Tant qu’on n’a pas marché dans les souliers…

On a beau mettre les pieds dans les souliers de quelqu’un et marcher, on ne le connaît pas plus. Même si on marche dans ses pas. Il a déjà fait les traces, ce que nous n’avons pas fait. Le chemin de la compréhension ne commence pas par des pas dans ses souliers mais dans l’acceptation du fait que l’on n’est pas dans ses souliers. Il est un chemin beaucoup plus facile et profitable. Accepter que l’autre est l’autre. Tout au plus, si on essaie vraiment, peut-on essayer d’aider l’autre.

Donc il faut se servir de notre expérience pour essayer de faire apparaître des chemins possibles où il pourrait engager ses souliers. Vous ne trouverez pas LE chemin qu’il devrait emprunter. Tout au plus pouvez-vous lui indiquer DES directions. C’est à lui de choisir et de faire les pas. Pousser quelqu’un sur un chemin est aléatoire parce qu’il ne correspond pas à sa nature. C’est à lui de décider, selon sa perception.

Bien souvent, la personne que l’on veut aider contemple ses souliers et se désole du fait qu’ils sont usés. Ils sont encore bon pour un temps, mais pour aller où. Tout ce qu’on peut faire c’est de lui faire relever la tête et regarder l’horizon. Nous pouvons lui décrire ce qu’on voit de l’horizon mais lui verra peut-être, et même probablement, autre chose. L’important c’est qu’il se découvre une destination qui l’intéresse.

Là se situe notre pouvoir. Il faut savoir écouter pour pouvoir détourner son regard lentement. Lui faire relever la tête brusquement n’avance pas, vous lui faites mal au cou. Il doit la relever lui-même, et pas contraint. C’est énormément long et demande une grande patience. Pas nécessairement en temps mais en effort personnel que nous devons faire pour respecter le rythme de la personne. Je crois que la tolérance, la vraie, réside là.

Peu de gens sont tolérants, ils sont trop brusques, ils veulent un résultat immédiat. Mais le résultat ne dépend pas d’eux mais, de la personne que l’on veut aider. N’oubliez jamais le dicton: patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Bertrand (@BDmoi)

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