Artifice: Moyen habile visant à cacher la vérité, à tromper sur la réalité

Voici la définition du Larousse sur le mot artifice. Mais artificiel est le résultat de l’habileté, l’intelligence humaine. On est loin de l’un à l’autre? Ça dépend de quel côté on regarde. L’habileté humaine à cacher à l’humain la stupidité de la machine. D’après moi, l’intelligence, est la faculté de synthétiser les perceptions de ses sens, pour en tirer un sommaire exploitable. Le premier sommaire exploitable à tirer d’une situation, c’est de comprendre qu’On ne comprend rien.

Il est des situations qui ne se modélisent pas. Il est des situations qui dépassent l’intelligence. Une de ces situations est l’aide médicale à mourir. Il n’est pas possible de trancher objectivement en modélisant ce qui n’est pas modélisable. Donc pourquoi s’essayer et discuter.

Moi, qui vous écrit actuellement, si l’AMM (aide médicale à mourir) avait été disponible et qu’on me l’avait accordée, je ne serais plus là, car j’ai demandé et essayé de mourir. Mais aujourd’hui ça va bien. Après 20 ans on a trouvé un cocktail qui a assourdi mes tourments. 99% du temps ça va maintenant bien. Mais ça c’est moi.

Chaque cas est différent. La seule réalité qui compte est celle-ci. A-t-on essayé tous les moyens. Là le bât blesse et tue tout le temps. Les suicides, la plupart des suicides, surviennent par désespoir. Le désespoir survient quand on n’a plus rien à essayer. Tant qu’on essaie il y a de l’espoir. A-t-on changé de psychiatre, a-t-on essayé un nouveau cocktail de médicaments, a-t-on essayé une véritable session de psychothérapie…

On ne prend jamais les moyens pour aider les gens. Voilà pourquoi l’AMM (aide médicale à mourir) n’est pas acceptable dans le cas des maladies mentales où la raison existe. On peut être désespéré alors que la solution est proche ou possible. Il faut absolument dissocier la démence de la maladie mentale. La démence est une perte de raison, pas une perte d’espoir. Peut-on décider de l’euthanasie en cas de perte de raison? C’est aux gens d’en parler.

Mais, pour ce qui est de la perte de l’espoir, nul ne peut en décider. Comme je l’ai écrit si elle avait été disponible la fameuse solution je l’aurais prise. Je m’en suis sorti et j’en suis maintenant heureux. Ce n’est pas moi qui aurait souffert si je n’étais plus là. :-)))

Non. Ce n’est une situation qui ne peut se dissocier des moyens que l’On a pris pour s’en sortir. J’ai été le cobaye de mon psychiatre, le septième avec qui j’ai traité avant d’en trouver un en qui j’ai une confiance absolue, on a essayé une trentaine de combinaisons de médicaments, j’ai fait une intoxication au lithium et plein d’autres effets secondaires. J’ai le diabète, traité à l’insuline, à cause d’un médicament que j’ai pris.

Non, il faut que l’On cesse de vouloir décider pour les autres et il faut que les moyens soient pris pour aider les personnes qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale. La société s’interroge sur la possibilité d’aider des personnes désespérées à mourir. Mais faut-il avoir essayer tous les moyens d’espérer passer au travers?

Bertrand (@BDmoi)

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