Personnaliser un discours.

Les gens, je dirais la grosse majorité, plus que la grande majorité, s’identifient au messager plus qu’au message. C’est un fait connu des publicitaires. Largement utilisé par les politiciens, qui ne vivent que par les apparences.

C’est la réalité. Les promesses les plus farfelues passent comme du beurre dans la poêle parce que le messager les fait passer. Plus un personnage a l’air heureux et satisfait, plus son message passe. La fougue et la conviction de Greta a plus passé que le fond de son discours à l’ONU. On a eu une grosse présentation de son front plissé et de ses yeux fougueux. Les plus cinglantes critiques viennent de gens qui lui nient le droit d’être sincère et justement indignée.

On va même jusqu’à la qualifier d’enfant-roi. C’est triste parce que le message ne passe pas. Il est facile de détruire un être humain. Trump est passé maître dans ce domaine. Il suffit de braquer les projecteurs sur le moindre défaut de la cuirasse. La popularité de ce mécanisme tient à la pauvre représentation des humains par les humains. Tant d’encre et de paroles véhiculent des impressions si fabriquées que le discours réel n’est pas important.

Des discours inspirants il en est venu très peu dans l’histoire. Des discours qui ont fait les hommes plutôt que les hommes faire le discours. Selon que l’histoire fera de Greta une visionnaire ou une victime, nous aurons droit à une interprétation de ses gestes. Mais pendant ce temps, qu’on aime ou qu’on déteste, pour quelque raison que ce soit, la messagère, la réalité est en marche.

Bertrand (@BDmoi)

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