Isolement personnel

L’isolement, le mal du siècle? Pour les personnes âgées, oui. Les gens vivent de plus en plus vieux, si on peut appeler ça vivre. Certaines gens sont en santé jusqu’à un très grand âge. Mais pour la plupart c’est un parcours de combattants. Les maladies cardiaques, le cancer, l’alzheimer la démence… Mais il est un sous-produit de la vieillesse qui fait encore plus souffrir la personne affectée. C’est l’isolement.

Des gens qui ont vécu une vie faite de labeur et de résignations pour beaucoup. Mais une fin de vie désolante. Pourquoi? Tant de phénomènes nouveaux mènent à ce résultat. La désintégration de la famille est, d’après moi, le principal facteur. Depuis que L’Homme est Homme, on dit qu’une des particularité de cet race est celle de s’occuper de ses aînés. D’ensevelir leurs morts et d’en perpétuer la mémoire. Mais c’était dans le temps des tribus et des familles.

Avoir vécu une vie de travail pour élever sa famille, entouré de gens qui faisaient de même. La promptitude à l’entraide quand les éléments ou la Nature frappaient. Tout ça c’est l’expérience des personnes âgées. Les amis et les parents proches de celles-ci décèdent un à un. Elles se retrouvent seules sans repaires humains pour la vie qu’elles ont vécue. C’est un fait de la vieillesse.

Aujourd’hui, une masse d’individus, non-préparés, subissent les affres de la vieillesse. Auparavant les vieux étaient gardés dans leur famille. Ils se donnaient à un de leurs enfants qui les nourrissait et les hébergeait jusqu’à leur mort. Ils vivaient dans leur famille avec les liens du passé et du présent. Maintenant, toute leur culture et toute leur expérience est obsolète. La société 2.0 est née. Vae Victis.(Malheur aux vaincus-Brennos).

Le problème, individuellement est insoluble. Ces gens souffriront. C’est tout. Pourquoi? Parce qu’il y en a pour dire que c’est leur faute, qu’ils ne font que parler d’avant. Mais avant c’est leur vie. On leur demande de s’adapter à un monde qu’ils n’ont pas connu. Passer d’un monde de permanence des liens à celui de l’éphémère de la relation sociale. Un monde de technologie qui les dépasse, eux qui ont subit leurs labeurs manuellement et à force de bras.

On leur demande de tisser de liens avec des inconnus, sur la seule base qu’on les réunit dans un lieu pour mourir. Loin des yeux des semblables. Certains ont la chance de vivre dans le lieu qui les a vu vivre, leur maison, avec ou sans leur conjoint. Mais ceci n’est-il qu’une exception de plus en plus exceptionnelle. Combien de gens de 90 ans vivent encore dans leur maison?

Ceci est une période infiniment triste de l’humanité. Il est à espérer qu’elle ne dure qu’une génération. Que pouvons-nous faire pour alléger leur existence. Moi, je fais du bénévolat. Mais peu de gens le font. Ceux qui sont jeunes et à la retraite jouissent de la vie. Ils voyagent et s’excitent mais que leur arrivera-t-il quand ils vieilliront? C’est ce que nous verrons.

Bertrand (@BDmoi)

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