Le monde n’est pas fou.

Un article, très bien écrit de La Presse. https://t.co/kuOetTdNFn Yves Boisvert a raison. Sur bien des points. Mais, je crois que le problème principal réside dans le lexique utilisé. Beaucoup utilisent des mots qui n’ont pas le sens qu’ils veulent lui donner. C’est triste mais la communication est coupée dès le départ.

On peut être d’opinions différentes et discuter. Mais avant d’en venir aux arguments il faut d’abord s’entendre sur les mots. Le mot le plus mal utilisé, d’après moi, est le mot “légitime”: il signifie conforme à la loi.

Il n’est donc pas légitime de défier la loi. On a le droit de manifester, de décrier une loi et tout ça mais, dans la légalité. Toutes les lois en vigueur doivent être respectées par les citoyens. C’est la règle, non écrite, de la démocratie. Un citoyen abandonne son pouvoir en votant pour les élus. Leur rôle est de produire des lois votées par les élus. Le citoyen a le droit de manifester son désaccord mais, en respectant les lois. C’est le principe.

Le monde n’est pas fou il est désemparé.

– les lois ne sont pas renforcées, donc on ne les suit pas

– Les gouvernements ne peuvent tout dire donc ils cachent effectivement des choses.

– Les gens utilisent des mots qui traduisent des émotions et pas des faits.

– les réseaux sociaux ne sont que des outils imparfaits. Il en est qui sont plus orientés que d’autres. Il faut faire attention à ne pas mettre tout dans les extrêmes mais pondérer l’ensemble. Ce que ne font pas les médias. Ils fonctionnent anecdotiquement. À partir d’un cas, ils généralisent. Très dommageable au climat social.

– Les communications sont imparfaites. Même les ministres ne sont pas au fait de la réalité. On se pense bien meilleurs que l’on est. Il existe un dicton en informatique qui dit: garbage in, garbage out. Ce qui signifie détritus à l’entrée, détritus à la sortie. Le problème c’est que très souvent ils ressortent à une vitesse et une force multipliées. L’exemple du ministre et de la coiffeuse en est un exemple très éloquent.

Il y a plein d’autres considérations, dont certaines ont été reprises dans le texte de La Presse de Yves Boisvert. Mais pour m’en tenir à mon format je vais conclure mon texte.

Le monde n’est pas fou. Il est désemparé. La source en est la faible connaissance des mots. On communique entre nous comme au temps où on avait le temps de s’expliquer. De comprendre que l’on n’avait pas compris. Le monde n’est pas fou il est instantané. Action -> réaction ->réaction…

Il faudrait laisser un peu de temps à la discussion. Action -> réflexion -> émission -> réflexion -> réaction… Mais les gens sont trop pressés. Chaque matin je prends tranquillement mon café et ce n’est pas de l’instantané c’est du bon café qui sent bon dans la maison. On court après la vitesse, mais la vitesse tue. Il y a moyen de ralentir sans pour autant s’arrêter. Mais jamais je ne me passerai d’un bon café-filtre.

Bertrand (@BDmoi)

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