Qu’est-ce qui nous a fait?

Comment les québécois peuvent-ils exister comme ils existent? Qu’est-ce qui nous a fait? La bienveillance. Quelle hérésie, on est ce qu’on est dû aux efforts que nous avons déployés. Ok! Par où commence-t-on?

Les conditions climatiques au Québec sont ce qu’elles sont. On a vaincu l’hiver. Faux. Les autochtones nous ont montré à vaincre le scorbut, à demeurer sur le sol régi par les éléments. Ensuite, nos ancêtres ont survécus en s’entraidant mutuellement. Ceux qui ne s’entraidaient pas sont morts de froid et de faim.

Des siècles d’entraide ont forgé une culture qui s’étiole aujourd’hui. Les éléments ne sont un événements que ponctuellement. Les gens, en majorité ou pas, ne vivent que dans un avenir de 2 semaines, entre les périodes de paie. Les longues périodes de travail de l’été et de l’automne pour produire les victuailles de l’hiver et du printemps, et les techniques apprises des amérindiens, ont permis à des générations de pénétrer un univers difficile mais riche de moyens.

Avec ces moyens on s’accorde maintenant une période où l’énergie est très abondante et si peu coûteuse. Tous les moyens dont on a bénéficié enfants sont maintenant choses convenues et, bien que je déteste l’utilisation de ce mot, normales. Cela nous ramollit au point où ce qui nous a permis de prospérer est maintenant perçu comme une faiblesse. La bienveillance, la pensée du bien d’autrui, n’est plus perçue comme une qualité mais comme un empêchement à la possession du bien d’autrui.

C’est triste à dire mais nous ne sommes pas les québécois dignes successeurs des Québécois qui nous ont bâtis. La preuve? L’entraide est de moins en moins en vogue. Les organismes de bénévolat peinent à trouver des gens qui veulent (DONNER) du temps et des efforts. Chacun a oublié ce que donner veut dire. On investit nos gestes pour un retour calculé et attendu.

Les immigrants, qui viennent ici trouver ce qu’ils viennent de percevoir comme possible, n’ont aucune culture de ce qui a été nécessaire pour arriver à ce résultat. Mais, ils ont une vaste culture de survie dans une environnement humain contraignant. Alors qui est en droit de quoi?

Bertrand (@BDmoi)

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