Besoin, un mot rempli de faussetés.

Les gens utilisent les mots, le plus souvent, selon ce qu’ils ont lu ou ce qu’ils ont entendu. Moins de gens lisent et beaucoup n’utilisent qu’un vocabulaire restreint. Je n’ai qu’à voir le résultat de mes écrits pour constater le faible pourcentage de gens qui comprennent le sens des mots. C’est déplorable mais la réalité, je crois. La précision et les nuances échappent à bien des gens. Est-ce dû à la rapidité de la vie, qui est rendue tellement inhumaine? Je crois, que c’est une bonne partie de l’explication. Mais une autre partie réside dans le fait que les gens ont une faible compréhension du vocabulaire et utilisent des mots passe-partout pour communiquer. Le mot qui me hirsute le plus est: BESOIN.

Voyez l’article dans wikipedia (et profitez-en pour faire un petit don): https://fr.wikipedia.org/wiki/Besoin

“Les besoins recouvrent l’ensemble de tout ce qui apparaît « être nécessaire » à un être, que cette nécessité soit consciente ou non. De nombreuses classifications des besoins ont été proposées (cf. ci-dessous). Elles sont souvent contestées au motif qu’elles postulent que les besoins sont identiques pour tous les êtres humains.”

J’ose affirmer que les catégories de besoins recoupent l’ensemble des humains. Mais l’influence indue des communications (tant personnelles que les télécommunications) ont complètement perverti l’utilité du mot.

Il faut distinguer à cause de “apparaît”. La notion de conscient ou non est à la base de la distorsion. Dans notre monde d’apparences tout semble avoir la même importance. Mais dans le cas de besoin le mot “essentiel” est ce qui définit à la fois le degré de nécessité et l’extrême motivation qui détermine l’énergie utilisée pour le satisfaire. Besoin doit donc être nuancé.

Dans le monde occidental il y a tellement de stimuli qui nous sont harcelés que tout n’a plus d’importance essentielle et devient urgence et insatisfaction. Peu de produits remplissent leurs promesses (qui nous sont projetées) et l’insatisfaction règne en maître dans ce paradis de production.

La conclusion? Avant d’utiliser le mot besoin, identifier le degré de nécessité et l’Urgence de le voir satisfait. Alors vous pourrez préciser la nuance que vous voulez transmettre. Les deux extrêmes sont: besoin(essentiel) et impulsion (fantasme) entre les deux il y a une kyrielle de termes pour exprimer correctement ce dont il est le cas.

On ne peut créer un besoin mais, on est passé maître dans la notion de faire percevoir un ersatz de solution chez quelqu’un. Non pas faire percevoir le besoin mais bien un artifice pour le satisfaire.

Bertrand (@BDmoi)

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