Qui ou que sommes-nous?

La question se pose. Personnellement et collectivement. Un anglophone a osé parler de ce qu’il voit de la réalité. J’en avais parlé avant lui. dans un blog http://bdmoi.mdugre.info/index.php/2017/03/17/que-sommes-nous-devenu/ Suite à la tempête, usuelle mais dévastatrice.

“Qui ou que” suppose un changement dans le temps de ce que nous sommes. Il fut un temps, pas si lointain, où les gens sortaient armés de chaudrons et de casseroles, pour manifester en faveur de changements fort nécessaires. Suite à ce printemps on est confiné à un hiver interminable de corruption et d’incompétence. On n’a même pas eu d’été.

Il fut un temps où les canadiens-français, comme on les appelait, formaient une société tissée serrée et où la jovialité remplaçait l’acrimonie actuelle. On était sociable, aidant et occupé à aider son prochain. C’était vrai en société même si pas vrai pour certains.

Maintenant, on n’entend parler que de ce qui ne va pas, de ce que les autres ne font pas, de ce que je paie des impôts(on nous le rappelle continuellement) et que le gouvernemaman doit s’occuper de nous.

Pour faire un parallèle avec une personne, peut-être sommes-nous retombés en enfance, un sorte d’Alzheimer collectif.  Je déplore l’égocentrisme grandissant à l’intérieur de notre société. La déplorable situation qui s’est produite sur les routes du Québec est représentative de ce changement profond. Il y a eu plusieurs carambolages dans la province. Mais, en plein Montréal, les gens ont été sans ressources et intentent un recours collectif contre le gouvernement. Jamais on n’aurait pensé une telle chose il y a seulement 20 ans. Mais c’est chacun pour soi et les autres sont responsables de ce qui m’arrive.

Avant Nous étions un groupe, avec un objectif en commun et une idéologie commune. Maintenant nous sommes un amas,  avec un objectif personnel et le chacun pour soi. On mesure le bien-être individuel en PIB et % d’augmentation du PIB mais, cette augmentation ne profite qu’aux riches alors que la classe moyenne diminue en volume et en importance. On ne fait que monétiser les conditions et on oublie la situation des humains.

Qui ou que sommes-nous devenus? Des individus repliés sur eux-même. On parle du bonheur et de son inaccessibilité, pourtant on nage dans les conditions idéales pour le trouver. On a le temps à notre disposition, on n’a jamais eu si peu besoin de temps pour assurer notre subsistance. Mais les désirs ont supplanté les besoins. Ce n’est plus “quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console” mais l’apogée du voisin gonflable. On voit que le voisin a quelque chose sur son pain que l’on n’a pas. La vie est maintenant faite d’envie et on dépense plus que l’on ne gagne. Les statistiques d’endettement ne cessent de le démontrer.

Vraiment, c’est, semble-t-il, la chute des lemmings du haut de la falaise de l’égocentrisme. Quand cela cessera-t-il? Cela cessera-t-il? Y a-t-il une comète qui s’en vient effacer l’erreur humaine? Est-ce à espérer?

Bertrand (BDmoi)

 

Une pensée sur “Qui ou que sommes-nous?”

  1. Le monde a changé chacun son petit bonheur et le reste importe peu.Certains d’entre nous ont gardés le désir d’aider son prochain d’autres au contraire se disent je paie alors on me doit tout.

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