Quand on est qualifié pour un travail, a-t-on le droit de choisir sa clientèle? Question stupide mais qui a son importance en cette période de grève des enseignants.
Nous sommes supposés vivre dans un monde libre. Déjà plein de contraintes sont mises, supposément, pour protéger les gens faibles. Ceux qui jugent des gens faibles font preuve d’un complexe de supériorité évident et d’un manque d’humanité total. L’Humanité est composée de tout et de tout. Ne pas pouvoir l’imaginer montre le manque d’imagination et la rigueur d’esprit de la personne qui s’y essaie.
Pour en revenir aux profs, qui sont en grève contre le gouvernement, dans un monde où tout et son contraire ont droit de cité dans les médias, il faut dire qu’ils ne font rien d’illégal s’Ils donnent des cours privés à qui peut se les payer.
Je fais du bénévolat et il y a des gens, que je qualifierais d’égoïstes, qui ne sont pas satisfaits de mes services. Aussi en cohérence est-ce que je refuse de les transporter à l’avenir. Ils ont droit à leur avis et doivent en assumer les conséquences. C’est tout.
Pourquoi ne pas accorder ce droit aux gens qui ont fait le choix d’instruire les jeunes et les moins jeunes? Nous vivons dans un monde obnubilé par le foutu argent. Faut-il qu’il gâche absolument tout? Quelqu’un qui a un permis d’enseigner doit pouvoir enseigner à qui il le veut bien.
La formidable bataille qui oppose les enseignants et le gouvernement est une affaire de principes pour les enseignants. Faut-il qu’ils aient raison et qu’une fois pour toute, le sort des enfants présents et à venir, soit pris en ligne de compte. Pour ce qui est de la centrale syndicale et du gouvernement n’est-ce qu’une tab… de question d’argent. Si, et je dis bien si, l’éducation était la priorité des gens, pas la première, pas la dernière mais, bien la priorité, on s’arrangerait pour régler la question en prenant comme base de discussion le bien des enfants et des adultes (il y en a plein qui étudient).
Alors devons-nous nous interposer entre les parties financières et, pour une fois, établir une priorité prioritaire dans une société qui pense au futur. Mais, nous, nous serons morts mon frère. Morts de peur ou mort de honte.
Bertrand (@BDmoi)