De l’usage des mots.

Il est de nombreux sens au mot usage. Il en est un en particulier qui désigne la justesse de l’utilisation. Le déferlement d’opinions dans les médias et sur les médias sociaux semble avoir amoindri le contenu émotionnel des mots. C,est comme avoir consommé tellement de piment diabolo que l’on ne ressent plus aucune sensation à leur ingestion.

Beaucoup de gens utilisent les superlatifs et les images choquantes pour des simples divergence d’opinion. Hitler est ressorti à la moindre occasion, et l’outrage est exprimé pour une simple différence. Cela est d’une tristesse. J’aime bien essayer d’utiliser le mot juste pour exprimer les nuances des émotions et des propos. C’est, je crois, un signe de pondération et de raison.

Mais, dans un monde obnubilé par la performance ultime, où il n’y en a que pour les Tiger Woods et les Céline Dion, la norme est tellement excessive que les mots doivent suivre la tendance. On se lève à la moindre performance d’un humoriste ou pour applaudir le simple fait de sortir un sacre en spectacle.

La raison disparaît du discours. Le débat fait place à la discussion sur le moindre sujet. Le monde veulent avoir raison. La Réalité disparaît, il n’y a que l’opinion et la croyance qui mènent. On pousse les extrêmes et on dénigre la normalité, le raisonnable.

La tension qui existe chez les humains est-elle le résultat ou la cause? Je ne saurais dire. Mais une des causes que j’identifie est l’usage abusif de superlatifs promu par les commèrementateurs de l’actualité. Les abuseurs d’opinions sur tous les sujets avec des mots émotifs et amenant le débat. La polarisation des médias est vraiment nuisible au climat sociétal. Tout ça pour de vils motifs économiques de rentabilité. Le lectorat et l’écoute diminuent et les médias s’arrachent les abonnés. On ne cesse de nous harceler avec des campagnes de publicité nous offrant des rabais pour s’abonner.

Commencez par nous donner une raison de suivre vos propos. Cessez de nous donner des opinions toutes faites de superlatifs et donnez-nous de l’information, des faits et des nuances. Peut-être serons-nous plus enclin à débourser pour une information stricte et véridique, exempte de prêt à penser. C’est la grâce que je nous souhaite.

Bertrand (@BDmoi)

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