Urgence=attente?

Dans le domaine des hôpitaux, on nous appelle patients. Les gens ont cette notion à outrance. Ils ne regardent que le temps d’attente aux urgences et sur rendez-vous avec les médecins. La raison est double pour ces deux phénomènes. Pour ce qui est de l’urgence la majorité des cas qui s’y présentent ne sont pas urgents. Ils sont classés P4 et P5. Ce qui veut dire tu vas patienter car il y a 3 types d’urgences avant toi et elles sont urgentes. D’où vient l’attente à l’urgence. Mais où est le problème? Il est chez les médecins, plus précisément le système corporatif de médecins.

Majoritairement ils sont dévoués et attentifs à leurs clients. Mais ils n’aiment pas attendre, eux. Ni les médecins, ni les clients. J’utilise le mot client parce que c’est ce que devrait être la relation privilégiée patient-médecin. Mais ça c’est dans un monde idéal.

Le problème c’est la place très privilégiée qu’occupe le médecin. Il détient tous les pouvoirs et il a un appétit vorace financièrement. Le résultat,l’impossibilité d’avoir accès à un médecin (ou un praticien) alors que le problème survient. Tout est là. Il n’est de gradation dans l’accès au savoir.

Les infirmières spécialisées, les médecins et tout le système est congestionné à outrance. Avoir un rendez-vous chez son médecin, quand on en a un, prend 1 à 2 semaines. Avoir un rendez-vous dans une clinique sans rendez-vous est une course au téléphone entre 10 heures et 10 heures 05 pour avoir un rendez-vous le lendemain.

Pour désengorger le système, il faut des cliniques sans rendez-vous, ouvertes au moins de 6 heures le matin à 8 heures du soir, où les gens peuvent se pointer pour voir un praticien. Ce peut être une Infirmière (super-infirmière) qui si elle est dépassée réfère à un médecin (sur place) qui, s’il est dépassé, réfère à l’urgence.

Cela semble idéal mais c’est impossible. Pourquoi? À cause du système. Il faut rebâtir le système car des cancers se sont développés. On doit prendre le cas du patient et agir selon ce que son cas demande. C’est, supposément, l’essentiel de la médecine. Diagnostiquer, choisir le remède approprié, et attendre que la solution agisse.

Idéalement, tout le monde s’entend, l’urgence devrait attendre après les urgences, mais elles sont débordées, pour un tas de raisons. Désengorger l’attente à l’urgence, désengorgerait l’urgence. Du moins pourrions-nous nous y attaquer.

C’est un problème majeur, qui est systémique, et le remède réside dans un remède de cheval. Mater le corporatisme médical (spécialistes, médecins, infirmières et autres intervenants du système) mais, le coeur du problème est la politicaillerie qui gère le système. ALors ….

Bertrand (@BDmoi)

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