Une crise de réalisme.

J’ai abandonné mes antidépresseurs, lentement, méthodiquement. Parallèlement je n’ai pas constaté de changement dans mon état. Mais, il y a un gros mais. J’ai plein d’arguments pour affirmer le pauvre état de notre monde. La recherche de perfection, celle que chacun envisage, est telle que ça rend les gens insensibles à ce qui se passe vraiment. Le fait que ce n’est pas parfait veut dire que ce n’est pas bon. C’est triste et irréel. Personne ne peut faire l’unanimité sur quoi que ce soit. Rien n’est parfait.

Donc, il y a eu, il y a et il y aura toujours des gens pour chialer. Je chiale contre les chialeux. Le plus triste là-dedans, c’est que ce n’est qu’eux qu’on entend. Faire du bénévolat, émettre des suggestions d’améliorations, dire ce que nous avons de bien, tout ça ne fait pas les communications. On n’entend que ce qui ne fait pas. C’est ça la réalité de notre monde civilisé. Brailler sur ce que serait la perfection et ne pas émettre d’idées pour l’amélioration. On devrait faire une période de silence complet. J’ai beau me boucher les oreilles, fermer mes appareils, les gens ne font que répéter ce qu’ils entendent.

Alors je vais me retirer quelque temps, essayer de trouver un endroit où les gens sont contents de vivre. Je ne trouverai pas l’endroit parfait, ça je le sais, mais puis-je trouver un endroit pour avoir le silence complet? Non, il n’existe pas.

Bertrand (@BDmoi)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.