Mettre de l’ordre ou de la logique

Pour résoudre une division de fraction il faut tout mettre au dénominateur commun. Certains diront au plus petit dénominateur commun. Cependant n’importe quel dénominateur commun fait l’affaire.

Affirmer la primauté de Dieu dans le préambule de la charte des droits et libertés n’est pas commun et surtout pas dénominateur mais divisif. D’après moi il n’y a qu’un principe qui soit absolument commun et c’est: TOUS SONT ÉGAUX EN DROITS ET EN LOI.

Bien qu’on ne soit pas capable de légiférer sur les pensées d’un individu (il a le droit au libre arbitre et à la liberté de pensée) mais qu’en est-il des paroles et des actes? Tout est là. Quand on juxtapose le principe d’égalité et le droit personnel à la libre expression on peut, logiquement, effectuer un jugement. Dans notre société la primauté de la loi devrait faire partie du préambule. C’est l’autorité suprême de la nation.

Donc il y a une hiérarchie dans les droits des gens. Quand on définit le dénominateur commun on peut appliquer les lois de la logique. J’ai donc le droit à mes pensées mais pas nécessairement à mes paroles dites à quelqu’un ou à mes actes vis à vis un autre. Ça tombe tellement sous le sens que notre société qui a jeté le bébé avec l’eau du bain, n’a aucune direction solide pour mener le bateau.

La religion, l’expression, l’orientation sexuelle… sont des droits individuels qui ne résistent pas à la comparaison quand on l’applique en dehors de l’espace personnel. Donc, dès qu’il y a interaction avec la société, on doit s’en remettre à nos lois pour savoir ce qui est permis ou pas. Il y a cependant des zones grises.

Un exemple frappant est le cas de cette dame enceinte qui a refusé une transfusion sanguine. Tous sont égaux en droit. La personne a le droit à sa pensée et à sa religion. Elle fait partie de sa complexité cognitive. A-t-on le droit de juger de sa croyance? Je ne crois pas. Mais certains diront que ce sont les autres qui l’ont endoctrinée.

Les gens qui pensent être de bien, devraient se demander: qu’est-ce que la liberté de choix? Vouloir le bien, que l’on pense, de l’autre est imposer sa volonté propre au bien de l’autre. C’est juger de sa complexité cognitive de l’autre. Ce que l’on n’a pas le droit de faire. On a cependant le devoir de poursuivre et arrêter ceux qui professent des paroles ou accomplissent des actes qui ont pour effet de restreindre la liberté de l’autre.

Ceci dit, on en a pour des siècles à devenir complètement cohérent à cette façon de faire. J’ai donc plus de liberté de pensée et d’agir sur mon propre sort que tous les autres réunis contre moi. C’est dur mais c’est la conclusion que l’ont se doit de tirer si on veut respecter l’égalité des droits.

Il n’est pas de nos affaires de juger de ce qu’une personne se fait à elle même. Mais on a le devoir de lui venir en aide si elle en manifeste le désir. En conséquence, taisez vos opinions parce qu’elles contreviennent au droit de l’autre sur lui-même, et, mettez en fonction les ressources pour lui venir en aide si elle en manifeste le besoin.

Ça c’est être cohérent. Mais ce n’est pas une caractéristique de la société et encore moins des gouvernements.

Bertrand  (@BDmoi)

 

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