Que démontre-t-on aux jeunes?

Les journaux foisonnent en palabres de paix et d’unité sociale. Les médias reprennent la litanie. Il n’est de personne qui publiquement ne cesse de soutenir le politiquement correcte. Mais, dans les faits, ce que voient les jeunes c’est tout à fait le contraire.

S’en tenir, et être cohérent au discours impliquerait que les actes suivent les paroles. Le fameux” que les bottines suivent les babines”. Mais c’est tout le contraire qu’on leur montre. Comment? Par une série de désengagements, d’acceptations de l’inacceptable, d’abandons des victimes à leur sort, et de laisser aller contre les intimidateurs.

Combien de fois, les victimes d’actes inacceptables, paient-elles le prix, et même beaucoup plus, pour des actes dont elles sont VICTIMES. Le dernier cas en date est celui de la jeune fille violée par un groupe de jeunes. Qui va changer d’école? Qui va être déstabilisée? Qui va devoir refaire son cercle d’amis? qui va subir tout? La victime.

Ce faisant la société donne exactement le signal contraire de ce qu’elle prêche. Les adultes se désintéressent du sort de la victime. Plutôt que de sortir les intimidateurs de leur milieu, de séparer ces jeunes dans des écoles distinctes, de rendre à la victime la sérénité à laquelle elle a droit, les adultes se débarrassent du problème. La leçon que l’on donne ainsi aux jeunes c’est:” Intimide car sinon tes intimidateurs vont avoir le dessus sur toi et on se débarrassera de toi pour éviter de traiter le problème.

La lâcheté des adultes démontre le fonctionnement de la société. La justice (petit j) n’est pas de ce monde. Et on s’étonne qu’il y ait de plus en plus d’actes inacceptables posés en société. On s’étonne de l’augmentation de la criminalité d’origine de problème de santé mentale. On a rendu les jeunes schizophrènes. Discours d’un sens et actes incohérents. On veut un cadre mais on n’agit pas quand un jeune sort du cadre.

Ce ne sont pas les jeunes qui empirent, ils ont de tout temps essayé de sortir des cadres. Ce sont les adultes qui ont abdiqués face à ceux qui sortent du cadre toujours plus grand que les générations précédentes.

Avant, certains disaient:” Ça prend un village pour élever un enfant”, aujourd’hui c’est ” au diable le village c’est la job des  parents, pas de l’École”. L’école les le microcosme de la société en devenir.  À vous de tirer vos conclusions, mais moi, j’ai peur.

Bertrand (@BDmoi)

 

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