Un don est-il un don?

Pour les riches, on peut se poser la question. L’incendie de Notre-Dame de Paris pose crûment la question. La famille Pineault annonce un don de 100 millions d’euro. Elle se retourne et demande un dégrèvement fiscal de 90% et l’affaire est dite. Est-ce désirable?

Le fait d’être riche permettrait de choisir où ses impôts seraient dépensés. Ce serait, logiquement, le résultat de l’opération. Tous ces dégrèvements d’impôts pour les dons ne sont-ils, finalement, qu’un prêté pour un rendu. Cela fait maintes fois que j’amène ce fait. Les dons devraient être des dons. Pas un investissement, pas un dégrèvement.

Le supposés bons sentiments de personnes, je dis bien supposés, ne devraient être remis que par une plaque identifiant les donateurs. Mais les organismes de charité dépensent jusqu’à 60% des argents entrés pour aller les chercher. Les bals de charité et autres organisations devraient être déductibles des revenus des organismes et pas des donateurs. Ceux-ci bénéficient de magnifiques soirées de congratulations pour la grandeur de leur geste, appuyé par une généreuse déduction d’impôts.

Que ce soit pour les organismes religieux ou de bienfaisance ou artistiques ou autres,un don devrait être une don de la personne qui décide de donner. Point à la ligne.

Le droit de dépenser du gouvernement, n’est pas soumis à la volonté des riches et moins riches. Quand on fait un don, il faut qu’il soit éclairé et choisi, libre d’impôts n’est pas dans les critères.

Il est triste que cette distinction soit le résultat d’un événement aussi tragique que la perte de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais, ce constat n’apparaît pas souvent.

Bertrand (@BDmoi)

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