La rectitude tue l’humain.

La rectitude politique est plus oppressante que la pression sociale des religions. Il n’y a qu’elle qui ait droit de cité et ses dictats sont sans appels. Qu’est-il arrivé à l’innocence tant qu’on n’est pas déclaré coupable? Qu’en est-il de la prévenance en ce monde de fakenews? Qu’en est-il de la possibilité de se tromper alors que se tromper est humain? En gros, pouvons-nous vivre et respirer par le nez sans se tenir les fesses serrées?

On se demande pourquoi beaucoup de jeunes sont apathiques, anxieux et espèrent ne plus vivre. Quel monde leur montrons-nous? Un monde invivable, de privation et de cataclysmes à venir? Un monde sans espoir et sans raison de vivre autre que l’accumulation d’argent, source d’insatisfaction permanente? Nous sommes sérieusement à côté de la plaque. On est dans l’eau bouillante, ou presque, et on ne bouge pas.

Nos jeunes sentent déjà la chaleur et réagissent comme ils le peuvent, c’est à dire en se désespérant. Occuper son temps en jeux cérébraux est tout ce qui leur reste car dès qu’ils bougent, ils font des erreurs, c’est du moins ce qu’on leur dit. Il leur faut être des exemples dès le premier essai.

Nous avons tous un sérieux temps de réflexion à faire. Un sérieux état de nos vies. Nous sommes, chacun, responsable du monde autour de nous. Nous avons l’épiderme beaucoup trop sensible à la chaleur humaine et nous sommes tellement habitué au froid des relations absentes que c’est une lubie de l’esprit de se souvenir de réunions d’enfants et de petits-enfants dans une maison où respirent la joie de vivre, le brouhaha des conversations et la course des enfants dans la maison.

On existe, individuellement, chacun bien calé dans sa douillette dans le froid de l’isolement.

Bertrand (@BDmoi)

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