Magasinage de parti? Magasinage de candidats?

Les partis, regroupés sur un menu fixe, ou à peu près, doivent fournir leur inventaire de 125 candidats. Il y a 3 partis et ¼ plus une ribambelle de petits choix répartis autour. Pour compliquer la donne il faut aussi avoir des candidats ministrables. Des têtes d’affiche qui propulseront les partis dans les médias.

Mais il y a aussi l’inverse. Des candidats qui se magasinent un parti. Dans les petits partis ce n’est pas compliqué les candidats sont fortement identifiés aux objectifs du parti. Ils sont complètement cohérents et représentent un aspect très spécifique. Mais, les gros partis eux, cherchent des candidats prêts à se draper des saveurs et des contradictions à l’intérieur du Marketing-Mix  du parti. Toute une série de positions choisies d’après sondages et selon les différents segments de la population que l’on cherche à atteindre.

Voilà. Plutôt que d’offrir une vision de la société, on magasine des votes selon les techniques de marketing, développées pour aller offrir un produit désiré par des petits groupes mais qui finalement comprend une série d’option dont très peu se servent régulièrement. C’est pareil pour les partis politiques. Ils offrent une série d’options pour que quelques votes tombent dans la boîte. Les candidats, eux, vous diront qu’ils ont été élus pour leurs idées. Et finalement le conseil des ministres obéit aux volontés du Premier Ministre.

Tout ce magasinage pour arriver à avoir un menu non pas de près de 1000 personnes candidates pour représenter la population, tous les courants dans la population, mais 3 partis ¼ qui se représentent et oublient ou déforment les milles promesses qu’ils ont faites dans les comtés.

Comme pour le magasinage il y a des gens qui sont abonnés à un parti. Il y en a beaucoup. Ils votent tel parti. Ensuite il y a ceux qui ont eu une mauvaise expérience client lors du dernier achat et qui veulent changer de parti. Puis il y a ceux qui ne ressentent pas de besoin particulier autre que de faire comme les autres et qui vont choisir à peu près n’importe qui. Finalement il y a ceux, quand même assez nombreux, qui n’en ont que faire du magasinage. Mais ceux-là on n’en tient pas compte. Dans bien des cas il iraient au magasin pour dire que celui ne leur offre rien qui les tente,  et aideraient la politique, ne serait-ce que ramener à Terre les politiciens.

Dans les sondages, comme dans la vie, on ne tient pas compte de ceux qui ne votent pas ou qui votent contre tous ces choix. Il faudrait comptabiliser ces votes qui s’exprimeraient si on en tenait compte. Mais qui ne dis rien consent. C’est la logique démocratique. Mais pour beaucoup ne rien dire est un signe de rage intérieur sur ce qui se passe. ALors donnons-leur le pouvoir de faire sortir ouvertement cette rage de façon pacifique. Ajoutons au bulletin de vote l’option “aucun de ces candidats”. Qu’elle soit comptabilisé et qu’un taux suffisant, genre 15% ou plus, soit valide pour justement invalider le vote. Mais, ça n,arrivera pas.

Pas plus que la fin des partis politiques et l’élection d’un gouvernement formé d’individus imputables et responsables. Ça n’arrivera pas, parce qu’un parti élu sous le système actuel, ne voudra pas changer les règles qui leur ont permis d’être élu. Le magasinage n’est pas prêt d’arrêter. D’un bord comme de l’autre, les partis et les candidats vont de plus en plus se courtiser afin d’atteindre le seul but qui compte, le POUVOIR.

Bertrand (@BDmoi)

 

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