Sommes-nous des imbéciles?

En groupe ou collectivement, en sommes-nous réduits à la plus simple expression de l’intelligence? Quand on discute calmement sur un sujet précis en duo ou en trio, il semble régner une certaine intelligence dans les propos. Les conversations vont bon train et l’humeur est agréable, en temps normal. Mais, dès que les émotions entrent en ligne de compte, il faut un sacré discours pour élever le niveau.

Voilà le secret du grand rassemblement qui a réuni plus de 300000 (500000) personnes à Montréal. Il n’y a pas eu de discours enflammé contre quoi que ce soit. Il y a eu une longue marche où on a fait appel à la conscience de chacun pour ce qui est un enjeu planétaire mais curieusement pas émotif. Les gens, raisonnablement, ont défilé sur plus de 4 kilomètres sans qu’il y ait de grabuge.

Pourquoi, dans la plupart des manifestations, y a-t-il des imbéciles pour faire descendre le niveau d’intelligence et d’implication des gens. Et je m’explique. Les gens, la plupart du temps, suivent les dirigeants. Ceux-ci haranguent les participants avec des slogans réducteurs et des vociférations tonitruantes. Pas de ça dans la manifestation pour le climat.

Une expérience m’a marqué dans ma jeunesse. Il y a eu un feu aux écuries du champ de course de Trois-Rivières. Gros incendie qui a ravagé beaucoup de bâtiments. Les chevaux étaient fous et couraient partout. Ceux qui étaient directement impliqués dans le monde des courses, essayaient, tant bien que mal, de diriger les chevaux vers la piste de course. C’était vraiment chaotique. Un foule de curieux, une grosse foule, s’est massée autour du parc d’exposition. Un cheval fou, avec un chat en feu agrippé à son dos, s’est précipité dans la foule. Il a fait des dégâts. Personne, sauf le policier qui a abattu le cheval, n’a bougé pour aider les gens bousculés ou quoique ce soit. C’était l’apathie totale. En masse personne ne réagissait.

Cette expérience m’a toujours poursuivi quand j’étais dans une foule. J’ai horreur de la foule, les gens mettent leur cerveau à off. Seuls, quelques orateurs ont réussi à élever le niveau de conscience d’une foule. Ils sont rares. C’est d’après moi, la raison principale des conventions partisanes au point de vue politique. La manipulation des foules y est facile et exécutée de manière experte par de spécialistes aguerris.

Voilà une des principales raisons pour lesquelles j’exècre tant la partisannerie politique. On a hérité cela des royaumes des nobles au moyen-âge où l’on se regroupait sous l’étendard du seigneur. Ce temps devrait être révolu depuis. On peut s’adresser directement à chaque citoyen, lui faire voter par référendum toutes les lois discutées. Mais on utilise les sondages, bien souvent orientés vers un choix donné, pour manipuler l’opinion publique. Celle-ci ne devrait plus avoir droit de cité. Il est maintenant possible de consulter chaque citoyen et de marquer d’une pierre son vote, quel qu’il soit.

Il faudra mettre du sérieux dans les élections. Il faudra élire des représentants des citoyens, pas des décideurs mais des gens aptes à faire le tour des questions importantes et à présenter un projet élaboré pour permettre aux citoyens de décider. Cela ne peut se faire dans un régime partisan. Il faut élire des personnes. Il ne faut pas voter pour un parti ou pour un chef. La force du nombre est dans le nombre pas dans le parti.

Tous, soyons convaincus. que chacun a droit à sa voie, sa voix et son implication. C’est en s’adressant à chacun qu’on peut dépasser le niveau d’intelligence de la masse.

Bertrand (@BDmoi)

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