Patch Adams et les policiers.

Hier, un article de journal et la troisième vue du film “Patch Adams”, avec Robin Williams, m’ont fait réfléchir. Je ne vous ferai pas part des méandres que ma pensée a parcourus. Il y en a eu plusieurs. L’espoir est possible. Il y a possibilité que les choses aillent mieux et elles iront peut-être mieux.

L’article de Patrick Lagacé, ce matin, m’a permis de mettre le doigt sur le problème de façon presque immédiate. Un paragraphe, que je reproduis ici, m’a éclairé.

” La beauté du projet, c’est justement l’immersion. C’est de sortir les patrouilleurs de leur voiture de patrouille. De les laisser découvrir ce qu’on ne peut pas découvrir quand on est pressé par un autre appel qui attend, quand on doit intervenir en situation tendue.”

Le mot-clé, dans tout ce paragraphe, c’est “PRESSÉ”. N’est-ce pas le cas de tous? Mais dans le cas des policiers c’est particulièrement criant. La pression est intenable. On prend tous les raccourcis pour que ça aille plus vite. Tout doit être fait maintenant, au mépris de la loi de l’inertie. Chaque individu a du pouvoir, beaucoup plus de pouvoir qu’il croit posséder. C’est là que le film Patch Adams entre dans l’équation. L’enfer est pavé de bonnes intentions parce que les autres cherchent à nous imposer leur vue. L’idée fonctionne tellement bien que le temps manque pour prendre soin de chacun. Chacun peut s’aider en aidant l’autre.

On a complètement perdu le contact avec la réalité des autres. Le rythme de notre vie est infernal. Chacun a le pouvoir de le ralentir. Mais tous nous exhortent à ne pas le ralentir et même à l’accélérer. Nous sommes tellement pressés que nous nous pressurisons les uns, les autres. C’est comme ces images du Japon où l’on voit des pousseurs pour pousser les gens dans les trains.

À dose humaine le temps s’écoule mais dans notre monde virtuel il disparaît. Aussitôt pensé, aussitôt voulu. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. N’attendons pas des autres qu’ils nous permettent de ralentir. C’est à chacun de nous de nous reconnecter avec la vie réelle. Les choses prennent du temps à arriver et les choses que l’on fait actuellement nous entraînent dans une direction qui n’est pas nécessairement celle que nous désirons. Pour combattre l’inertie, il faut appliquer une force suffisante dans une direction différente pour infléchir le parcours. La force la plus naturelle à appliquer c’est de s’asseoir et d’arrêter ce qu’on fait. Se poser des questions sérieuses et de repartir dans la direction voulue, au dam de notre passé.

À l’échelle individuelle c’est possible, mais, pas à l’échelle humaine. Voilà le gros défi qui attend les milléniaux. Selon certains, il semblerait que le phénomène est amorcé. C’est la grâce que je leur souhaite.

Bertrand (@BDmoi)

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