Petitesse humaine.

Ce qui me pousse à écrire ceci est la façon dont se font un grand nombre d’interventions, autant dans les réseaux sociaux, dans les médias et dans la vie réelle. Les gens ont perdu, s’il l’ont déjà eu, l’habitude de discuter des choses et des opinions. Il est bien plus facile d’apposer toutes sortes d’étiquettes sur les personnes et les qualifier des pires travers de l’humanité que de répondre à leurs opinions par des arguments ou des questionnements.

Tous les messages des politiciens (ou presque) et les opinions dans les médias en sont truffés. On tire à volonté sur le messager, on détourne ses paroles on lui fait dire n’importe quoi. Et ça passe. Qu’on parle ou qu’on se taise, il y a une multitude, je dis bien une multitude, qui commentera sur l’intention ou l’apparence ou la réputation ou toute autre superficialité de la personne. Mais répondre à ses dires ou ses silences par une opinion différente ou des faits reconnus ou théorisés ou encore qui font consensus (un consensus n’est pas une vérité mais un état actuel qui change avec la mode), est rare.

On ne sait plus discuter. Il faut, loin de nuancer, aller droit au fait avec le moins de mots de moins de 4 syllabes possible. Nuancer, quel rêve. La culture twitterienne veut que l’on exprime une chose en moins de 280 caractères. C’est im-pos-si-ble. À la limite peut-on y arriver avec une série de tweets. Mais les gens n’ont pas le temps. De quoi ont-ils le temps les gens? La seule chose qui leur importe c’est l’argent ou les bénéfices quelconques.

Pourquoi viennent-ils sur Twitter, s’ils n’ont pas le temps? On dirait qu’ils ont peur de réfléchir, d’élaborer des idées et oui! d’avoir l’air à pas savoir de quoi ils parlent. Mais dans la vie, on ne sait pas souvent de quoi on parle. On émet souvent des idées, comme ça, pour voir ou ça mène. C’est ainsi que l’on développe son imagination. Mais, l’obligation de résultat à laquelle nous exigent les autres est entièrement paralysante. Il faut se donner du lousse comme on dit. Les enfants, et c’est là leur grande force, ne se formalisent de rien. C’est ainsi qu’ils agrandissent le champ de leur connaissances et de leur croyances. Alors il faut retrouver le droit à l’expression et à laisser passer des choses qui nous questionnent et ainsi faut-il se questionner, pas se taper dessus comme des imbéciles heureux.

Suis-je certain de ce que j’ai écrit? Non. Mais, je le pense quand même et je suis prêt à en discuter.

Bertrand (@BDmoi)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.