Appel au ruissellement?

Macron, dans son allocution, dans ses démarches de consultation, a démontré son incapacité à agir pour régler la situation des gilets jaunes. Il a essayé, et essaie encore, d’appeler les riches à créer de l’emploi pour faire ruisseler la richesse parmi le peuple. Il n’a pas appelé à manger de la brioche mais il n’en est pas loin.

Il est pris dans la quadrature du siècle. Richesses immenses qui a été accumulée par des individus et des familles choyées, une concentration éhontée de richesse dans quelques mains. Parallèlement, l’état, suite aux pressions populaires, a créé des services et des attentes dans la population.

L’élastique est étiré au maximum. Les gilets jaunes estiment ne plus avoir rien à perdre. De là, leur action et leur indignation. Macron, en distribuant des miettes et en ne taxant pas les plus riches, de peur qu’ils s’en aillent en Belgique ou ailleurs, n’a aucune marge de manœuvre. Cela est prémonitoire de ce qui risque de se passer sur la planète. 

Actuellement, la migration de populations qui voient ce que les pays riches ont amassés, veulent leur part du pactole. La démocratisation de l’information par les réseaux sociaux a créé un monstre dont il sera difficile de maîtriser les sursauts. La polarisation résultant des écarts de richesse crée des mouvements nationalistes qui s’opposent.

Si ce n’était que la France cela serait gérable. Mais, globalement, c’est la grogne ou le désespoir qui règne. Le désespoir mène bien des gens à des actes violents. Quand on a l’impression de n’avoir plus rien à perdre, on est prêt aux gestes regrettables mais perçus incontournables.

Des états en trouble et une migration de gens qui amènent avec eux tout ce qu’ils possèdent, pour aspirer à mieux pour leurs enfants. C’est un cocktail explosif. Les politiciens ne peuvent agir car les dettes sont énormes. Les services coûtent une fortune. 

L’appel aux riches ne fonctionnera pas. Il faut une véritable révolution planétaire. Il faut qu’il n’y ait aucun lieu où les riches puissent cacher leur argent. Les bras du gouvernement doivent s’inverser et le bras long doit pouvoir aller chercher chez ceux qui sont tout près et le court doit pouvoir  rendre à la population la richesse qui a été accumulé par les riches. 

Il faudra un changement de paradigme. Mais cela ne se fera pas. Combien de multinationales sont plus riches que combien d’États souverains? Le bullying financier, chantage exercé par les grosses compagnies, qui se servent de leur poids d’emplois bien payés, pour soutirer des avantages indus et des subsides éhontés des nations qui se font compétition pour les attirer chez elles.

Il est inconscient de penser que les riches vont lâcher l’élastique pour relâcher la tension. Ils se versent des dividendes et des avantages frôlant, pour ne pas dire plus, l’indécence. Non, il est très près le moment ou l’élastique va rompre. Dans tous les cas, cela portera à la révolution. Le temps des os lâchés aux chiens pour les calmer, est passé.

Les riches ont accumulés des fortunes sur la dérive de la planète, il faudrait peut-être qu’ils paient les masses pour la rétablir au point où elle était initialement. Une économie de la restauration de la planète financée par les riches? Une utopie qui serait opportune mais une utopie quand même.

Bertrand (@BDmoi)

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