Rien de nouveau sous le soleil

C’est à peu près tout ce que je me souviens de mes 4 années de latin au séminaire, le petit bien entendu. Nihil novum sub sole. Mais c’est ancré en moi. Parce que c’est la réalité. Tous les moyens nouveaux ne servent qu’à faire ce qui a déjà été fait. Ils correspondent tous à des moyens pour subvenir à nos besoins. De façon plus ou moins manuelle, plus ou moins mécanique. Mais toute l’activité humaine tourne autour des besoins. L’intelligence n’est là que pour trouver des moyens de subvenir à nos besoins.

Il y a bien des théories des besoins. J’aime bien l’échelle de Maslow. (physiologique, sécurité, sociaux, estime, accomplissement personnel) C’est clair, c’est simple. J’y joint ma propre théorie que voici: l’être humain ne bouge que pour aller chercher une récompense ou éviter une punition. C’est la théorie de la carotte et du bâton.

Ces choses sont la base de l’activité humaine. S’il n’y a pas de récompense(physiologique, sécurité, sociaux, estime, accomplissement personnel) ou de bâton (physiologique, sécurité, sociaux, estime, accomplissement personnel) la loi de l’inertie va jouer son plein rôle. Chu ben comme chui, j’reste comme j’est.

Ceci étant établi ou posé, tout dans le monde est relié à cette réalité. On a beau inventer de nouveaux moyens, ils tournent tous à la satisfaction de nos besoins humains. Je vais prendre un exemple extrême (les extrêmes sont à la mode: Comment se fait-il, que tous les moyens graphiques que nous avons inventés ont servi à faire circuler de la pornographie? C’est un besoin profond que la sexualité.

Alors si il n’y a rien de nouveau pourquoi se creuser la tête? Nos besoins sont satisfaits? Non? Et bien pas suffisamment ou pas assez rapidement ou à coût trop élevé … Le coût? Voilà un source inépuisable d’insatisfaction. Pas de besoins, d’insatisfaction.  L’outil infernal inventé par l’homme. Celui qui peut obtenir n’importe quel moyen de satisfaire n’importe quel besoin. C’est un outil puissant, c’est une drogue dont la plupart des gens sont extrêmement dépendants et en manque.

Avec suffisamment d’argent on est allé sur la Lune, plusieurs fois. Mais on s’est aperçu que la lune c’est bien plate. Elle est même pas en fromage. Alors on n’a pas besoin d’y retourner la peine en dépasse largement le profit. Oups profit, vous avez dit profit? On est prêt à bouger pour un profit. Ça c’est de la motivation pure.

Il y a cependant un hic, le profit on le sait pas avant, on le sait après. Il faut donc faire quelque chose, à un prix, pour le vendre plus cher, à quelqu’un d’autre. L’argent n’a donc pas la même valeur pour chacun. Il est certain que plus tu en as, moins chaque $ a de la valeur. Les derniers $ que l’on possède valent moins que les premiers. Donc on cherche à faire du profit. Voici donc une vérité qui va nous servir pour une chose, pourquoi les riches traitent-ils les pauvres de fainéants? Pourquoi les nantis n’ont aucune compassion pour les gens qui possèdent peu? Je vais tenter une explication tirée par les cheveux, une théorie somme toute échevelée. Les riches attribuent la valeur de leurs derniers $ au premiers $ des pauvres.  Autrement dit, pas grand chose. Donc ayant peu de $ ils ne valent pas grand chose et c’est normal qu’ils ne bougent pas pour aller chercher pas grand chose. C’est la vie qui le veut.

On invente l’intelligence artificielle pour pallier à ce misérable état de fait. Ainsi, on aura, pour un investissement somme toute minime, de la main d’œuvre automatisée, qui ne se plaint pas et demande un entretien relativement minime. Donc de gros profits. Oups encore. Profits pour qui? Pour ceux qui ont le moyens(riches) de se payer des robots.

Mais, cela n’arrivera pas sans heurts. La classe moyenne disparaîtra presque, et il y aura alors le sablier social, la classe des nantis et la classe des pauvres. La classe moyenne se situant au niveau de l’entretien des machines. Mais et j’en reviens au début du texte: nihil novum sub sole, quand a-t-on déjà vu cette situation?  La révolution française et la révolution chinoise et beaucoup d’autres se sont produites quand la classe moyenne est devenue une faible proportion de la population. C’est du moins ce que j’en ai déduit de la concentration des richesses dans différentes sociétés à travers le temps.

Je ne dis pas que c’est pour aujourd’hui ou demain, mais… après-demain. 50% de la richesse est concentrée dans les mains du 1%  et ce qui est plus grave, c’est que 20% de la population gagnent 40 % du revenu annuel pour les plus riches et que le même 20% de la base gagne 6% du revenu annuel, laissant 54% du revenu au 60% restant dans le centre.  Donc si on prend la classe moyenne comme étant les 60% du milieu, on peut dire qu’elle est relativement grande.

Mais un phénomène déplorable s’en vient, des emplois à temps partiels ou sur appel, beaucoup d’agences de placements pour de plus en plus de gens en emplois précaires et un tas d’autres phénomènes vont survenir dans les années prochaines. Voilà ce qui causera la crise sociale à venir. Les gens qui ont des besoins à satisfaire et pas de moyen de trouver l’argent pour les satisfaire. Tout est question de point d’inflexion. À quel % la classe moyenne succombera-t-elle? Lorsqu’elle possédera 50% du revenu, 40% du revenu. Une chose est certaine, les impôts n’augmenteront pas et les abris fiscaux ne s’abaisseront pas.

La loi que Bill Morneau veut passer est justement une loi qui aura pour effet de faire maigrir la classe moyenne. Pourquoi? Parce que les PME représentent un grand % de l’économie (92% de l’emploi au Québec) voir l’article suivant: http://affaires.lapresse.ca/pme/201610/05/01-5027546-quelle-est-la-part-des-pme-dans-leconomie-.php

Sa loi pour empêcher les PME d’amasser de l’argent pour s’autofinancer est incroyablement contre-productive. Il va tuer la société en voulant frapper les professionnels qui sont incorporés (PPE) et qui profitent d’évitement fiscal. Il ne touche pas aux grosses entreprises qui ne représentent que 212000 emplois dans la province.

Donc dans les PME de moins de 4 employés, on retrouve un grand nombre de professionnels qui engrangent des montants faramineux, c’est vrai. Alors essayons de trouver une façon de les toucher sans nuire à 90% des emplois dans les PME.

Une piste de solution ne serait-elle pas de faire disparaître l’incorporation pour éviter les professionnels d’y faire appel. Ça ferait crier des riches et des très riches. N’est-ce pas eux que Morneau essaie de rejoindre?

Bertrand (@BDmoi)

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