Se sentir c’est une chose rendue trop sensible.

Les gens se sentent pris à la gorge. C’est du moins l’impression que j’en reçois des communications sur Twitter. Le “Je” est très utilisé et “les autres” aussi. Le point important c’est dans la liberté, quelle qu’elle soit, il y a définitivement 2 côtés. Celui et les autres. On a toutes sortes de libertés. Elles s’appliquent toutes à chacun. Pour elle-même. Cette liberté de soi n’entraîne pas l’obligation d’être partagée par tous. Je m’explique, c’est ardu.

Prenons le cas du hijab ou de la Burka. Pour qu’une femme soit libre de le porter, il faut absolument le mettre en relation avec le droit de celle qui ne veut pas la porter. Ainsi une femme est, de fait, libre de la porter si, celle qui ne veut pas la porter, peut le faire sans subir l’opprobre des gens autour. En clair, la liberté est personnelle et n’a pas de pressions, de qui que ce soit. Mais c’est rêvé. Il faut beaucoup de résilience pour tenir à ses idées dans la tourmente des opinions inverses.

Donc, se sentir libre, est plus une chose personnelle que relationnelle. Il y a toujours eu et il y aura toujours confrontation sur la place publique entre les opinions des uns et celles des autres. Là où je mets un stop. C’est au niveau de la liberté elle-même. La loi devrait protéger non pas l’acte mais condamner la pression exercée contre la personne qui exerce sa liberté.

Il faudrait non pas garantir le droit de chacun, qui est de réputation générale, mais il faut punir ceux qui pressurisent les autres vers leur croyance ou opinion.

On a le droit à ses idées autant que l’autre a droit à SES idées. On a le droit d’échanger et d’émettre mais ça s’arrête là. Contraindre l’autre est un acte liberticide. C’est là qu’est la limite.

Ce qui ramène la notion, si je me sens pressurisé à changer d’idée, suis-je pressurisé? Exerce-t-on une pression sur moi pour invalider ma liberté?Tout est là. C’est une question de jugement. Qui juge? Sur quels critères? La société va devoir évoluer grandement pour qu’on arrive à un début de réponse à ce sujet.

Il n’y a qu’à suivre longtemps Twitter pour voir à quel point la civilisation a besoin d’évoluer. On ne sait se respecter, par clavier interposé, et s’expliquer calmement. Le bonheur? C’est une bonne utilisation du temps qui nous est donné. Mais les gens ont le sentiment qu’ils manquent de temps. Alors , pour ce qui est du bonheur?

La bonne utilisation du temps mènerait à de meilleures relations entre les individus. Mais, on n’est pas là. Et ce n’est pas l’intelligence artificielle qui nous y aidera. Elle ne fera qu’accélérer le rythme de nos désirs.

Bertrand (@BDmoi)

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