Le nihilisme et le multiculturalisme?

Mieux vaut rien que d’offusquer qui que ce soit. Plutôt que de promouvoir le vivre ensemble et la naissance d’une citoyenneté rassembleuse on applique la cacophonie de la différence exclusive. Notre individualisme est si répandu que la société n’est plus une union de personnes avec les mêmes valeurs mais un amas de personnes jalouses de leur différence et de la promotion de celle-ci.

Tout cela mène à rien. Oui parce que ça promeut l’immobilisme, la consécration du statu quo. Plutôt que d’avoir des forces qui portent à adopter un comportement commun, on cultive sa différence, on l’impose même comme un droit et cela oppose les gens. C’est la domination du passé qui perdure et l’obscurantisme face à l’innovation et au vivre ensemble.

Donc on est passé, au Québec, en 50 ans, de l’obscurantisme religieux à la vivacité de la laïcité et ses divergences, et maintenant changer d’obscurantisme religieux pour passer à d’autres. La période bénie où l’on a vu exploser le Québec, le Québec inc. et toutes les réalisations qui ont mis Montréal sur la map, comme on dit, alors que le futur unissait les forces vives, se voit maintenant bloqué par les non. Non au changement, non à l’innovation, règlements interdisant ci et ça. C’est le retour du balancier.

Les tensions de la masse ont été remplacées ou  plutôt surpassées, par les tensions individuelles. Tout mouvement rassembleur vers quelque chose de neuf, se heurte à l’immobilisme outrancier de tous les gouvernements. Le mot d’ordre est de ne pas permettre la contestation. LÀ où la volonté du plus grand nombre prévalait, on a maintenant la dictature de l’individu. Et les individus sont tous différents à la base. On regarde ce qui divise au lieu de ce qui unit.

Il est certain qu’il arrivera un autre retour du balancier. Que la jeunesse finira par représenter la force dirigeante des politiciens et que l’on retournera à la vie commune. Mais c’est fou tout ce qu’on aura perdu de temps à cause d’une génération qui est passée du “NOUS” au “JE” et qui prend tout son temps pour laisser la place aux jeunes. J’ai 63 ans et j’ai connu le passage du temps. Je suis demeuré ancré dans l’ambiance de l’innovation. Et vous?

Bertrand (@BDmoi)

 

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