous les rapports humains. Je pars et j’accepte le principe que les gens sont gentils, qu’ils n’ont pas de mauvaises intentions, mais qu’ils parlent et agissent comme des imbéciles (Dont l’intelligence est faible). C’est la seule explication qui vaille, qui tienne la route. C’est triste mais nous ne sommes pas très intelligents. Nous nous engorgeons de nos réalisations, qui sont sommes toutes bien puériles. Nous avons réalisé la quantité, mais, pour ce qui est de la qualité on peut repasser. Les pyramides ont traversé des millénaires, sans entretien, La cathédrale Notre-Dame de Paris a traversé les siècles avec de l’entretien constant mais le feu peut y mettre fin. Et nous, tout ce que nous produisons devient inutile dans une fraction de temps mais polluera, pour des siècles et des siècles, le plastique, la radio-activité…

Je revendique, de l’horrible sentiment de ne pas vouloir vivre, ce qui est bien différent de vouloir mourir, la possibilité de vous dire ce que j’en tire de l’expérience. Dans mon esprit, c’est très positif.

Quand vous dîtes: ne t’en fais pas, c’est à vous que vous le dîtes. Pas à la personne qui s’en fait. Elle s’en fait parce qu’elle voit quelque chose que vous ne voyez pas. Mais, vous ne voulez pas voir. Il y a plus imbécile à dire et c’est: le suicide est une solution permanente à un problème temporaire. Vous venez d’admettre que c’est une solution. Mais surtout vous venez d’admettre que le problème est permanent. Vous n’avez aucune conscience de ce que vous dîtes. Ça part d’une bonne intention mais, c’est stupide, pour la personne à qui vous vous adressez. Le pire c’est que vous voulez, pour votre propre paix de l’esprit, que la personne nie ce qu’elle voit.

J’ai envoyé un tweet qui, en quelques jours, a été exposé à 17000 occasions. Il a été perçu et inspecté par 1600 personnes. 60 ont aimés, 45 ont répondu et 7 ont retweeté. Voici un exemple de l’État du monde. Comme diraient les avocats américains: I rest my case. C’est triste, mais c’est ça.

Alors quand vous me dîtes ci ou ça, les 60. 55 sont vraiment dans les bonnes intentions, mais peu écoutent sincèrement et retransmettent leur écoute. Peut-être, et je ne les ai pas comptées, 40 personnes. C’est beau, c’est bien.

Les gens ne savent que dire je vais vous faire un brève énumération de ce que vous pouvez dire:

  1. Qu’est-ce qui ne va pas?
  2. Qu’est-ce qui te trouble?
  3. Je t’entends et je vois ta douleur, mais je ne comprends pas, explique-moi. (pas explique toi)
  4. Que veux-tu dire par…

Il faut entretenir la conversation. Vraiment chercher à comprendre. Mais, on cherche des mots qui n’existent pas, parce qu’on n’a aucune idée de ce qui est en cause. Nier la situation de la personne c’est nier la personne. C’est ainsi qu’elle le reçoit et c’est ainsi qu’elle doit le recevoir parce que c’est ce que c’est.

Alors à ceux qui ont lu ceci, ne dîtes jamais plus que vous ne savez pas. Je vous l’ai dit, je vous l’ai écrit.

Bertrand (@BDmoi)