Être tolérant n’est pas être patient.

Il faut bien faire la différence. La tolérance demande une certaine acceptation de la différence alors qu’être patient ne demande qu’à être capable de laisser le temps passer. On peut être patient et continuer à débattre. Mais il faut être tolérant pour discuter avec quelqu’un. La patience peut se révéler très importante quand jumelée avec la tolérance.

Bien des gens vont être patients parce qu’ils pensent que l’autre ne comprend pas. Mais ils seront totalement impatients si ils pensent que l’autre ne les écoute pas. Là est un des gros obstacles à la tolérance.

Quand on a le sentiment d’avoir été compris dans ce qu’on dit, on accepte plus facilement d’être en désaccord. Mais si l’autre n’a laissé passer notre parole sans l’écouter, en pensant simplement à son argumentation, bien souvent cela mène à la confrontation. On peut être tolérant à quelqu’un qui exprime sa dissension après avoir écouté ce qu’on avait à dire. Mais si il démontre qu’il n’a fait qu’attendre que l’On ait fini de parler? Alors bien souvent devient-on nous même impatient et intolérant.

La clé de toute communication est définitivement l’écoute active. Il faut souvent démontrer à l’autre que l’on a compris ce qu’il a dit. Ensuite passer à son contrargument si il y a lieu. Ne pas manifester que l’on a écouté est le plus grand obstacle à une communication effective. Cela amène impatience et éloigne tolérance.

Avoir le sentiment d’être compris est la plus grande satisfaction que l’on peut espérer. On va accepter beaucoup plus facilement la divergence d’avis si on a effectivement fait valoir son point. Patience et tolérance, bien souvent, ne sont que le résultat d’une bonne écoute L’inverse est malheureusement plus répandu. Aussi y a-t-il une grande polarisation sur des choses, somme toute, bien personnelles. On défend des positions sans s’enfarger dans la discussion. C’est, je crois, le grand malheur dans notre société. Cela empêche l’accord et la compréhension dans les communications. On peut facilement se rendre compte que l’autre a une position différente, et, si on a le sentiment d’avoir fait valoir son point, des deux côtés, peut-on se quitter sans acrimonie.

Le faible taux de rétroaction sur les réseaux sociaux est-il responsable d’une grande partie de la mauvaise réputation de ceux-ci? Ça et manifester son désaccord en des termes disgracieux, hors de propos et bien souvent émis par des individus frustrés.

Il faut rendre à César ce qui appartient aux réseaux sociaux. C’est l’individu qui fait usage de l’Outil. L’œuvre ne sera que ce que l’artisan en aura fait. Cela en dit beaucoup sur notre société.

Bertrand (@BDmoi)

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