La vitesse tue.

La vitesse tue. C’est bien connu. Mais nous sommes tellement impatients que ça ne va jamais assez vite. La pandémie nous démontre l’irréalité de notre mode de vie. On n’en a de cesse de dire que la pandémie dure trop longtemps. Nous sommes stupides, collectivement. Les politiciens et les médias nous harcèlent, jour après jour, avec des statistiques épouvantables. Épouvantables parce qu’elles ne sont même pas réelles.

Il faut prendre conscience que le virus a sa vie à lui. Qu’il profite des occasions qui lui sont données et recule dans le vide. Peu importe nos désirs, il existe et frappe comme il peut. La science, la vraie, prend du temps. Il ne suffit pas de poser des hypothèses pour accéder au savoir. Il faut observer, tenter des essais et voir les résultats qu’il faudra reproduire pour comprendre.

L’instantanéité de communication des médias nous porte à nous croire connaissant de tout. Les experts pullulent. Experts? Experts en quoi? Experts en ce qui est connu peut-être, mais qui est expert en inconnu autre qu’un expert qui dit qu’on ne connaît pas grand chose. Mais ce n’est pas vendeur dans le monde des gogos. Toujours rassurer, toujours plus vite.

La pandémie nous fera-t-elle réaliser notre vanité? Croire qu’on sait tout alors qu’on ne sait pas grand chose. Notre impatience non plus juvénile mais totale doit être domptée. La volonté d’avoir des réponses rapides nous fait accepter toutes les élucubrations des démagogues et les réponses absolument farfelues qu’on nous présente. Le prêt-à-penser est à la mode mais la réflexion, elle ne l’est pas. Vite, vite. vite. C’est comme le fast food. Si la pandémie a redonné le goût de la cuisine aux gens, pourrait-il en être de même pour la réflexion?

Bertrand (@BDmoi)

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