Vendredi saint ou vendredi sain?

J’ai tranquillement abjuré la religion, dont on m’a affublé à la naissance, à l’âge de 12 ans. J’ai bien continué à pratiquer sournoisement quelques rites particulièrement dénués de sens pour moi, tels Noël, la messe de minuit et Pâques, la supposé libération du péché originel. Que je le veuille ou pas, j’ai trempé dans l’esprit catholique. Mais en ce vendredi considéré saint par plusieurs, suis-je aussi perplexe que les gens devant Notre-Dame de Paris.

Il est de tous les points de vue, certains généreux et d’autres mesquins. Il y a des avis divergents sur une multitude de facettes. Un édifice de 800 ans inspire le respect. La sainteté de l’édifice est peut-être reconnue mais, la réalité matérielle est toute autre. La reconstruction ou la rénovation ou la mixité des techniques utilisées fera une longue diatribe.

J’ai la terrible impression que ce bâtiment, presque millénaire, sera une pomme de discorde planétaire. On a déjà toutes les élucubrations sur l’origine de l’incendie. Ce n’est qu’un début.

Je vais donc passer un vendredi sain, à transporter une gentille dame de 92 ans pour aller faire ses commissions et profiter de cette journée pour rendre service autour de moi, Ce sera un vendredi sain, où je n’aurai pas à me mettre debout ou à genou, mais pour mettre en valeur les enseignements de celui qui est venu, supposément pour nous sauver.

C’est à nous de faire que l’on soit sauvé. Principalement du complexe de culpabilité qui semble habiter la grande partie d e l’humanité. Alors un bon Vendredi Sain et que les bottines suivent les babines et les pratiques religieuses soient une remise en question.

Bertrand (@BDmoi)

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